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note-10

Théâtre du Châtelet

Décembre 09

Une magnifique comédie musicale pour rêver en famille et pour apprendre à oser affronter la réalité !

Notre avis


The Sound of Music
n’ a jamais été donnée en version scénique à Paris. Cette nouvelle production mise en scène par Émilio Sagi et dirigée par Kevin Farell, à la tête de l’Orchestre Pasdeloup connaît un véritable succès au Théâtre du Châtelet.

Fidèle dans l’ensemble au film de Robert Wise bien connu, cette mise en scène très spectaculaire réservant de magnifiques surprises, propose une version plus concise, avec moins de dialogues et plus de chansons superbement interprétées : par exemple, contrairement à la version filmique, la baronne Schroeder en possède deux.
Saluons le choeur des nonnes qui enchantent par leurs chants religieux a capella qui emportent toute la salle. La mère supérieure a été particulièrement applaudie. La voix de la mezzo-soprano, Kim Criswell, est déchirante et sublime.
La superbe Sylvia Schwartz interprète Maria, le personnage clef, la jeune nonne avec douceur et gaieté. L’émouvante et sensible soprano papillonne et gouverne les enfants avec grâce et autorité. C’est elle qui ramène la vie dans la maison Von Trapp. Cette comédie musicale, en effet, ne se contente pas d’être une succession de chansons, elle délivre un message très fort, porté par la musique de Richard Rodgers et par les paroles d’Oscar Hammerstein, «  suivre son chemin et être fidèle à ses convictions  » : C’est donc un hymne à l’amour et à la réalisation de soi. Symboliquement, la musique sauve la famille, le couple, le pays.
thesoundofmusic05 Maria est l’incarnation de cette liberté musicale, elle s’essaie à composer, elle apprend aux enfants à chanter, grâce à elle le Capitaine retrouve le goût de la musique et de sa guitare. C’est cette même musique qui permet à la famille entière de fuir le pays lors du concert. Elle raisonne dans la chanson Edelweiss, métaphore du pays, libre, pur et de toute beauté qu’interprète merveilleusement le baryton Rod Gilfry.
La mise en scène d’ Émilio Sagi n’hésite pas à nous inclure dans le spectacle. Les lumières du théâtre éclairent la salle et nous voilà tantôt invités du bal, tantôt spectateurs pris en otages, étroitement surveillés par les soldats nazis. Bien que cela soit du théâtre, on se sent subitement mal à l’aise. C’est une menace sourde et proche, mitraillette à la main, brassard portant une croix gammée autour du bras, envahissante et terrorisante.
Les décors évoluent comme par magie. C’est tantôt la verte prairie des montagnes, tantôt le couvent où résonnent les merveilleux chants des nonnes qui élèvent la pensée ou la somptueuse demeure des Von Trapp, animée par les très jolies chorégraphies des enfants. Des trouvailles esthétiques extraordinaires rendent la magie des lieux imposants : la prairie et la montagne autrichienne, le portail immense du couvent, les magnifiques lustres de la demeure descendent au gré des scènes, le drapeau nazi recouvre toute la salle et abrite la famille cachée à la fin du festival cherchant à échapper à la milice à ses trousses, ce même drapeau qui semble aspiré et disparaître dans les méandres du plateau.
Le clou de ce spectacle sur la famille et c’est sans doute cela qui séduit tant les nombreux spectateurs sous le charme sont les sept enfants d’âge différent. Quelle chance extraordinaire que de vrais enfants interprètent ces rôles ! De temps à autre, on entend le jeune public accompagner les jeunes chanteurs. Tous étaient émerveillés par les costumes magnifiques, tenues de bal, tenues autrichiennes faites avec les rideaux, tenues de gala, et extraordinaire robe de mariée. Avec beaucoup d’émotions, sous nos yeux, Maria revêt sa robe et son voile. Sa traîne blanche, immense envahit symboliquement le plateau.
C’est superbe ! On applaudira aussi la magnifique interprétation du baryton Laurent Alvaro, Max, pleine d’humour et celle de la gouvernante, très drôle.

Deux heures trente de bonheur !

Marie Torrès

Ce qu’en disent les enfants
J’adore les chansons. Après le spectacle, je les avais toujours dans la tête. J’aime beaucoup quand les enfants vont se coucher et disent bonne nuit.
J’ai eu très peur quand les policiers sont venus dans la salle avec leur mitraillette, j’ai cru qu’ils allaient nous tuer.
Salomé, 4 ans et demi
En détail

Les événements narrés dans la comédie surviennent un peu avant la Seconde Guerre mondiale en Autriche, au moment de l’Anschluss.

En Autriche, Maria est une jeune femme qui se prépare devenir religieuse dans une abbaye bénédictine située à Salzbourg (l’abbaye de Nonnberg). Son couvent l’envoie en tant que gouvernante de sept enfants, dans la famille d’un veuf, le capitaine Georg Ritter von Trapp. Au début, les enfants se montrent hostiles et espiègles. Elle tient bon, tout en leur enseignant le chant. Bientôt, elle leur sert d’amie et de confidente.

Le capitaine, de son côté, fréquente une baronne dans le but de trouver une mère pour ses enfants. L’arrivée de cette gouvernante peu orthodoxe l’amènera à revoir ses sentiments vis-à-vis de la baronne. Celle-ci, cependant, ne voit pas cette situation d’un bon œil et incite Maria à quitter la famille von Trapp. De retour au couvent, après quelques jours de prière, l’abbesse lui fera comprendre que l’amour charnel ne peut être éteint par la simple prière. Par la suite, Maria et le capitaine s’avoueront leur amour.

Les leçons de chant de Maria ont tellement porté leur fruit, que l’oncle de la famille a inscrit la famille Trapp à un concert de chants qui se tiendra à Salzbourg. Tous ces événements surviennent alors que les nazis prennent le pouvoir en Autriche.

De retour de voyage de noces avec Maria, le capitaine apprend qu’il doit reprendre du service dans la marine, mais refuse de participer à la guerre. Il entreprend des préparatifs de fuite pour sauver sa famille de la destruction. Ils tentent de s’enfuir le soir où les membres doivent se produire à Salzbourg, mais la famille est surprise par les nazis. Ces derniers accepteront qu’elle se produise en public, mais le capitaine devra se présenter à son poste le lendemain, sous peine de sanction. À la fin du spectacle, bien que surveillée, la famille entière parvient à se cacher à l’abbaye et à s’enfuir vers la Suisse en passant par les montagnes.

Informations

THE SOUND OF MUSIC
La Mélodie du bonheur

Nouvelle production- 50ème anniversaire de la création
création à Paris
Au Théâtre du Châtelet

D’après The Story of the Trapp Family Singers
Spectacle présenté en accord avec Josef Weinberger Limited au nom de r&H TheatricalS de New York
Musique Richard Rodgers
Paroles Oscar Hammertstein II
Livret Howard Lindsay et Russel Crouse
Direction musicale Kevin Farrell
Mise en scène EmiLio Sagi
Chorégraphie Sarah Miles
avec Sylvia Schwartz, rodney Gilfry, Kim Criswell…
ORCHESTRE PASDELOUP – CHOEUR DU CHÂTELET

DU 6 Décembre 2009 au 3 Janvier 2010 – 26 représentations
Tarifs : 10 à 98 euros
Tarifs du 31 décembre 2009 : 10 à 125 euros
réservations ouvertes :
Par téléphone 01 40 28 28 40
Du lundi au samedi de 11h00 à 19h00
Par internet
www.chatelet-theatre.com
Aux caisses : 1, place du Châtelet 75001 Paris
Du lundi au samedi de 11h00 à 19h00

 

Galerie

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