Du 25 juin au 12 juillet 2010
À partir de 6 ans
Opéra Bastille
Ce magnifique opéra mis en scène par André Engel transporte enfants et parents dans la fable du monde.
À découvrir en famille grâce aux offres exceptionnelles de l’Opéra national de Paris.
Cet opéra, plein d’humour et de poésie, est l’oeuvre d’un homme de 68 ans. Janacek a composé la musique d’après le livret qu’il désirait écrire, adaptant un roman-feuilleton d’un auteur tchèque. Elle crée une osmose parfaite avec le livret. Cette musique onirique domine et mène le récit, révèle la psychologie des personnages, émeut, transporte dans le rêve et dans la fable.
Crédit : Opéra national de Paris/ Christian Leiber
La fugacité de la vie relie les hommes et les animaux ; c’est l’infinie nostalgie du temps qui n’est plus là, que seule la musique peut exprimer. Les hommes sont taciturnes et se tournent sans cesse vers un passé disparu : la femme que l’instituteur aime se marie aujourd’hui, le curé a aimé, le garde-chasse, interprété par le très applaudi Jean-Philippe Lafont, se rappelle la première nuit de ses noces.
La fraîcheur de cet opéra naît des décors magnifiques : le champ de tournesols gigantesques à hauteur d’homme, emplit de soleil et de vigueur le plateau de la Bastille, sur lequel fourmillent des insectes adorables, interprétés par les choeur d’enfants de l’Opéra national de Paris..
Crédit : Opéra national de Paris/ Christian Leiber
Les costumes colorés émerveillent, créant un univers qui s’éveille à la vie. Chaque insecte ou animal interprété avec grâce se meut dans une gestuelle propre et drôle. Avec réalisme, les personnages dans la scène de la basse-cour sont croqués, puis dévorés littéralement par la renarde. On sourit devant la bêtise des poules et de leur coq orgueilleux qui s’agitent sans chercher à s’échapper.
La soprano tchèque, Adiana Kucerova crée une renarde merveilleuse. Elle sait être espiègle et tendre. Elle trouble le garde-chasse quand il s’amuse à la caresser. Les animaux ou les fleurs font échos aux femmes. L’instituteur ivre, dans la nuit, prend la fleur pour la jeune femme qu’il aime. Le renard est un rôle travesti, c’est la soprano Hannah Esther Minutillo. Très applaudies, les deux chanteuses sont unies dans une même voix, symbole d’harmonie.
Crédit : Opéra national de Paris/ Christian Leiber
Sans l’intrusion cruelle de l’homme dans la forêt, la nature suivrait son cours naturel : le vieillissement. La scène est terrible. Le silence qui suit les deux coups de feu est intense. L’image de l’homme hébété et de la renarde sans vie sur la neige dans un décor nu quasi monochrome, blanc-gris contraste avec la précédente apparition de tous les renardeaux sautillants.
Mais la vie est un éternel recommencement car le garde-chasse attrape une nouvelle petite renarde qui ressemble beaucoup à sa maman. Cette fable tragi-comique à la portée philosophique est un hymne à l’amour et à la vie.
On regrettera la programmation en toute fin de saison de cet opéra, sans laquelle il eût fait salle comble.
Marie Torrès
Une fable légère et profonde, naïve et mélancolique, mêlant et confondant parfois les animaux et les hommes. Avec une fantaisie ineffable, Janáček écoute et retranscrit le chant éternel de la terre.
Du 25 juin au 12 juillet 2010
La petite Renarde rusée
Musique de Leos Janacek
Livret du compositeur
En langue tchèque
Mise en scène : André Engel
Réservations : 08 92 89 90 90
Tarifs promotionnels :
La réduction va de 20% à 50% sur tous les billets achetés dans les 1ère, 2ème et 3ème catégories (138€, 116€ et 92€) selon le nombre d’enfants âgés de moins de 15 ans accompagnant les adultes et selon le mode de réservation.
* Réservation par internet – operadeparis.fr , clic sur « offre spéciale »
Durée du Spectacle : 2 heures avec un entracte
Opéra Bastille
Place de la Bastille
75012 Paris
Métro Bastille (ligne 1, ligne 5)
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