Rencontrer le prince charmant, s’évader de sa condition sociale, danser toute la nuit et bien au-delà de minuit, qui n’en a jamais rêvé ? La nouvelle création de Michel Kelemenis enroule sa valse à mille temps autour d’un arbre séculier comme dans un rêve tourbillonnant où chacun se retrouve face à ses propres fantasmes et à ses utopies intimes. Le chorégraphe marseillais modernise le conte de fée et trouve le ton juste. Sa Cendrillon se passe des fées, mais tout son ballet respire le rêve et la magie.
« Chorégraphe contemporain, je n’ai jamais auparavant été tenté par la relecture d’une oeuvre du grand répertoire. L’opération me semblait empreinte de stratégie et de marketing plus que de sincérité. C’est au détour d’un long cycle personnel consacré aux essences de la danse que l’invitation par le Ballet du Grand Théâtre de Genève de reprendre Cendrillon trouve sa cohérence. Archétype des danses de scène, un ballet sait faire cohabiter les opposés : réalisme et fiction, pantomime et abstraction, rituel et transgression, performance et rêverie… Il puise son potentiel empathique dans la capacité du mouvement dansé à stimuler et transporter d’innombrables imaginaires individuels simultanément. Le ballet est un genre en soi, chargé de figures obligées, de coutumes, de réflexes acquis ou hérités, de grâces surlignées… Et d’immenses beautés patrimoniales toujours régénérées par de merveilleux interprètes du langage classique. Comment être un prince en scène aujourd’hui ? La question partagée il y a quelques années avec Kader Belarbi, danseur étoile de l’Opéra National de Paris résonne : comment aborder aujourd’hui la réécriture d’une oeuvre du répertoire ? » MICHEL KELEMENIS
Tarif de 8 à 40 €
Réservation 04 42 91 69 69
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