L’imprenable Citadelle de Belfort

En l’an de grâce 1226 figure dans des écrits la première évocation d’un château médiéval édifié par Renaud de Bourgogne. Cette fortification fut modifiée au XVII° siècle par le comte de la Suze qui l’adpate à l’évolution de l’artillerie, puis par Sébastien le Prestre, marquis de Vauban. Le ministre de Louis XIV en fait , en 1687, une véritable citadelle en y ajoutant un système de fortifications de 14 hectares, avec 3 enceintes qui s’étendent à l’arrière du château . On accédait à ces enceintes par 2 portes , dont la porte de Brisach, toujours en place. Au cours du XIX° siècle, la Citadelle de Belfort supporte deux sièges . L’un durant le Premier Empire ( 1813-1814 puis 1815), l’autre entre 1870-1871 lors de la guerre contre la Prusse. Sous le commandement du colonel du Génie Denfert-Rochereau et grâce au maire de la ville Edouard Mény , Belfort résiste à 103 jours de siège dont 73 de bombardements! Ce n’est que sur ordre du gouvernement français que Denfert-Rochereau livre la ville aux Prussiens en février 1871.  Lors de la Seconde Guerre mondiale, la Citadelle ne joue aucun rôle en 1940 mais connaît de vifs et violents combats lors de la Libération en 1944. 

A pied ou à vélo, il est agréable de monter à la Citadelle. D’en haut, ( par beau temps), on découvre un panorama fabuleux sur Belfort, avec,  au nord le massif des Vosges et au sud,  les contreforts du Jura. Le parcours extérieur entraîne le visiteur de fossés en bastions. Le Grand et incroyable souterrain ( à ne pas manquer de visiter) propose un spectacle son et lumière, invitation à connaître les grands personnages qui ont marqué la ville.

Aujourd’hui c’est le Lion, grandiose sculpture de Frédéric Auguste Bartholdi qui fait la renommée de la Citadelle. Cette oeuvre du sculpteur alsacien mondialement connu pour la  » Statue de la Liberté « , à l’entrée du port de New-York », ne laisse pas indifférent. Appuyée sur la Citadelle, érigée entre 1875 et 1879, elle  symbolise la résistance de Belfort assiégé par les Prussiens durant la guerre franco-allemande de 1870. Bartholdi voulait que son chef d’oeuvre haut de 11 mètres et long de 20 mètres soit considéré comme  » un protecteur de la ville ». Le majestueux félin n’est pas constitué de chair et d’os mais de blocs de grès rose des Vosges. Cette incontournbale sculpture de pierre demeure la plus grande de France. A la nuit tombée,  le Lion se pare de multiples lumières pour éclairer mais aussi protéger la ville. Magnifique.

– Terrasse du Lion: Tél: 03 84 54 27 73