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Trente ans après « Le cirque et Le jouet », une exposition présentée au musée DES ARTS DÉCORATIFS, Parade met en scène des jouets liés au monde du spectacle.

Deux univers très différents sont à découvrir : celui du cirque et celui du thêatre.  Ces lieux du divertissements populaire ont été dès la fin du XIXE siècle, une source d’inspiration pour les fabriquants qui ont développé une gamme de jouets inventive et toujours renouvellée, célébrant l’extraordinaire et la malice ainsi que la tradition et l’innovation. Principalement issus des collections des ARTS DÉCORATIFS et datés de la fin du  XIXE siècle à aujourd’hui. Deux cents objets seront exposés, enrichi par le prêt d’une collection de clowns mécaniques. L’exposition propose également une séletion d’oeuvres d’artistes, plasticiens photographes et réalisateurs, dans lesquelles la figure du comique et l’image animée nous replongent en enfance, parfois ave une inquiètante étrangeté.

Pour mettre en scène ces univers festifs, l’artiste
JEAN-FRANCOIS GUILLON crée des dispositifs ludiques.
PARADE : Du 12 décembre 2013 au 11 mai 2014
En détail selon communiqué
Le monde du cirque :
Dans l’exposition, deux cirques rares sont présentés : celui de la firme américaine Schoenhut (1905) et le cirque Pinder (1975). Un troisième cirque témoigne d’une salle mythique celle du cirque des Champs-Elysées (fin XIXe siècle), aujourd’hui disparue. Une soixantaine de jouets à l’effigie du clown, figure incontournable du cirque, retrace ses numéros et acrobaties avec humour.
La piste aux étoiles :2012-78-1
En s’inspirant des grands cirques ambulants du début du XXe siècle, le Ringling Brothers Bailey Circus et le Barnum & Bailey Circus aux États-Unis, Albert Schoenhut crée en 1905 des personnages et des animaux en bois peint, articulés grâce à des élastiques.
« Albert le clown » est la première pièce fabriquée. La grande nouveauté du Humpty Dumpty Circus est d’avoir invité l’enfant à développer son instinct créateur.Le cirque Pinder (1975) est une œuvre à quatre mains. Dès les années 1970, Pierre Petit (1902-1990) imagine et fabrique des jouets en bois dans son appartement de Bourges. Son épouse Raymonde Petit (1901-1990) les peint avec une palette de quatre couleurs, des valentines vives (jaune, rouge, bleu et verte). Composée de vingt-sept éléments, cette grande caravane sur roulettes est en partance pour un pays imaginaire. Souvenir d’enfance, ce cirque est une invitation à un voyage magique. Il célèbre la fête, le loisir mais aussi un rite de passage avec notamment le portique Pinder.
Le cirque des Champs-Elysées, appelé aussi cirque d’été, cirque national ou encore cirque de l’Impératrice est une salle parisienne mythique qui a été édifiée en 1841 au Carré marigny. Sa grande attraction a longtemps été le clown sauteur Jean-Baptiste Auriol (1806-1881). Le jouet animé et musical date de la fin du XIXe siècle. Il est constitué d’un coffret rouge avec deux battants. Ouverts, ils sont décorés de loges occupées par des spectateurs en tenue de soirée. Cette boîte à musique qui devait fasciner et endormir les enfants est aussi un témoignage des loisirs et de son public.
Les clowns :

« Il n’y aurait jamais eu de Charlie Chaplin, de Buster Keaton ou de Laurel et Hardy s’il n’y avait pas eu le cirque »
a dit Jacques Tati en 1974. C’est cette figure du comique qui a inspiré une des scènes hilarantes de Parade qui sera projetée dans l’exposition, celle où il est habillé en costume et casquette et mime un gardien de but. Nul besoin pour Tati de porter un nez rouge, des
habits colorés, des grandes savates, des cheveux rouges, de rire ou pleurer fort pour être clown. Tati réinvente le burlesque.
Le monde du jouet représente les clowns les plus célèbres. Le grand Auriol qui courait sur des bouteilles ; le fameux duo Footit et Chocolat, l’un blanc et l’autre noir ; « Boum-Boum » du cirque médrano ; le trio des frères Fratellini ou encore Guguss et Boboss puis les comiques du cinéma, Charlot et Laurel et Hardy.
Les Fratellini se retrouvent en jouets sur roulettes dans le catalogue d’étrennes des Galeries Lafayette de 1925 sous la marque Jouets de Paris. Chacun joue d’un instrument de musique : Paul, de l’accordéon, François le clown blanc, de la guitare, et Albert, au chapeau haut de forme du tuba.54278-ph2
Les masques de clown en plastique constituent dans les années 1980 des ensembles colorés chez les fabricants français César et Festa. On y retrouve Charly, Renato, Zavatta mais aussi le clown blanc, le triste et le joyeux. La photographe valérie Belin a réalisé en 2004-2005 une série de masques photographiés en grand format noir et blanc. Deux clowns seront exposés. Ils contrastent avec le monde miniature et chatoyant du jouet et donnent ainsi une inquiétante étrangeté à ces personnages qui ne sont pas toujours vus comme des rois du rire.

Le monde du théâtre

Au milieu du XIXe siècle, il existe vingt-six salles de spectacle en activité à Paris. Les plus connues sont la Comédie Française et l’Opéra, mais de très nombreux théâtres privés sont aussi implantés le long des boulevards qui vont de la Porte Saintmartin à la Bastille, d’où l’expression « théâtre de boulevard ». Pour un public plus familial et enfantin, il y a de nombreux théâtres de Guignol dans les jardins et les parcs ainsi que des théâtres d’ombres dans des salles de spectacles.

Les théâtres miniatures :

Deux scènes de théâtres miniatures sont exposées : celle de l’Opéra (1900) dont le décor représente la façade d’un château au milieu d’un parc est animée par trois marionnettes suspendues à un fil ; celle de la Porte Saint-martin (vers 1920) est composée d’un rideau de scène qui descend à l’aide d’une manivelle et d’un décor champêtre.

Le castelet :

Guignol est une marionnette à gaine française créée à Lyon vers 1808 par Laurent Mourguet.Il est le personnage

130.7principal, formant avec Gnafron et madelon le trio récurrent des pièces du répertoire classique. Ce théâtre de marionnettes au succès indémodable met aussi en scène les vieux canevas classiques de la commedia dell’arte. Les fabricants de jouets réalisent de véritables théâtres en bois vendus avec des marionnettes. Celui qui est exposé date du milieu du XIXe siècle. Il illustre une scène de méphistophélès. On retrouve aussi Guignol dans les publicités de la marque de réglisse Zan dès 1899.
Il est bel et bien le héros de l’époque.

Les théâtres d’ombres :

DSC_6620C’est au XVIIIe siècle que la France découvre le théâtre d’ombres avec Dominique Séraphin (1747-1800). Installé à versailles et admis plusieurs fois à divertir la famille royale, il obtient en 1771 pour son théâtre de silhouettes le titre de Spectacle des Enfants de France. « Le pont cassé » est un des grands succès de la troupe. On le retrouve dans les coffrets Ombres chinoises pour enfants qui offrent une multitude de scènes à imaginer.

Les silhouettes animées :

Plasticien, scénographe et graphiste, Jean-François Guillon s’empare du monde du jouet et du jeu et met en place plusieurs dispositifs où des mots et des silhouettes se déploient, se déplacent et se rencontrent, en créant des poèmes visuels animés. La signalétique de l’exposition est conçue comme un jeu de construction lettriste, où les mots s’entremêlent de façon ludique. En s’inspirant des théâtres d’ombres et de films d’animation, il réalise deux installations :

Grande parade, la vitrine dédiée au cirque,

Tous en scène, la vitrine dédiée au théâtre.

Informations
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Musées de Arts Décoratifs
107, rue de Rivoli                  75001 Paris
métro : Palais-Royal, Pyramides, Tuileries
Ouverts du mardi au dimanche de 11 h à 18 h
Nocturne le jeudi jusqu’à 21 h :
Seules les expositions temporaires
et la galerie des bijoux sont ouvertes.
entrée > plein tarif : 9,50 €
> tarif réduit : 8 €
PARADE : Du 12 décembre 2013 au 11 mai 2014.
ACTUELLEMENT AUX ARTS DÉCORATIFS :
——————————–
-Jean Dubuffet, Coucou Bazar
Du 23 octobre 2013 au 1er décembre 2013
-La mécanique des dessous, une histoire indiscrète de la silhouette
Du 5 juillet au 24 novembre 2013
-Dans la ligne de mire, scènes du bijou contemporain en France
Du 20 septembre 2013 au 2 mars 2014
-Winshluss. Un monde merveilleux
Du 17 avril au 10 novembre 2013
-Trompe-l’oeil. Imitations, pastiches et autres illusions
du 2 février 2012 au 5 janvier 2014.
Les Arts Décoratifs
107, rue de Rivoli
75001 Paris
le site :

 

 

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