Un film très touchant sur des sujets sensibles, dont les premiers rôles sont tenus par des adolescents.
Les jeunes acteurs (Nina Rodriguez, Julie Marie Parmentier et Antonin Chalon, le fils de Zabou Breitman) sont étonnement juste dans leurs rôles d’ adolescent. Ils peuvent faire rire mais aussi peuvent déranger par leur comportement très spontané et très tranché ; propre à cet âge où certains jeunes se débattent entre le sentiment d’injustice, l’incompréhension, la tristesse… Chacun a son mal être, dissimulé sous des non-dits. Ils semblent ne rien avoir en commun et pourtant leur solitude les rassemble et les rend inséparables. Comme un refuge, la relation devient presque fusionnelle et les coupent un peu plus du monde des adultes.
Les parents (Zabou Breitman et Bernard Campan) sont très touchants également, dépassés par une situation dramatique qui est la perte d’un bébé.
Des sujets difficiles (les SDF, les carences affectives, l’alcool…) sont au cœur du film et s’il peut être sujet à discussion avec ses ados, je ne conseille pas d’y aller avec des enfants de moins de 12 ans.
A.Cochin
« On dit de Lou qu’elle est une enfant précoce… Elle a treize ans, deux ans d’avance scolaire et un petit corps qui prend son temps. Elle a une mère emmurée dans les tranquillisants, peu d’amis, et le ressenti aigu d’un monde qui va de travers. Lou doit faire un exposé sur une jeune femme sans abri. Elle en a vu une à la gare d’Austerlitz. Une qui fait la manche, demande des clopes, traîne dans la gare, avec deux hommes et un chien, une fille au visage maigre qui s’endort sur la table du café lorsque Lou lui offre à boire pour l’interviewer. Elle a 18 ans, s’appelle No, Nora en fait mais tout le monde dit No, et bientôt Lou ne pourra plus se passer d’elle. Mais No est imprévisible, elle a grandi dans les foyers et ne ressemble à personne. Un jour, elle disparaît. Lou la recherche, têtue, sûre de ce besoin qu’elles ont l’une de l’autre. Lorsque No réapparaît à bout de forces, Lou sait ce qu’elle doit faire : No viendra vivre chez elle. Il s’agit de convaincre les parents et dans cette entreprise elle a besoin de Lucas, le grand garçon de sa classe qui accumule les insolences et les renvois, celui qui l’intimide tellement… »
Adapté du roman de Delphine de Vigan, « No et Moi »
Sortie en salle le 17 novembre 2010
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