Dans la ville souterraine d’Ember, entourée par l’obscurité, deux jeunes gens envisagent de défier les lois en sortant de la ville des Bâtisseurs… Adapté d’un bouquin génial, ce film distille une atmosphère esthétiquement réussie, et invite le spectateur pour une aventure surprenante. Si l’ensemble manque d’envergure, le résultat reste plutôt plaisant.

Notre avis

L’idée est vraiment attirante. Tout ce monde qui vit dans la crainte que les ampoules du plafond ne s’éteignent… Toute une civilisation ramenée à l’angoisse enfantine de l’obscurité ! Une idée très forte qui aurait mérité des images encore plus fortes. Au début, on rentre dans la routine de cette société, mais on perd peu à peu cette magie poussiéreuse, c’est dommage. L’originalité de l’ensemble et le soin apporté à la réalisation restent tout de même plaisants. Un film à voir !
F.L.

Ce qu’en disent les enfants

Prochainement…

Informations

Science-Fiction
Réalisé par Gil Kenan
A partir de 8/10 ans
Sortie le 17 décembre 2008
www.lacitedelombre.fr

Images

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{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}ans la ville souterraine d’Ember, entourée par l’obscurité, deux jeunes gens envisagent de défier les lois en sortant de la ville des Bâtisseurs… Adapté d’un bouquin génial, ce film distille une atmosphère esthétiquement réussie, et invite le spectateur pour une aventure surprenante. Si l’ensemble manque d’envergure, le résultat reste plutôt plaisant.

Il était une étrange boite, avec un compte-a-rebours. Lorsque l’humanité fut sur le point de disparaître, les plus grands scientifiques y enfermèrent le moyen pour les survivants de découvrir leur terrible passé. En attendant, très loin sous terre, une micro-société vivrait sous la forme dune ville, sans se douter qu’à la surface, le genre humain avait mené son destin jusqu’à la destruction. Léguée à chaque maire, la boite fut égarée, le compte à rebours oublié, et seul au milieu des ténèbres souterraines, le petit monde d’Ember continua de tourner. Lina et Doon, deux jeunes gens, sont sur le point de se voir attribuer le rôle qu’ils vont assumer toute leur vie. Mécontent du tirage au sort lors de la cérémonie, les deux complices trouvent le bonheur en échangeant leur charge : la bondissante Lina sera messagère, courant d’un bout à l’autre de la ville, et Doon sera affecté à la gestion des souterrains. Une solution pour le jeune homme de se rapprocher de son vrai idéal : le générateur qui donne la lumière à Ember, et qui connaît des pannes de plus en plus graves. Il faut dire que la ville elle-même est en ruine, et son dirigeant du moment ne semble pas pressé de remédier à la situation…

La cité de l’ombre est d’abord un livre de Jeanne DuPrau. Inspirée par ses souvenirs des années 50 et l’obsession des abris anti-atomiques, l’auteur imagine le sort d’une société de survivants, contrainte de vivre sous terre. Retranscrire son concept en image n’était pas facile, mais Gil Kenan, connu pour le dessin animé Monster House, y parvient assez bien. Détournant la société britannique des années 50 pour les matières, les techniques et les designs, sa cité d’Ember parvient parfois à perdre son aspect de beau décor pour devenir une version Junior d’une sorte de Brazil. Un décalage à la Terry Gilliam pour une histoire pour la jeunesse. Et tous les éléments sont réunis. Une intrigue amusante, riche en détails inattendus, la menace d’une obscurité où règnent des insectes géants, tout aussi géants que les taupes aveugles qui envahissent les sous-sol à la recherche de nourriture. Et puis la pression d’une loi stricte, utilisée par un pouvoir aux dérives inquiétantes, base d’une société immuable ou rien ne change alors que tout tombe en ruine. L’invitation à la révolte, la revendication du besoin de liberté de Lina et Doon touchent forcément. 

Pour être un plaisir absolu, il aurait fallu peut-être plus de temps, de moyen. Un peu plus d’envergure pour développer le sentiment d’étouffement, la vision juste esquissée, mais déjà habile, d’une société enfermée dans ses règles. Reste une intrigue agréable, riche en énigmes à décrypter, très dépaysante, jusqu’à un très sympathique final mécanique. N’oublions pas un atout de poids : les acteurs. Tim Robbins est un génial inventeur touchant, Bill Muray est comme à son habitude parfait, ici dans le rôle d’un abominable maire dévoyé, et Martin Landau fait un savoureux vieil ouvrier. Mais on saluera surtout la conviction des deux premiers rôles : Lina est jouée par la très prometteuse Saroise Ronan (elle est l’héroïne du prochain film de Peter Jackson), et Harry Treadaway incarne Doon. On regrettera bien quelques maladresses inutiles, une réalisation qui aurait gagné à être plus énergique, mais l’univers développé est riche, et les images s’accumulent à bon rythme pour nourrir les imaginations. Un film à découvrir donc ! 

Frédéric Lelièvre

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