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Faut il avoir eu à traverser une telle épreuve pour trouver ces ressources intérieures incroyables pour trouver la vie si belle ?

Notre avis
Ce n’est pas le premier ouvrage témoignant d’un tel drame que j’ai entre les mains et j’ai pris le livre de Pauline Aymard avec une certaine appréhension. Encore une fois j’ai été incapable de le fermer, je l’ai lu toute la nuit et cette nuit a accentué probablement l’intimité qui ‘est nouée avec Victoire et sa maman au fil des pages.
Les larmes sont inévitables, la boule au ventre aussi et on se surprend une fois encore à être consolé par l’auteur, la victime elle-même. C’est Pauline qui par sa foi et son courage à affronter l’inacceptable nous montre le chemin du retour vers la vie. J’avoue que maman moi-même et n’ayant pas eu par une grande chance à affronter une situation aussi extrême, je suis à la fois en colère face à cette « erreur médicale », cet horrible concours de circonstances ou la désinvolture osons l’écrire de certains (en réf au manque de surveillance lors de l’accouchement et à la réaction grossière de l’obstétricien) et remplie d’admiration et de peine pour les parents mais aussi l’entourage médical de Brune qui a fait l’impossible pour tenter de sauver Victoire.
J’ai personnellement fréquenté trop souvent cet institut ou d’autres semblables pour savoir que nous y trouvons souvent des interlocuteurs d’une force et d’une humanité immenses, hélas il suffit d’arriver un mauvais jour pour que tout bascule.
Tout comme pour Hélène Larger, la maman de Gabin, j’ai l’impression que la foi est d’un grand secours pour, tout d’abord, survivre à ce que quiconque n’a pas traversé, pense mortel. Si la vie d’après ne sera plus jamais la même, elle continue et avec elle son lot de nouvelles joies, de naissances et de difficultés.
Ces mamans, ces parents ne seront plus jamais les mêmes mais ils nous prouvent que l’amour fait lui des miracles : « Je comprends mieux pourquoi il faut apprendre à savourer pleinement tous les bonheurs qui nous sont offerts », qui permettent de continuer son chemin et de redevenir « heureux ».
Sylvaine Cohen
En détail

« Bien sûr j’arrive à temps. Victoire m’attend. Mon petit paquet de bonheur avec son double menton si caractéristique des De Chevo. Je la prends dans mes bras et la serre contre moi. Paolo l’infirmier m’installe dans le fauteuil à bascule. Je suis là, avec Grégoire, pour accompagner ma fille dans ses derniers instants.
Douce Nuit, Sainte Nuit, enveloppe-nous pour nous emmener vers un monde meilleur privé de souffrances où seuls la tendresse et l’amour existent. »
* * * * * * *
Après avoir mené le parcours du combattant pour concevoir un enfant, Pauline Aymard et son mari accueillent avec joie la nouvelle : ils attendent une petite fille, Victoire. Malheureusement, celle-ci décède une semaine seulement après sa naissance.
Elle s’appelait Victoire livre le témoignage pudique d’une jeune mère qui, après avoir lutté pour la survie de son enfant, doit engager une nouvelle bataille pour survivre à sa mort. Du rêve au cauchemar, de l’euphorie de la naissance au désespoir du pronostic vital écourté, Pauline Aymard raconte son parcours.
Son accouchement douloureux, la froideur de l’hôpital, l’enterrement, le deuil à porter, l’urgence de vivre, les difficultés d’un couple endeuillé, la maladresse de l’entourage face au drame… La jeune femme pose dans ce témoignage bouleversant ses émotions, ses questionnements les plus intimes, et le chemin qu’elle a suivi pour que la vie reprenne le dessus, pour qu’elle puisse être mère à nouveau.

À propos de l’auteure – A l’âge de 30 ans, Pauline Aymard perd sa première fille Victoire, une semaine après sa naissance. Aujourd’hui, dix ans plus tard, elle est mère de trois enfants. Après avoir effectué des études de commerce dans sa jeunesse, et nourrie par cette expérience du deuil, elle se tourne vers les sciences humaines. Pauline Aymard est aujourd’hui coach en entreprise.

Informations
Elle s’appelait Victoire – Perdre un enfant
Pauline Aymard Nombre de pages : 176
Prix : 15 €
Tous publics
Rayon : Psychologie-Document
Editions Eyrolles

À propos de la collection Histoires de vie – Dans ces livres-témoignages les auteurs dévoilent ce qu’ils ont affronté de plus noir : l’inceste, la maladie mentale, la perte d’un enfant, un diagnostic médical brutal (intersexué, autiste, anorexique…).
Simples et pudiques, ils se racontent et montrent à tous ce qu’ils ont vécu, ce qu’ils vivent aujourd’hui : leur douleur, leurs incompréhensions, les chemins de résilience qui leur ont permis de mettre un terme à leur errance identitaire. Ces auteurs souhaitent adresser un message d’espoir à tous ceux qui ont traversé les mêmes tragédies, mais aussi engager un débat sur des phénomènes de sociétés tabous. Déjà parus, « Non, je ne suis pas à toi », livre-témoignage sur l’inceste signé par Mary Genty et « Je suis né ni fille ni garçon », témoignage de Dany Salomé, sur l’intersexualité. A paraître prochainement, « Le ventre vide, le froid autour », signé par le collectif Les Filles du Calvaire, témoignages croisés sur l’anorexie.

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