A Thoiry malgré un hiver rigoureux et un printemps tardif les naissances sont au rendez-vous.
Les visiteurs découvrent dans la Réserve Africaine les premières naissances d’antilopes : 3 sitatungas, 4 élands du Cap, 1 gnou à queue blanche, 2 cobes léchwés et 1 springbok. Bientôt d’autres bébés montreront le bout de leur museau, zèbres, cobes à croissant, gnous bleus, autruchons, lémurs et bien d’autres…
Les comportements des antilopes sont à Thoiry les mêmes qu’en Afrique. Les lions vivent dans un territoire séparé mais les bébés antilopes, à peine nés, essayent de se mettre debout. Chez les élands du Cap, une nounou surveille les quatre petits, afin que les mamans puissent brouter en paix.
D’autres antilopes sont nidicoles, c’est-à-dire que les bébés restent sans bouger en attendant que leur mère vienne toutes les 4 à 6 heures pour leur donner la tétée. C’est pourquoi, quand on trouve en forêt un faon couché seul dans les feuilles ou dans un fourré, il ne faut surtout pas le prendre pour l’amener aux gardes forestiers ou à Thoiry en le croyant, à tort, abandonné.
Chez les autruches, la parité entre mâles et femelles est totale : le père couve les œufs en alternance avec la mère. Après l’éclosion, les deux parents promèneront et protégeront les jeunes.
Trois jeunes bébés loutres d’Asie, sont sortis du terrier de maman et jouent avec la tribu.
Le wallaby né en mars est toujours dans la poche de maman mais on l’aperçoit quand il met son museau dehors. Les jeunes wallabies et kangourous nés l’automne dernier on définitivement quitté le confort de la poche maternelle.
Le bébé ours, né en janvier, est resté plus longtemps que prévu au fond du terrier avec sa mère du fait du froid tardif. Quand sa mère aura fini de lui apprendre à monter aux arbres, les soigneurs retireront le fil et l’ourson gambadera en toute sécurité sur tout le territoire.
Le jeune bison d’Europe rejoindra peut-être un jour les cinq bisons de Thoiry envoyés en Roumanie en 2009 pour une future réintroduction dans les forêts primaires des Carpates.
L’affection que les mères macaques témoignent à leurs bébés fascine les visiteurs. Les mères laissent les autres femelles cajoler leurs bébés mais le fils d’une femelle dominante aura plus de chance devenir chef que celui d’une femelle dominée.
En observant tous ces jeunes animaux et plus spécialement les primates, on réalise à quel point nos comportements affectifs ont leur racine dans le monde animal, même si, chez nous les hommes, ils sont sublimés par la pensée réflexive et la conscience d’être.
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