Le site libère ses forces et rêve de sa naissance, au temps du Roi Soleil. A ce fondateur glorieux, l’Hôtel doit tout : son or, sa beauté et son admirable charité pour les soldats blessés.
Il s’ébroue à nouveau quand monte une clameur : celle d’une foule immense en ce jour d’été 1789. Les vagues de la Révolution mugissent et recouvrent l’édifice, laissant à son reflux, une statue mythique.
Un aigle survole le site. Napoléon et les Invalides. Sa dernière demeure. A Louis XIV l’institution charitable, à l’Empereur la création effective du Panthéon militaire.
A cet admirable ouvrage ne manquait plus qu’une dimension. La République lui donne. Il abritera le Musée de l’armée. Enfin, alors que les ombres de 1940 se dissipent, apparaît cet autre géant : Charles de Gaulle. Il installe dans les murs de l’institution royale l’Ordre de la Libération.
Hôpital, panthéon et musée, l’Hôtel, sentinelle de pierre, ouvre ses bras aux fils de la patrie. Son éclat est fragile. Il dépend de l’attention de chaque génération. « Nos monuments sont le plus grand songe de la France » a dit André Malraux. Les Invalides sont assurément l’un des plus forts moments de ce songe et La Nuit aux Invalides le révèle dans toute sa lumière.
Tout spectateur doit être muni d’un billet, y compris les enfants de moins de 7 ans (billets gratuits).
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