Un incontournable pour tout amateur de manga, aussi jeune soit-il !

Informations

Dessin animé
Réalisé par Takahiro Imamura
A partir de 12 ans
Sortie le 14 mai 2008

Images

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{xtypo_dropcap}K{/xtypo_dropcap}en est difficile à louper. Ce colosse taciturne, le look à la Mad Max et les muscles surdimensionnés, excelle dans l’art de découper, exploser, et pulvériser à mains nues les vilains qui croisent son chemin. Mais c’est surtout un incontournable pour tout amateur de manga, aussi jeune soit-il. D’où sa présence parmi nous…
Le 14 mai sort Hokuto No Ken, l’ère de Raoh, premier film d’une trilogie marquant pour son 25éme anniversaire le retour officiel d’un classique du manga et de l’animé : Ken le survivant. Un héros qui tient un rôle tout particulier dans la vision française du manga, héritée des années 80: celle du mauvais garçon… Faisons un petit voyage dans le temps. Goldorak a ouvert les portes de la télévision française aux dessins animés japonais avec un score qui fait toujours partie des records de l’audimat national, le recours aux séries animées japonaises devient systématique dans les émissions pour la jeunesse. Producteur des émissions de Dorothée, AB production s’impose en la matière, et marquera longtemps l’image du manga par une absence de précaution quant au choix des séries ou un confondant manque de respect de l’œuvre originelle. Symbolique de cette attitude: Hokatu No Ken. Rebaptisé Ken le survivant, la série est diffusée en 1988 à un public d’enfants, alors que les épisodes présentent une redoutable collection de massacres sanglants, d’explosions de tête et autres perforations en tout genre… Un choc qui ne passe pas inaperçu. Les épisodes sont remontés sans précaution pour être édulcoré des scènes les plus cruelles, puis abandonnés aux fantaisies de doubleurs se moquant ouvertement de la série. Mais rien n’y fait : la colère des parents fini par payer et le CSA censure Ken pour sa violence excessive en 1988, après 84 épisodes diffusés. Mais le mal est fait: Ken incarnera longtemps l’image d’un manga ultraviolent et caricatural, une réputation exécrable qui éclaboussera injustement tout un genre, et ne s’estompera qu’après de longues années…

Ken méritait-il cette réputation ? Pas dans ces conditions en tout cas. Epopée post-apocalyptique, allégorie de la puissance et de l’héroïsme par l’épreuve et la souffrance, Ken traverse une Terre dévastée. Détenteur d’une redoutable technique de combat qui lui permet de détruire un corps de l’intérieur, il aide les populations abandonnées face au chaos. Le film qui arrive en salle nuance cependant l’univers que l’on connaît. Après s’être réapproprié leur œuvre culte après de longues années de tractation, le scénariste Buronson et le dessinateur Tetsuo Hara tempèrent la violence qui a fait sa réputation par une plus grande place donnée aux liens d’amitiés et d’amours qu’entretiennent les personnages, et à l’importance des relations entre les différentes écoles d’arts martiaux. Poseur et passablement bavard, l’univers de Ken étonne parfois par ses élans larmoyants confinant au mièvre le plus naïf. Ken n’est cependant toujours pas un héros pour les plus petits, et cela n’a jamais été vraiment le cas… Au Japon, Ken s’est d’abord imposé pendant 5 ans comme la vedette des pages de Weekly Shonen Jump. Il est vrai que ce prestigieux magazine s’adresse a un large public d’ados et de pré-ados. Mais indépendamment des différences culturelles, le manga, plus sanglant que l’animé, a toujours ciblé les ados. Le producteur de la série animée par laquelle le scandale arriva en France dû d’ailleurs faire face à d’importantes critique au Japon, et estimait lui-même que sa production concernait en premier lieu les ados à partir de 16 ans.

Si le Ken qui nous arrive sur grand écran est donc moins bestial que le souvenir laissé par son arrivée sur petit écran, ses aventures, marquées par la violence et un goût prononcé pour la souffrance, sont toujours à réserver à un public d’adolescents, 12 ans apparaissant comme un age minimum raisonnable. Et ce sont surtout les initiés qui seront sensibles à cette sortie, puisqu’elle s’accompagne d’une réédition des mangas avec une nouvelle traduction chez Asuka, ainsi que la future édition des séries et des OAV en DVD, avec une VOST attendue des puristes…

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