CINÉMA > Une belle histoire dont le thème, loin des artifices et des grands éclats, concerne chaque spectateur, jeune et moins jeune.

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Difficile de ne pas replonger dans ses souvenirs ! On a tous eu un pote pour toute la vie, alors c’est facile de se mettre à la place des gamins. D’autant que les deux petits acteurs ont une belle énergie et jouent juste. C’est aux adultes de tenir la note. Anne Brochet compose d’ailleurs un rôle pas facile mais efficace… Ca n’est pas non plus un conte de fée, et c’est ce qui fait l’intérêt du film. Du coup, toute l’aventure du casting prend sa valeur. En dépit de quelques longueurs, les scènes entre les deux enfants dans la chambre de bonne passent bien… C’est un film « tout simple » sur un drame que les adultes ignorent trop souvent. C’est ce qui fait qu’il est attachant. Toute la famille peut le voir et se sentir concerné.
F.L.

J’ai perdu mon copain depuis la maternelle quand j’ai déménagé, alors je comprends complètement Maxime! Au début, c’était « la mort » et je pleurais souvent… Encore heureux que j’ai une famille pas comme la mère à Maxime ! C’est pas que triste, on rit aussi à cause d’Esteban. C’est un film pour tout le monde, parce que les grands aussi comprendront… J’aurais préféré que ça finisse comme voulait Maxime, mais c’est la vie !
Antoine, 10 ans

Comédie dramatique
Réalisé par Isabelle Doval
Dès 8 ans
Sortie le 20 février 2008
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L’amitié est l’un des piliers de l’enfance et de l’adolescence. En aborder le sujet avec finesse et humour est une belle idée, d’autant que le film est porté par une distribution habile, ménageant adultes et enfants. Atout maître de cette fragile chimie, l’action est menée par un duo de jeunes acteurs particulièrement convaincants. Tout simplement une belle histoire dont le thème, loin des artifices et des grands éclats, concerne chaque spectateur, jeune et moins jeune.
« Le jeune Maxime ne craint pas le silence de son appartement, la froideur de sa mère, l’ombre de ce père décédé qu’il n’a jamais connu: il a Esteban. Bien plus qu’un voisin de palier, aussi explosif que Maxime est timoré, Esteban est un frère d’adoption, portant en lui toute l’énergie et le goût de la fête de sa famille espagnole. Inséparables, l’amitié que partage les deux garçons est de celles qui durent forcément jusqu’à la fin des temps. Et puis un jour, au hasard d’une porte entrouverte, Maxime voit ce bonheur s’écrouler : Esteban et sa famille vont rentrer en Espagne. Pour Maxime, perdre son frère est inconcevable. Désespéré mais refusant la fatalité, il va chercher un moyen de convaincre Esteban que sa vie est à Paris. Les deux complices n’ont alors plus qu’un mois pour accomplir une mission pratiquement impossible. Et ils vont y mettre une telle énergie, que même la mère de Maxime en retrouvera le goût de la vie…

Lequel d’entre nous n’a pas connu, l’espace d’un été de vacance ou tout au long de l’enfance, cette amitié magnifique qui dure pour toujours ? De celle qui justifie les pactes de sang et les promesses à la vie à la mort ? Pour l’enfant et l’ado, l’amitié peut-être intense, passionnelle, littéralement vitale. Au point que l’on s’en souvient avec une émotion intacte 50 années plus tard. Comme on peut s’en rendre compte en sortant d’une projection d’un château en Espagne: les yeux rougis ne sont pas forcément ceux des plus jeunes ! Après avoir su canaliser l’énergie de son mari dans l’épatant « Rire et châtiment », Isabelle Doval choisit l’intimité d’une émotion commune à tous, mais pas forcément facile à présenter sans la caricaturer ou l’habiller de grands drames. Une histoire simple et sincère comme celle de Maxime et Esteban, c’est plutôt dans la relation intense de la lecture qu’on la trouve d’habitude. La mettre en image était un défi assez gonflé, mais plutôt réussi.

Grâce à une mise en scène discrète, les personnages s’imposent sans attendre. Angela Molina et Liuis Homar installent immédiatement un petit bout d’Espagne à Paris, Anne Brochet relevant pour sa part le rude défi d’incarner sans excès une mère d’une terrible froideur apparente, opposé exact de l’exubérance des enfants et de leur volonté d’y croire. Mais le plus gros pari était bien sur de trouver les deux jeunes acteurs qui permettraient à petits et grands de s’identifier: le duo Jean Senejoux / Martin Jobert est irréprochable. Tout en retenu, le premier fait parfaitement passer le drame que Maxime est en train de vivre, tandis que le second donne sa débordante énergie à Esteban, scellant dans la crédibilité leur belle amitié. Ni larmoyante ni facile, brodant sur un suspens malin sans laisser l’humour passer sur les sentiments, cette tendre chronique des amitiés éternelles a la saveur de ces livres que l’on aime relire enfant… et que l’on conserve une fois plus grand. Un petit morceau d’enfance raconté avec soin, qui s’adresse avec une jolie sincérité à toute la famille.

 

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