DVD >Tout l’univers de Solotareff en un film qui sonne comme un voyage dans les rêves !

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Fable animée – Réalisé par Serge Elissalde et Serge Solotareff – Sortie le 24 octobre 2007 – A partir de 4 ans
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Un titre qui tient en une lettre, c’est tout l’univers de Solotareff. Evident de candeur et de sincérité, beau comme un voyage dans les rêves et avec ça, exécuté de la pointe d’un pinceau inspiré et délicieusement énergique : U est une bulle d’oxygène, même dans le monde de l’animation qui ne manque pourtant pas d’univers novateurs et magnifiques.

{mosimage}Longues oreilles et museau triste, Mona est une bien malheureuse princesse. Souffrant de la méchanceté de ses parents adoptifs, deux rats volontiers peau de vache, la petite Mona se laisse aller à pleurnicher sur sa solitude dans son grand château. Une plainte flûtée qu’une belle petite licorne reconnaît comme un appel à l’aide, un appel qui lui adressé : cette licorne, c’est U. Amies inséparables, U sera toujours au côté de Mona. Leur complicité va pourtant changer lorsque Mona devient une longue et séduisante adolescente. C’est alors que débarquent les Wéwés, une famille de musicien particulièrement loufoque. Ils vont bousculer la vie du château, Mona n’étant pas insensible au charme du félin guitariste Kulka…
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{mosimage}Au regard des films avec acteur, l’animation a su conserver l’atout de l’originalité sans pour autant la consacrer à un auditoire trop réduit, trop élitiste. U est une réalisation profondément originale, si personnelle qu’on peut la considérer sans mal comme un film « d’auteur ». Et quel auteur. U est une consécration pour l’un des grands noms de livre pour petits, l’infatigable Grégoire Solotareff. Retrouvant la majeure partie de l’équipe avec laquelle il avait entreprit le court métrage Loulou, qui l’avait révélé au plus large public des salles obscures, son passage au long métrage avait été un succès en salle. Destinée aux petits rêveurs jusqu’à 8 ans, la chimie d’une histoire pleine de fantaisie, d’un style d’une grande richesse et d’une animation harmonieuse avait au final séduit tous les publics, petits comme grands. Une réussite que l’on retrouve en DVD avec un plaisir tout entier.

{mosimage}Travaillant en collaboration avec son complice le réalisateur Serge Elissalde, Solotareff a conçu là une fable sur le passage à l’adolescence simplement limpide. Incomparable et unique, se moquant des catégories et des genres établis, U s’impose comme un film d’auteur parce qu’il n’entend ressembler qu’à lui-même. Et chaque étape de fabrication concourt à cette indépendance créatrice. Ce sont des acteurs qui ont été choisis pour incarner les différents personnages, et l’enregistrement de leur voix est à l’origine des caractères bien trempés de ces derniers. Une galerie de créatures tout de suite attachantes parce qu’elles parlent simplement, sans forcer le ton ou leur nature. De Isild le Besco à Bernadette Lafont, le casting est impeccable. Vient s’ajouter à la mélodie des mots le rythme swing de Sanseverino. Loin des grandes chansons moralisatrices qui, dans d’autres horizons, ont lassé plus d’un spectateur, sa jubilation musicale est absolument parfaite. Après son travail sur Loulou, il démontre que le jazz manouche a été rêvé pour ce genre d’animation. Et il suffit de regarder les jeunes téléspectateurs taper du pied et des mains à chaque refrain pour s’en convaincre.
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{mosimage}U est un film « d’auteur » au sens propre. Mais pour répondre à cette vocation, il fallait que le style très particulier de Solotareff se retrouve sur l’écran. De ce point de vue, la réussite est complète. U n’est pas une « adaptation », le film « inspiré de « . U, c’est du Solotareff en mouvement. Trait forts et irréguliers, couleurs pleines et riches, décors généreux : la direction artistique est une réussite. Il leur aura fallu pour cela une belle audace, invitant leurs partenaires (le film a été réalisé à Angoulême mais aussi en Ukraine et en Chine) à utiliser des outils permettant de retrouver cette énergie du trait, à l’exemple de ces feutres-pinceaux que l’auteur utilise avec tant de dextérité. Tournant le dos à la nécessité d’un trait précis et clair, l’animation y gagne un supplément de vie qu’on ne retrouve qu’en feuilletant une livre d’image à la Solotareff…

{mosimage}Clin d’oeil vers l’enfance, d’une beauté évidente, U est si personnel, si différent qu’il devrait probablement oublier de vieillir. D’où l’intérêt de se le procurer en DVD ! Et pour l’occasion, l’éditeur a conçu deux éditions fort bien pensées. L’édition simple comprend une section Rom bien pratique. Un passage par l’imprimante, et tous les personnage sont prêts à être coloriés par les artistes en herbes… Le disque offre aussi une galerie de personnages et de dessins bien riche. Mais c’est le bonus exécuté par Solotareff qui fascine le plus. En moins d’un quart d’heure, l’auteur explique, pinceau à la main, comment dessiner puis colorier les différents personnages du film. Attention! La déconcertante facilité avec laquelle il exécute ses portraits est un peu trompeuse, et il sera bon d’user de l’arrêt sur image pour travailler son style… En revanche, sa façon de travailler avec des formes simple, sans esquisse, est une formidable incitation à libérer son trait. Prévoyez donc une solide pile de papier…
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{mosimage}Le Dvd est aussi proposé dans une version double DVD que l’on vous recommande vivement. D’abord parce que cette édition comprend le CD audio de la musique de Sanseverino, mais aussi parce qu’il déborde de bonus pour toute la famille. Vous trouverez d’abord un making of
complet où tout le monde participe. On y comprend l’importance laissé à l’aspect « sale » de l’animation ou au naturel de l’expression et du ton, au point qu’un certain mimétisme opère entre les acteurs du doublage et leur personnage à l’écran… Les différentes étapes de l’animation sont clairement exposées, et découlent sur une approche des inspirations, avec un rapprochement pas si étonnant avec l’œuvre de Gauguin. Autre atout à signaler, ce making of utilise un système de sous-titrage pour sourds et malentendants particulièrement bien conçu. Suit enfin un entretien avec Grégoire Solotareff, plus pour les parents que les enfants, bien que l’auteur ne lâche jamais son pinceau ! Sa fascination pour les licornes, sa collaboration avec Sanseverino, les réactions des différents publics, l’auteur aborde tous les sujets, de même que la particularité de ses fameux feutres pinceaux.

{mosimage}Suivent deux sujets « techniques » qui savent être attrayants. Sur le rythme trépidant de Sanseverino, « En quête de U » retrace en dessins la naissance des différents personnages. Du storyboard au résultat final, « Les étapes de fabrication » se concentre sur deux extraits pour détailler le travail de l’équipe. Pour pouvoir profiter pleinement de chaque détail, la quadruple image s’accommode mieux d’un écran pas trop petit… Le sujet sur les « Séquences d’enregistrement des voix » est très généreux en prises, nous permettant de faire le tour de tous les intervenants. Reste encore une galerie de dessins avant de pouvoir retrouver un bonus de choix : le court-métrage Loulou, grâce auquel l’aventure a vraiment commencé pour toute l’équipe. Une autre réussite de 26 minutes qui annonçait déjà les qualités de U. C’est dire !
U est un vrai dessin animé pour la famille : original, riche, généreux, rien dans son ton ni ses choix esthétiques ne privilégie une tranche d’age. Si Solotareff pensait son film idéal pour les 6/8 ans, il a vite dû admettre que les adultes même sans enfants prenaient autant de plaisir à suivre les aventures de Mona, U, Kulka et tous les Wéwés. Essentielle dans cette réussite, la musique de Sanseverino fait merveille auprès des plus jeunes. L’importance du CD audio que l’on trouve dans l’édition double DVD n’est donc pas à sous-estimer ! Intemporel et bourré d’énergie, U est donc de ces films hors du temps, dont le DVD est à garder en première urgence non loin du lecteur, qu’il pleuve dehors ou pas !

{tab=L’AVIS DES PARENTS}
{mosimage}C’est beau. Avant même le ton ou le fait que ce soit un conte pour enfant devant lequel un adulte ne devrait pas s’ennuyer une seconde, c’est la beauté du film qui frappe. Les couleurs vives, les traits forts : c’est un vrai livre d’images en mouvement, pas statique. On sent le coup de pinceau. Un peu techniques mais très intéressants pour tout amateur de dessin, les nombreux bonus sont à distiller par petites tranches auprès des plus jeunes. Sauf s’ils en redemandent !
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{tab=L’AVIS DES ENFANTS}
{mosimage}Ca change de Disney ! Les personnages ne sont pas pareils. Ils font penser à des vrais gens… On a rigolé parce que Mona elle nous a tous fait penser à ma cousine qui est au lycée ! C’est marrant, mais pas « bébête ». Et puis j’adore la musique ! Je ne voulais pas le voir, parce que je croyais que c’était un truc pour fille. Mais en fait, c’est pour tous les enfants… Même mon père !
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