Georges Lucas engage sa saga culte dans une autre dimension. C’est désormais en animation que Star Wars déclinera son univers, pour le plus grand plaisir du jeune public. Un avenir qui commence en salle, pour mieux annoncer une déferlante prochaine sur petit écran.

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Notre avis

Les visages des personnages ont une étrange allure de cartoon à la sauce digitale. Au moins, la cassure est nette d’avec les films avec acteur. Une fois que l’on accepte ce nouvel environnement, c’est bien La guerre des étoiles que l’on reconnaît. Avec moins d’ampleur, moins d’ambition qu’un film live, mais le potentiel est bien là. Et les plus jeunes, habitués aux déclinaisons en BD ou en dessin animé, s’y retrouvent tout de suite. Le film atteint son but : être une agréable distraction familiale, et la promesse d’un relookage que l’on n’a pas fini d’explorer…
F.L.

Informations

Film d’action
Réalisé par Dave Filoni
A partir de 5 ans
Sortie le 27 août 2008
www.starwars.com

Images

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{xtypo_dropcap}G{/xtypo_dropcap}eorges Lucas engage sa saga culte dans une autre dimension. C’est désormais en animation que Star Wars déclinera son univers, pour le plus grand plaisir du jeune public. Un avenir qui commence en salles, pour mieux annoncer une déferlante prochaine sur petit écran.

Souvenez-vous, dans une galaxie très très lointaine, bien avant qu’un certain Dark Vador n’existe… Un jedi valeureux, Obi Wan Kenobi, s’efforçait alors de faire un chevalier de son apprenti turbulent, Anakin Skywalker. Cela se déroulait à l’époque troublée où la République, protégée par l’ordre des Jedi, devait faire face à une attaque sans précédent de la part des séparatistes, menés par le comte Dooku, ses alliés Siths et ses armées d’androïdes. C’était à celui des deux qui parviendrait à rallier à sa cause les milliers de peuples et de races contrôlant chacun une partie de l’espace. C’est exactement à ce moment de l’histoire que nous retrouvons Obi-Wan et un Skywalker désormais Jedi confirmé. Menant la guerre pour la République à l’autre bout de la galaxie, ils résistent dans le seul espoir de renforts. Mais lorsqu’un vaisseau arrive, il n’est chargé que d’une toute jeune apprentie, la malicieuse Ashoka Tano, que le vénérable Yoda destine à être la Padawan d’un Skywalker très surpris par l’initiative. La jeune fille est aussi porteuse d’un message: ils doivent partir au plus vite retrouver le fils enlevé du seigneur Hutt, Jabba. Ce parrain contrôle une zone essentielle pour les ravitaillements en ces temps de guerre. Celui qui sauvera le fils du Hutt aura ses faveurs et le libre accès pour ses vaisseaux. Mais c’est sans compter sur les plans des séparatistes, et de l’énigmatique maître de Dooku …

Certains puristes vont probablement hurler à l’assassin, mais cela n’empêchera pas Georges Lucas, le créateur de l’univers le plus culte et fertile de la science-fiction, de continuer sa mutation. Car Star Wars est une locomotive qui jamais ne s’arrête ! Après être venu à bout de sa seconde trilogie (la première si l’on considère la chronologie des événements), Lucas savait que le cinéma, coûteux et laborieux, handicapé par des acteurs charismatiques difficilement remplaçables, devait être relayé par un média plus réactif pour permettre à la saga de continuer d’exister. Bénéficiant d’un creuset sans fin d’histoires inédites et d’un potentiel démentiel de fans, la télévision était l’évidence pour s’épanouir. Il fallait au passage renouveler l’univers, le dissocier des trilogies initiales pour que de nouvelles générations se l’approprient. Sans bien sûr trahir tout ce qui a été déjà raconté. Un objet hybride au look nouveau qui permette de connecter les influences des jeux vidéo, des jouets, des bandes dessinés, des cartoons. Ce que le jeune public ciblé fait déjà. Voici donc Clone Wars ! Explorant son époque la plus intrigante, celle qui vit grandir le côté obscur, naître les dissensions fatales et causa la disparition de l’ordre Jedi, l’univers Star Wars s’offre un relookage radical.

Si Georges Lucas est toujours au commandes comme producteur exécutif, l’équipe du film est totalement renouvelée. Après avoir travaillé sur des dessins animés comme Avatar, King of the hill, Kim Possible ou Lilo et Stich, Dave Filoni est le réalisateur du film et de la série à venir. Un rêve pour ce fana de Star Wars depuis l’enfance. La productrice, Catherine Winder, a pour sa part travaillé sur des séries comme Aeon Flux, Johnny Bravo ou Le laboratoire de Dexter. Une autre équipe, un autre nom, de nouveaux personnages, de nouveaux vaisseaux, l’essentiel est là mais tout est différent dès le fameux générique. La couleur est annoncée, nous sommes dans l’après "films-live", et il faut jouer le jeu. Le plus grand choc vient assurément du choix du design. L’allure des personnages, quelque part entre le jouet en plastique et le comics stylisé, surprend. Mais on s’y habitue grâce à l’efficacité de l’image de synthèse, efficacité qui s’impose dès que les personnages n’ont plus la vedette. Pour ce qui est des combats, des vaisseaux et des décors, le savoir-faire Lucas est payant. L’histoire est quant à elle clairement destinée aux plus jeunes. L’enlèvement du fils de Jabba, têtard assez mal fichu qui plus est, n’est pas un épisode très excitant. Mais un thème que les plus jeunes apprécient, et qui permet de faire intervenir de nombreux personnages nouveaux, et d’évoquer la complexité à venir des pièges et traquenards. Et si l’on omet quelques gags pas fins et l’usage très caricatural de certains robots, on pouvait craindre que le résultat soit plus infantile encore.

Ceux qui ont grandit avec les célèbres trilogies seront déstabilisés, et on peut prédire qu’il y aura deux camps : ceux qui ont été élevés au film avec acteur, et ceux qui ont adopté les héros d’animation. Car les enfants ne se posent pas de question et retrouvent immédiatement leurs repères. Et profitent d’une accumulation de duels et batailles, sur terre comme dans l’espace ! Allergiques au laser s’abstenir… Soyons honnête, le rythme tient le coup, l’histoire aussi, et il n’y a pas que la petite classe qui profite de ces aventures inédites. Lucas réussi pour l’essentiel l’examen de passage pour la plus délicate des reconversions. Au grand dam des puristes, il engage son space opéra de légende dans une autre direction, et ce long-métrage, calibré à souhait et qui pourrait si aisément être découpé en trois épisodes, est avant tout une belle carte de visite pour annoncer l’avenir de la saga. Qui se déroulera en prime time sur tous les petits écrans du monde. Pierre angulaire d’un nouvel édifice, reliant tous les produits dérivés de l’empire Lucas, l’animation va désormais pouvoir piocher dans l’incroyable creuset d’histoires déjà racontées ailleurs que dans les films qui ont fait sa légende. A la nouvelle équipe d’insuffler leur passion, et de profiter des outils de l’animation, en perpétuelle évolution. La guerre des étoiles n’a pas fini de nous raconter des histoires…
 

Frédéric Lelièvre

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