Une séquelle habile qui sait se défendre.
Quand j’ai vu venir le 3, j’ai quand même eu des inquiétudes… Mais finalement, je ne suis pas déçue… Ils ont su renouveler l’histoire et les personnages sans oublier ce qui plait tant… En un sens, ce 3 est largement plus intéressant que le second. On sort du côté confortable de l’écologie pour parler de la réalité, des pêcheurs qui tuent par tradition des baleines depuis toujours, parce qu’il y a des gens pour acheter leur pêche… Je trouve ça plutôt intelligent, et cela muscle l’action puisque l’histoire du père et du fils est racontée en parallèle avec celle de Jesse et des scientifiques. Cela donne un bon rythme.
B.L.
Je ne savais pas qu’il y avait un Sauvez Willy 3 ! Au début, j’ai été un peu déçu parce que ça n’est plus Jesse et Willy qui sont les héros, mais un peu un autre garçon… Max est un fils de pêcheur de baleine, mais il finit par aimer les baleines au lieu de les tuer. L’histoire est bien. Et puis Max aussi nage avec Willy ! La chance… Les scènes sous l’eau donnent envie d’y être… Il y a du suspens, de l’action même. Et puis ça parle des pêcheurs de baleine… C’est un bon film.
Antoine, 10 ans
Comédie animalière
Réalisé par Sam Pillsbury
Edité par : Warner Kids
A partir de 5 ans
Env. 15€
{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}t de trois ! Jeff et l’orque à l’aileron coudé sont de retour pour un troisième opus, et cela aurait pu être le film de trop si le scénario n’avait pas décidé de passer du côté du pêcheur de baleine. Une suite pas bête qui permet de retrouver les héros tant apprécié, et de teinter le tout d’un réalisme judicieux. Une séquelle habile qui sait se défendre.
Quelque part dans un petit port de pêche, Max, un petit garçon de 10 ans, attend impatiemment le retour de son père. Cette fois, il embarque avec lui. Jesse lui aussi s’apprête à embarquer. Le petit garçon est devenu un jeune adulte, fraîchement engagé grâce à Randolph sur le bateau d’une équipe chargée de marquer les orques pour les suivre et expliquer leur étrange disparition. Leur population diminue en effet dangereusement pour une raison inexpliquée. De son côté, Max découvre avec impatience le travail de son père: la pêche à la baleine au harpon. Une découverte qui ne lui plait guère. Cible du prochain tir, Willy contre-attaque en fonçant sur le bateau, provoquant un manœuvre qui envoie Max à l’eau. Sous la surface, le petit garçon et l’orque se regarde longuement. De retour sur le bateau, Max n’est plus capable de voir les baleines comme une proie. Une prise de conscience qui va l’amener à remettre en question la vie de ce père qu’il admire, au point de tout mettre en oeuvre pour faire rater la pêche…
Le principe est éternel : prenez un gentil très gentil et mettez-le en face d’un méchant très méchant. A ce petit jeu, il aurait été très facile de dépeindre les pêcheurs comme d’affreux assassins. S’ils n’ont pas le beau rôle, ils sont plus le fruit d’un héritage qu’un bête calcul pervers. Mais en prenant comme point de départ la relation sincère d’un père et de son fils, le film aborde avec une réelle pertinence la question de la pêche clandestine, autant que celle de la transmission des traditions Max (Vincent Berry) et son père (Patrick Kilpatrick) sont d’ailleurs tous deux très justes dans leur interprétation, volant la vedette à Jesse et ses compagnons. Du côté des défenseurs de la nature, la part belle est faite aux image sous-marines. Des images soignées tout au long du film, avec quelques jolis moments comme la naissance du premier petit orque dont Willy est le papa. La scène finale avec le père de Max est sûrement trop idéaliste, mais touche au but sans trop d’artifice.
Loin d’être une séquelle opportuniste remâchant les mêmes ingrédients, ce troisième film est une bonne surprise qui ne décevra pas les fans, puisque l’histoire garde l’essentiel de ce qui a fait le succès de la série, et en profite pour distiller un message plutôt intelligent, une réflexion qui tente de prendre en compte la réalité des faits. L’écologie est devenu un ingrédient très prisé sur nos écrans, et il n’est pas souvent utilisé avec autant de raison et de recul. Un atout pour un film agréable, à classer avec les honneurs parmi les films pour la jeunesse et toute la famille. On en oublie l’absence de bonus.
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