Trois courts, trois techniques, et trois évasions, parfois audacieuses, proposées aux plus jeunes. Une programmation originale qui sollicite l’imagination des plus jeunes, mais aussi celle des parents. A découvrir.

Notre avis

En trois petits films, on passe d’une narration classique, avec l’évasion très réussie de Ruzz et Ben, à une parabole plus originale avec le gardien du nid. Non sans avoir été un peu secoué par le monde glacial et brut d’Eclosions. Trois styles différents, très réussis, qui permettent à l’imaginaire de vagabonder en changeant de repères. Un exercice intéressant pour les petits, qui s’adapte d’autant mieux à la longueur totale de la projection, inférieure à 1 heure. Une invitation à l’exploration dont l’efficacité est décuplée par sa variété des genres.
Frédéric Lelièvre

Informations

Animation
Réalisé par Philippe Julien / Jérôme Boulbès / Olivier Pesch
A partir de 5 ans
Sortie le 19 mars

Images

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{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}rois courts, trois techniques, et trois évasions, parfois audacieuses, proposées aux plus jeunes. Une programmation originale qui sollicite l’imagination des plus jeunes, mais aussi celle des parents. A découvrir.
Volontaire et protectrice, Ruzz est la grande sœur de Ben, obnubilé par son beau cerf-volant rouge. Et c’est ensemble qu’ils découvrent un étrange lieu exotique en recherchant leur cerf-volant, égaré parmi les entrepôts déserts de la ville. Une contrée où les cascades cheminent parmi les monticules de caisses et où un étrange bonhomme de bambou à tête de citrouille veille sur les visiteurs imprudents… Difficile de raconter Eclosion. Des blocs de pierre se détachent d’une paroi titanesque, se frottent, s’émiettent, avant d’entamer une danse violente d’où naîtra la descendance. Dans Le gardien du nid, un drôle de bonhomme, en haut d’une falaise, prend soin des œufs qu’on lui fait parvenir d’en bas. A lui de les garder au chaud, de les promener, de surveiller leur éclosion. Après quoi il les renverra en bas, retrouvant la solitude. A moins qu’une éclosion ne réserve une surprise…

Pourquoi Petites Eclosions ? Parce qu’il est toujours question de naissance, même s’il s’agit de celle d’une amitié dans le premier film. Mais il est surtout question d’évasion. Et loin de bercer le spectateur, cette programmation à l’avantage de le bousculer un petit peu. Poétique à souhait, quasi-muet mais richement habillé de son et de musique, Ruzz et Ben met en vedette des figurines articulées en mousse de latex, filmées image par image. Le résultat final, après 7 mois de travail, est une belle réussite, distillant une fraîcheur apaisante tout au long de cette exploration qui touchera particulièrement les petits citadins. Le film réinvente en effet les codes d’un monde sauvage en plein cœur de la ville. Une promesse d’aventure au coin de la rue qui touche pile au cœur des petits explorateurs.

Eclosion est un univers en image de synthèse totalement surprenant, et passablement déstabilisant. Des cubes de pierre érodés, abîmés, quittent une paroi vertigineuse, et se mettent à flotter dans les airs. Un étrange rendez-vous, intemporel, qui devient un véritable ballet chaotique s’accélérant de plus en plus. C’est tout juste si l’on identifie deux trous noirs en guise d’yeux à ces blocs de pierre branlants, pourtant, lorsque le chaos s’installe, l’oppression est réelle et peut même devenir impressionnante tant la mise en image est efficace. Cette parabole de la naissance est une « expérience » surprenante, quelque part entre abstraction et symbolisme, et mérite d’être tentée.

Le gardien du nid est un hymne à… l’œuf, fruit de toutes les attentions et acteur lui-même. Attentionné et servile, le gardien est un personnage en fil de fer habillé, qui surveille son petit monde d’œufs sautillants. Et parvenir à rendre expressif un œuf est en soit une belle prouesse ! La mise en son est peut-être un peu appuyée, mais la fable de ce personnage est aussi très réussie. Attachant avec sa trogne de pomme de terre, la tendresse qu’il prodigue à une progéniture qui ne le lui rend pas est très bien mise en scène. Et donne toute sa saveur au final. Dépaysant, la leçon de bonté et de sacrifice du personnage passe parfaitement.

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