DVD > Rêve éveillé aux couleurs éclatantes, Papadoll prouve une fois de plus que l’animation « made in Japan » est une perpétuelle source de surprises.

Notre avis

Au début, on voit venir une histoire bien dans la tradition japonaise d’animation… mais on se retrouve d’un coup embarqué dans un monde complètement original, très beau et sérieusement délirant. Et tout de même ponctué de vrais moments qui touchent, comme lorsque le petit garçon se souvient qu’il a injustement battu son chien. Papadoll est sûrement l’un des plus étranges dessins animés pour enfant qui soit. Mais c’est d’une telle richesse que les enfants s’y retrouvent forcément. Vraiment bizarre et surprenant. C’est un compliment !
F.L.

Ce qu’en disent les enfants

C’est pas du tout comme Le royaume des chats (une production Ghibli). Le pays des chats, c’est un monde un peu fou où une méchante princesse fait gonfler les gens pour s’amuser jusqu’à ce qu’ils explosent ! J’ai beaucoup aimé, d’abord parce que j’adore les chats, et puis parce qu’il se passe sans arrêt des choses marrantes, la fusée en forme de chat, les maisons comme une fête foraine… C’est un peu fou, mais ça m’a plu !
Juliette, 10 ans

Informations

Animation
Réalisé par Takashi Nakamura
Dès 6 ans
Sortie le 12 février 2008

Images

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{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}our retrouver leur chien disparu, deux enfants sont emmenés jusqu’au pays des chats. Pour sauver leur fidèle compagnon devenu un terrible géant, ils devront affronter une princesse cruelle qui tient en son pouvoir ce monde complètement fou… Rêve éveillé aux couleurs éclatantes, Papadoll prouve une fois de plus que l’animation « made in Japan » est une perpétuelle source de surprises. Surprenant et inclassable, Papadoll joue sans retenue avec la carte de la fantaisie en se moquant de la logique et de la mièvrerie. A découvrir!
« Le chien de Toriyasu a disparu, et c’est sa sœur Meeko qui semble le plus s’en inquiéter. D’autant qu’elle est sûre d’avoir vu sur le chemin de l’école un chat tout habillé… qui les suivait en se cachant. Lorsque le soir venu, un véritable commando de chats pénètre dans leur chambre pour emporter le jeune écolier, la petite fille se joint à eux sans hésiter. Ignorant ce qui les attend ! En route pour un monde entier reposant sur un gigantesque chat endormi, ils se trouvent tous deux transformés en chat, et resterons ainsi s’ils ne rentrent pas chez eux d’ici le lever du soleil. La tâche à accomplir d’ici là est immense : ils doivent maîtriser leur chien Papadoll, devenu un immense monstre destructeur, véritable jouet au pouvoir de la terrible princesse Buburina. Puni par un sorcier pour sa méchanceté, celle-ci transforme en ballon de baudruche tous ceux qu’elle touche…

La maxime a sa version dans tous les pays du monde, mais garde toujours son sens : l’herbe est toujours plus verte chez le voisin. C’est sur l’illusion qu’il y a toujours mieux que ce que l’on a, et la terrible curiosité d’en avoir la preuve, que Janosch a bâti son « best-seller » dans les années 70. Marqué par la pédagogie de l’époque, qui privilégiait la découverte à l’autorité, l’œuvre a gardé tout son potentiel, ce souffle de liberté qui séduit tant les plus jeunes… et les autres. Encore fallait-il traduire cet univers en mouvement, et faire d’une courte histoire la matière d’un long métrage. Ce double défi est une réelle réussite. Naïf mais toujours riche de détails, coloré et tendre, l’univers graphique de l’auteur est rendu avec soin. Des décors, dont plusieurs semblent tout droits sortis de ses livres, jusqu’à l’animation des personnages. Le soin apporté à la recherche d’une animation qui cadre parfaitement avec ces héros de papier est en effet très payant.

Plus connu sous le nom de Catnapped!, ce dessin animé est unique à plus d’un titre. L’apparente simplicité, presque grossière mais très « manga », du trait des deux enfants laisse place après la transformation en chat à un univers simple et harmonieux, un délirant rêve éveillé où l’imagination galopante vous entraîne sur le dos d’un chat titanesque, un ilot de fantaisie où l’action démarre et ne s’arrête pas. Donnant un sérieux coup de griffes aux univers « enfantins » sans saveur, tout n’est pas rond, clair, limpide, et gentil. Etrange et décalé, une vraie poésie explose, colorée comme un sucre d’orge, sur fond de personnages menaçants aux manigances ubuesques. Une aventure en liberté, comme ces rêves dingues dont on ne se souvient qu’en partie au réveil. Car, fidèle à la sensibilité nippone, le traitement narratif ne dissocie jamais la poésie des mauvais cotés de la nature humaine, ses égarements mêmes cruels. Ce qui est, rappelons-le, l’essence même des plus célèbres contes. Même s’il n’est pas abouti, même si la richesse de son univers et de ses personnages auraient supporté un développement d’1h30 au moins, le potentiel est là, titillant notre avide besoin d’évasion, l’œil charmé par ce festival de formes et de couleurs.

Le cartésien y trouvera à redire. On peut considérer qu’il n’y a pas vraiment de fin, sinon la promesse d’une suite qui vraisemblablement n’existera nulle part ailleurs que dans l’imagination du jeune spectateur. Mais n’est-ce pas le but recherché ? Et puis les motivations de la princesse Buburina ne sont guère plus lumineuses : elle entend transformer ses pauvres sujets en ballon afin d’en remplir un dirigeable en forme de souris qui irait réveiller le chat assoupi sur lequel le monde repose… Mais que peut-on attendre d’une princesse atrocement méchante dans un monde fou ? Conçu par des grands noms de l’animation pour les plus « grands » – le réalisateur et co-scénariste était responsable de l’animation du cultissime Akira – Papadoll est un pied de nez aux contes mièvres, avec des monstres qui pourraient presque faire peur. Vandale et libre, poétique comme un rêve qui s’envole, c’est une fable qui aurait échangé les grands sentiments contre de l’action. Même trop court, même bancale, Papadoll possède une véritable saveur, une vraie audace visuelle qui laisse ses images imprimées longtemps dans l’imagination. Etant probablement l’un des plus étranges dessins animés pour enfants, Papadoll au pays des chats est à déguster comme une friandise…
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