CINEMA >Un dessin animé poétique et brillant pour partir à la découverte de la nuit…
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Dessin animé onirique – Réalisé par Victor Maldonado et Adria garcia – Sortie le 24 octobre 2007 – A partir de 5 ans
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La nuit apparaît à de nombreux enfants comme une menace redoutable, un espace de doute et d’angoisse. Pour mieux défier cette peur ancestrale, les auteurs de Nocturna ont décidé d’en explorer les coulisses avec un dessin animé inventif, d’une poésie et d’une élégance qui ne peut que captiver les plus jeunes comme les autres…
{mosimage}Le jour, Tim est un joyeux petit garçon de 7 ans. Souvent exclu des jeux des autres enfants, il n’en retire aucune amertume, s’épanouissant dans le petit monde qu’il s’est inventé. C’est la nuit que tout change. De tout l’orphelinat, Tim est sûrement celui que la nuit inquiète le plus. Au point que, lorsque l’obscurité envahit les longs dortoirs, il pousse son lit jusqu’à la haute fenêtre et ouvre les volets. Alors seulement il peut s’endormir, protégé par la lumière des étoiles. Surtout son étoile à lui, la si lumineuse Adhara. Mais une menace plane. Tim en prend conscience lorsqu’il voit de ses yeux Adhara s’éteindre. Et les étoiles, une à une, continuent de disparaître. Désemparé, Tim se retrouve sur le toit de l’orphelinat à une heure où il devrait être pelotonné dans son lit. Mais au lieu de retrouver cette peur du noir qui le guette chaque soir, c’est une réunion de chats qu’il découvre. Des tas de chats de gouttière et un… Chaman.
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{mosimage}Croyez-vous que ce soit par le fruit du hasard qu’au réveil les cheveux soient inextricablement emmêlés ? Pourquoi les chats s’arrêtent de miauler lorsque les enfants se sont endormis ? Par quel miracle vous manque-t-il toujours une chaussette au réveil ? Et qu’est-ce qui donne cette irrépressible envie de faire pipi au lit ? Aucun hasard dans tout cela. De la lumière des réverbères à la branche qui vient gratter à la fenêtre, chaque détail est planifié, organisé, pesé, comptabilisé par les innombrables habitants de Nocturna. Chaque chat veille sur un enfant endormi, et le chaman, le berger des chats, veille sur ses troupes félines pour qu’aucun enfant ne s’éveille avant le matin. C’est sur les ordres de Moka, le grand patron de la nuit, que d’étranges vélos viennent répandre la musique des grillons sous les fenêtres. Pendant ce temps, les emmêleuses ébouriffent avec art les chevelures des assoupis, la récolte des chaussettes commence discrètement, et les bruits de la nuit ne tardent pas à composer un véritable orchestre symphonique… Authentique conte, magique et soigné, Nocturna est une perle d’animation concoctée par deux jeunes réalisateurs espagnols, Victor Maldonado et Adria Garcia. Le crayon à la main et derrière la caméra, ils conjuguent toute la rigueur de la fable en restant fidèles à la magie de l’animation traditionnelle.
Un imaginaire d’enfant rêveur
{mosimage}Quelque part entre une énorme poupée de tissu et un bienveillant ballon de baudruche, le berger des chats est une étrange créature aux épaules de titan et aux courtes jambes qui, tout en puissance, peut sauter avec aisance d’un toit à un autre. Allié de Tim dans sa quête pour sauver les étoiles d’une nuit noire, ce chaman, comme chaque étrange créature qui vient s’ajouter à l’étonnant bestiaire de Nocturna, semble tout droit sorti d’un rêve d’enfant. Impossible de ne pas tous les adopter, quelque soit l’age du spectateur. Les deux auteurs revendiquent leur goût pour l’univers de Tim Burton, celui de Caro et Jeunet, l’ambiance des films de Murnau ou la magie de Quai des Brumes, les atmosphères de Tardi, la fantaisie de Crecy ou le raffinement de Miyazaki. Mais ces deux là ne se contentent pas d’accumuler les références. Leur univers est dense, profondément original, et marqué par un trait unique. Choisissant judicieusement la 2D pour exprimer tout le potentiel de leur « film-fable » (rien moins que 590 000 planches), ils ont profité des techniques les plus avancées pour donner à cette animation traditionnelle une efficacité indéniable. On a pu reprocher aux contes destinés à la jeunesse des lenteurs un peu trop contemplatives, des raccourcis esthétiques un peu artificiels. Menacée par l’avancée de l’obscurité, l’épopée de Tim est au contraire parfaitement rythmée, et les nombreuses scènes d’action vous embarquent sans faillir, bondissant d’une corniche à une ruelle sombre pour remonter au sommet d’un phare. L’aventure bouge vite, et le spectateur avec, comme quoi la poésie la plus lunaire peut avoir une belle énergie.
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{mosimage}Bourré d’inventions, démontant avec malice le mécanisme de chaque mystère de la nuit, Nocturna affronte l’incarnation de l’obscurité tout comme Tim sera contraint d’affronter sa peur. Une obscurité que rien ne semble pouvoir arrêter, ici incarnée par un ombre fuyante qui se dresse soudain, la gueule béante sur la nuit. Synthétisant tout le fantasme de la peur du noir, ce maléfique personnage impressionne, mais pas au point d’effrayer les plus jeunes, tout à l’aventure de Tim. Un vrai méchant juste assez frissonnant pour donner sa valeur à l’histoire… Servis par une animation à la fluidité irréprochable et des décors soignés qui ne font jamais « remplissage », le rythme de Nocturna est soutenu par une musique superbe, composée par Nicolas Errera. Ouvrant une nouvelle voie pour l’animation traditionnelle, Nocturna s’inscrit dans la catégorie des fables animées comme un sans faute, de ce genre de conte pour les plus jeunes que leurs parents découvrent avec ravissement….
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{mosimage}L’AVIS DES PARENTS
Qui n’a pas eu peur de la nuit étant enfant… A bien réfléchir, s’est étonnant qu’un film n’ait pas été imaginé plus tôt sur un thème aussi universel ! Mais Nocturna fait plus qu’exploiter une bonne idée. La réalisation est vraiment de qualité, on ne s’ennuie pas, les idées défilent autant que les personnages… Et puis c’est beau ! Une belle réussite qui convient parfaitement aux plus petits, mais aussi à leurs aînés.
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{mosimage}L’AVIS DES ENFANTS
Et si ça existait, quand on dort, ceux qui soufflent dans les cheminées, qui volent les chaussettes ? J’ai bien aimé tout… La nuit fait peur, mais juste un peu… Celui que je préfère, c’est le « Chat-man ». C’est un super copain !
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