{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}pirou n’est pas le seul à avoir dévoilé son enfance dans une série à part. Le succès aidant, la belle Nävis, l’une des héroïnes de la science fiction en bulle, en est à son troisième tome d’aventures enfantines. Un nouvel épisode qui confirme tout le bien que l’on pense de cette entreprise…
Petite mais costaud !
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La craquante petite Nävis est pour une fois victime d’une catastrophe dont elle n’est pas à l’origine : elle vient de perdre une dent. Convaincue de se faire gronder, elle va d’abord déployer de grands efforts pour cacher le drame. Lorsque son robot précepteur découvre le mystère, il a tôt fait d’expliquer à la petite fille que tout est normal, et que la petite souris viendra prendre la quenotte tombée pour en échange d’un cadeau. Et la fin de l’affaire devient au contraire le début de l’aventure. Inquiète à l’idée que le cadeau pourrait ne pas lui plaire, Nävis va vite se lancer sur la trace du mystère et, avec la complicité de la féline Houyo, remonter la piste de l’abominable bestiole se nourrissant de petites dents, l’affreux Latotzoury !
Un conte survitaminé
C’est ainsi qu’avec un franc délire, la petite Nävis trouve son propre espace de conte sans trahir l’inspiration SF de son personnage originel. Un défi difficile mais relevé avec les honneurs. Drôle et intelligente, l’aventure réserve son lot de coups de théâtres et quelques personnages qu’on imaginerait bien en dessin animé tant l’énergie du trait leur réussi ! Il faut dire qu’en coulisse, se sont deux pros dont la réputation n’est plus à faire qui travaillent avec application. Fin connaisseur de science-fiction, scénariste hyper productif, créateur infatigable notamment de la série originelle de l’héroïne, Sillage, c’est Jean-David Morvan qui signe l’histoire. Le trait de l’espagnol José Luis Munuera (Potamoks, Merlin) s’impose pour la mise en image de cet univers. Un découpage cinématographique et un trait aux noirs renforcés imposent un rythme sans faille, sans oublier les planches dans lesquelles le lecteur peut se perdre quelques minutes. L’aventure défile comme un cartoon sans sacrifier au style, notamment une galerie de bestioles extra-terrestres poilantes !
Ni copie, ni parasite de l’original, la petite Nävis existe bel et bien, et sa troisième aventure en révèle le potentiel. De la vrai BD jeunesse qui respecte ses lecteurs. Rappelons que le premier volume, prépublié dans le Journal de Mickey, avait décroché le Grand Prix des lecteurs. Rappelons aussi que le duo Morvan / Munuera est celui qui a relevé le défi, encore plus périlleux, de faire revivre les aventures de Spirou…
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