DVD > Voilà un film passé inaperçu en salles et pourtant assez sympathique…
{tab=L'AVIS DE TOP-PARENTS}
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{tab=EN DÉTAIL}
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Lorsqu’un jeune garçon et sa petite sœur découvrent une étrange boîte sur une plage, ils font ce pour quoi tous les enfants sont le plus doués. Garder la découverte secrète et en chercher l’origine. Jusqu’à ce que la boîte ne s’ouvre à eux. Dès lors, ce qu’ils apprennent de la fameuse boîte les fait évoluer au-delà du possible. Au point de se voir chargé d’un rôle qui va dépasser tous les adultes autour d’eux…
{mosimage}Les enfants d’aujourd’hui ont leur propre monde. Les écouteurs sur les oreilles, les yeux rivés sur l’écran, leurs « jouets » favoris les emmènent souvent loin de ceux qui les entourent. Tout comme Noah et sa petite sœur Emma. Jusqu’au jour où, en vacances au bord de l’eau, ils découvrent une étrange boîte qui va accaparer toute leur attention. En s’ouvrant, elle leur révèle un adorable lapin en peluche, qu’Emma s’empresse d’adopter et d’appeler Mimzy. Et chaque fois que la boite s’ouvre, d’étranges objets apparaissent. Des objets que les enfants vont manipuler, découvrir. Très vite, ce sont les enfants qui ne tardent pas à changer. Emma parle avec Mimzy, et commence à développer de très étranges capacités. Elève très moyen, la métamorphose de Noah n’est pas moins spectaculaire. Non content de reproduire des dessins millénaires sur ses pages de cahier, il fait preuve d’un réel génie en sciences, au point de réapprendre aux araignées à tisser leur toile… La clef de cette évolution est Mimzy lui-même, et au travers des deux enfants, son but est lié au destin de l’humanité…
Le lapin Mimzy devrait faire remonter quelques souvenirs à la mémoire des aînés. La nouvelle à l’origine de ce film de science-fiction un peu particulier, « Tout smouales étaient les borogoves », avait été traduite en France par Boris Vian. Un titre impossible pour une nouvelle originelle, « Mimsy Were The Borogoves », publiée en 1943 par Lewis Padget. Nom de plume, il faut le rappeler, utilisé par Henry Kuttner et sa femme C.L. Moore. Et il faut avouer que le film de Bob Shaye en reprend l’essence. Avec la candeur et l’insatiable curiosité dont ils savent faire preuve, deux enfants vont emmagasiner les données et le savoir d’une lointaine culture en danger, et la mettre en œuvre en dépit des peurs et des méfiances des adultes. C’est lorsque les hommes en noir de la sécurité du territoire s’inquiètent de pannes de courant spectaculaires que l’aventure va prendre une tournure beaucoup plus inquiétante. Et le film décider de sa cible.
{mosimage}Voitures aux vitres opaques, le pétard jamais loin de la main, le secret chevillé à l’autorité, le FBI débarque dans la vie de la petite famille et est prêt à tout détruire. Mis au secret, étudiés à la loupe, les deux enfants et leurs étranges jouets ne tardent pas à échapper à leurs geôliers. Avec un poil de trop de facilité. Attention ! Il n’est pas là question de faire le procès d’une intrigue qui privilégie une optique plus enfantine. Cette petite frustration vient du fait que le film est bourré de notions scientifiques assez intrigantes. Rien de surprenant puisque les scénaristes ont enrichi leur travail d’adaptations d’authentiques travaux théoriques menés par des universitaires respectés. On pressent cette richesse, mais l’histoire ne l’exploite pas autant qu’on l’aurait voulu. Cela aurait donné un film peut-être plus compliqué, plus dense. Et rien ne prouve que le jeune public n’aurait pas su en profiter…
Mimzy est un film destiné en premier lieu aux enfants, et le jeune public devrait sans trop de soucis trouver son compte dans ce sympathique suspens fantastique. Et tout aussi vite envier les jeunes héros de se découvrir de pareils pouvoirs et une mission aussi incroyable ! Leurs aînés tiqueront peut-être plus sur quelques raccourcis un peu faciles. Quelque grosses ficelles qui culminent en un nœud final dont la rapidité peut passer pour un empressement un poil bâclé. Heureusement, les deux jeunes enfants, Rhiannon Leigh Wryn et Chris O’Neil, sont plutôt justes tout au long de l’histoire. Au point qu’on leur excuse quelques effets un peu appuyés. Et puis le reste du casting est garni d’acteurs qui donnent du crédit à cette affaire de lapin en peluche recélant des secrets révolutionnaires. Timothy Hutton et Joely Richardson assurent en gentils parents, et le duo Rainn Wilson et Kathryn Hahn parvient à insuffler une touche de mysticisme à l’origine du miracle, le tout avec un humour bien pratique.
{mosimage}Mimzy hésite entre un fantastique féérique, une SF lorgnant vers un poil de philo, et les ingrédients d’un suspens qui cesse assez vite de s’embarrasser de vraisemblance. Reste que le rythme est plutôt soutenu, les images assez soignées et les effets spéciaux convaincants. Ce qui n’est pas si courant ! Bref, une jolie fable fleurant bon la science-fiction qui devrait faire rêver les plus imaginatifs, sans pour autant trop ennuyer les accrocs de crédibilité. Un film original pour un jeune public avide d’aventures fantastiques, qui aurait juste mérité une fin un peu plus fouillée… Petit regret compensé dans l’édition en DVD par une belle surprise: le titre présente à l’attention de tous les publics un bel effort de suppléments tout à l’honneur du film. On peut tout d’abord visionner le film en mode « interactifilm ». Ce système signale au cours du film chaque bonus correspondant au passage visionné. Une approche amusante qu’autorise une belle collection de bonus répartie en trois groupes.
La section « Autour du film » présente des bonus « classiques ». Un commentaire audio du réalisateur, que l’on retrouve sur les scènes coupées. Et les propos de réalisateur, marqués d’un certain agacement, mettent en image l’influence envahissante mais pas forcément constructive d’une minorité de parents particulièrement « concernés ». Des excès moralisateurs dont on pressent l’influence sur le travail du réalisateur… Parmi les secrets de tournage, qui regroupent une bonne heure de documents, on découvre la genèse du projet, du livre à son adaptation, jusqu’à la construction des décors ou le travail de montage. Les deux sujets coups de cœurs restent ceux sur les effets spéciaux, sujet toujours fascinant et ici fort bien présenté, et surtout le casting des deux enfants. Aussi adorables que leur professionnalisme est étonnant, ils séduisent définitivement les plus dubitatifs. Leur répétition est assez enrichissante à ce propos, et donne aux acteurs en herbe une idée un peu plus précise de ce qui se passe pour les petites stars avant de finir sur grand écran…
{mosimage}La section « Au-delà du film » s’avère plutôt audacieuse pour un DVD ciblant les plus jeunes, mais de ce genre d’audace qui fait bien plaisir. Une fois sélectionnée, la piste informative distillera des anecdotes sous forme de panneaux tout au long du visionnage du film. Mais pour ceux qui veulent vraiment en savoir plus sur tous les (nombreux !) domaines que le film aborde, explorez les 27 minutes de « Les découvertes », dont l’approche scientifique est assumée! Pour l’explication et l’analyse des superbes Mandalas, le sujet fait autant appel à un psychologue qu’à un moine Bouddhiste, intéressante présentation amenant à une introduction à la réincarnation. « De l’autre côté du miroir » établi le rapport entre la petite Emma du film et la petite Alice du pays des merveilles. Une relation étayée mais plus limitée dans son intérêt. « Les ondes sonores » est un sujet assez étonnant. Démarrant sur la façon dont l’ingénieur du son à construit spécifiquement chaque sonorité du film, l’analyse se poursuit sur une vision scientifique du son dans son rôle dans nos échanges. Un développement ambitieux mais qui trouve sa raison d’être dans le film avec la scène des araignées.
Un peu confus à force d’accumuler les informations, le sujet sur l’ADN et son fonctionnement répond cependant à sa vocation. On peut lui préférer le document sur les nanotechnologies. L’infiniment petit au service de la science est définitivement un sujet fascinant. Pour clore cette section réellement surprenante par son ambition scientifique, vous pourrez en apprendre plus sur la théorie des vortex, dont l’exploration vous mènera du côté de mathématique cantique, rien de moins ! Une section qui peut donner matière à réflexion aux petits scientifiques amateurs. Reste une présentation parfois un peu abrupte de par son niveau théorique, approche compliquée par l’exercice du sous-titre.
Pour les jeunes cinéphiles que les mathématiques cantiques ne fascinent pas franchement, la division Jeux interactifs propose trois activités. Le Memory Dessins, où il faut retrouver les figures identiques dans une planche à mémoriser, jeu qui s’avère efficace puisque pas si facile que ça ! Avec Les ponts structurés, il faut retracer avec les flèches de la télécommande le tracé de la toile d’araignée. Un défi qui s’accommode d’un écran assez grand et accroche vite le joueur puisque le tracé est de plus en plus compliqué… Le mandala reprend le principe des sept erreurs en proposant de retrouver le bon dessin parmi quatre propositions. Simple et amusant. Voici donc réunis dans un seul DVD un film énergique et original, des bonus aussi surprenants que riches ne reculant pas devant des velléités scientifiques, et même des jeux qui fonctionnent vraiment. Aucun doute, ce DVD pourrait être cité en exemple !
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