Marqué par le massacre de sa famille, un flic suit envers et contre tout la piste des assassins jusque dans les bas-fonds les plus inquiétants de New York… Inspiré d’un jeu vidéo à succès, ce film est très attendu des amateurs de jeux vidéo. Mais cette adaptation n’en retrouve ni l’atmosphère, ni le rythme, et son interdiction au moins de 12 ans apparaît surtout comme un argument marketing…
Le côté gothique de ce New York froid et nocturne est plutôt réussi, le casting plaisant, mais l’intrigue manque de pêche, autant que les scènes d’action. Attendu comme un déchaînement de plomb à ne pas mettre devant tous les yeux, ce film est une déception qui lasse plus qu’elle n’impressionne…
F.L.
Action
Réalisé par John Moore
A partir de 12 ans
Sortie le 12 novembre 2008
www.maxpayne-lefilm.com
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Max Payne a marqué l’univers du jeu vidéo par son personnage de vengeur dépressif, son atmosphère très noire et froide, mais aussi par sa démarche très cinématographique. Ce jeu fut l’un des premiers à utiliser le fameux "Bullet time" popularisé par Matrix non comme artifice mais comme ingrédient, ce ralenti esthétique permettant au joueur de cibler plus efficacement ses "victimes". Passer du joystick à la caméra était un défi de taille, qui devait à la fois contenter connaisseurs et néophytes. Un juste milieu que le film ne trouve pas. Si l’esthétique a été soignée, à la limite du noir et blanc, si de nombreux éléments et plusieurs scènes sont directement inspirées du jeu, le film ne reprend pas l’histoire du flic obsédé de vengeance qui vit sous couverture dans le monde des familles mafieuses. Mais le plus gros décalage se situe de toute évidence dans la gestion des scènes d’action. Elles sont rares, et il faut attendre la fin du film pour voir une seule et unique scène intégrant l’effet bullet time !
Une violence curieusement édulcorée qui laisse présumer de nombreuses scènes coupées au montage. Est-ce pour contrebalancer ce déficit que le film s’enrichit d’une dimension fantastique ? Bien que soignée par de beaux effets spéciaux, l’apparition de démons ailés n’apporte rien à une intrigue trop convenue. En plus de la réputation du jeu, le film Max Payne avance une interdiction au moins de douze ans. Une précaution aux effets toujours pervers : il suffit d’en afficher l’intitulé pour soudain motiver les pré-ados à ruser et voir l’objet du délit… Cette interdiction semblait inévitable dans la mesure où l’adaptation d’un jeu comme Max Payne autorisait précisément les épanchements sanglants et violents les plus extrêmes. Mais à comparer avec d’autres productions no classées, ce Max Payne ne frappe pas particulièrement par sa violence graphique. La déception des petits fraudeurs risque donc d’être double…
Frédéric Lelièvre
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