Max la menace

{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}cône comique du petit écran américain, Max, l’agent secret catastrophe, revient au cinéma au meilleur de sa forme. Mené tambour battant par un Steve Carell impeccable, cette comédie cultive l’absurde avec la pointe de nostalgie nécessaire. Et tout le monde s’en amuse.

Après avoir longtemps attendu, Mawxell Smart est enfin à deux doigts de changer de vie. Il va enfin quitter l’ordinateur derrière lequel il excellait dans l’analyse des infos, pour devenir un agent de terrain. Mais il faudra une vraie catastrophe pour qu’il y parvienne. Ravageant la base secrète de Contrôle, l’organisation criminelle Kaos a découvert l’identité de tous les agents de l’agence. Il ne reste plus que deux agents pour mener la contre-attaque : la séduisante 99, qui vient de se faire refaire le visage, et Max. Dopé aux gadgets et armé d’une inébranlable conviction, l’agent Smart va faire ses premières armes en traquant le terrible Siegfrried. Il pourra pour cela compter sur le conseil et l’appui de 99, et sur l’inépuisable cascade de gaffes qu’il est capable de déclencher avec un naturel déconcertant. Ce qui ne sera pas forcément un obstacle pour sauver le monde…
 
Dans la grande famille des séries d’humour, Max la menace a une place bien à part. Surfant sur la vague James Bond, c’est pour répondre aux supers agents des séries Des agents très spéciaux et Les mystères de l’ouest que Mel Brooks, l’empereur de l’absurde à l’américaine, imagine Maxwell Smart. Bon fond, pas mauvais pour aligner les baffes, le gaillard a la logique d’un trombone et une aptitude exceptionnelle à provoquer des catastrophes. Tournant en ridicule la guerre froide, la série connaîtra un succès énorme entre 1965 et 1970, une popularité restée intacte outre-atlantique et dont nous n’avons qu’une idée relative à cause de diffusions très épisodique et de traductions passablement catastrophiques… Les temps ont changé, et la guerre froide n’est plus qu’un souvenir. Tout comme le costume célèbre du Maxwell Smart, qui trône avec sa voiture dans le hall de Contrôle. Il n’en faut pas plus au film pour recoller au modèle de la série sans la trahir ! Pour le reste, la formule est simple : un scénario sans trop de surprises, une double dose d’humour absurde, et surtout un casting qui s’amuse énormément.

De Dwayne Johnson, l’impressionnant Roi Scorpion, à la superbe Anne Hataway, chacun s’amuse à tourner son personnage en ridicule, sans pour autant égaler à ce jeu Steve Carell, dont le masque impénétrable nous offre quelques moments de pure hilarité. Réalisé avec soin, nourri de nombreux clins d’oeils (que le public français ne saisira peut-être pas…), Max la Menace enchaîne gadgets cinglés, belles cascades et gags bêtes à souhait avec une notable économie de vulgarité ou d’humour gras. Et il atteint son but : on rit de bon cœur. Retrouver un ton humoristique est sûrement l’un des plus périlleux défis lorsqu’il s’agit de transposer sur grand écran un ancien succès de télévision. Ne serait-ce qu’à ce titre, on peut classer Max la Menace comme l’une des adaptations les plus satisfaisantes du genre ! Une comédie réussie dont on peut profiter en famille. 
 

Frédéric Lelièvre

MOTS CLES :

{cptags}

{mosmodule module=Related News} {mosmodule module=Related Tests} {mosmodule module=Related Dossiers} {mosmodule module=Related E-mag} {mosmodule module=Related Videos}