Ce dessin animé assume une solide dose de délire !
Super. C’est marrant, bourré d’idées, des fois bien délirantes, et en même temps cela reste très fidèle au personnage et à la BD. Je craignais un truc un peu figé, trop proche de la série. Mais on sent que ceux qui ont fait le film sont de vrais fans qui se sont vraiment amusé. De 7 à 77 ans, sans problème !
S.T.
C’est bien parce qu’il y a des trucs complètement cinglés, comme les voitures qui se poursuivent sur les maisons, des trucs comme ça… C’est encore mieux que la série.
Jonathan, 11 ans
C’est génial ! C’est drôle, super bien fait et puis ça n’est pas une
histoire de la série, parce que je la regardais à la télé. Moi, je lui donne la note maximum !
Jean-Luc, 9 ans
{xtypo_dropcap}H{/xtypo_dropcap}abitué du petit écran, Lucky Luke n’a pas toujours été très heureux avec ses passages sur grand écran. Ce Tous à l’ouest ! conjure le sort en assumant une solide dose de délire sur mesure pour son public de prédilection. Ce qui n’empêchera pas leurs aînés d’y prendre un gros plaisir…
Pour ne pas changer leurs habitudes, les Dalton passent devant un tribunal de New-York. Poursuivis pour préjudice par un nommé… Dalton, vendeur de coffre fort. L’anecdote judiciaire va prendre une autre tournure lorsque, à l’annonce de l’arrivée de Lucky Luke, Joe Dalton va inévitablement exploser. De retour en cellule, celui-ci découvre que Averell cache depuis longtemps un colt envoyé par leur maman… Les choses reprennent ainsi vite leur cours normal : les Dalton s’évadent, Lucky Luke sur leurs talons, et sèment le chaos dans tout New-York, dévalisant à tour de bras. Avant de se faire attraper, les quatre bandits planquent leur magot dans un chariot, trouvé dans un vaste terrain vague du nom de Central Park. Et lorsqu’ils viennent récupérer leur trésor, le terrain est envahi de dizaines de chariots ! Une caravane d’émigrants en partance pour la Californie, un beau rêve menacé par l’impossible compte à rebours d’un machiavélique arnaqueur. Les Dalton n’ont désormais plus qu’une solution pour parvenir à leur but : faire en sorte que Lucky Luke prenne la tête de la caravane, ce qui leur donnera le temps de retrouver leur fameux butin…
Le studio Français Xilam s’est fait une belle réputation, et pas seulement en assurant les 52 épisodes de la série animée Lucky Luke. Les équipes de Marc du Pontavice ont marqué de leur délirante empreinte le petit monde de l’animation avec des séries aussi originales et cinglées que Les Zinzins de l’espace ou Huggy et les cafards. Avec ce Tous à l’ouest, leur défi était multiple : faire un vrai film qui ne soit pas qu’un épisode dilué de la série, ne pas trahir la création de Morris et Gosciny, et mettre à profit une ambition graphique incompatible avec la rentabilité d’une série télé. La base scénaristique existait : l’album La caravane. Seul problème, deux éléments indispensables sont absents de cet album de référence : les Dalton et Rantanplan ! L’histoire a donc été totalement retravaillée et l’équipe a pu compter sur une intéressante équipe de doublage, même si certains seront frustrés de ne pas retrouver les voix de la série. Lambert Wilson emballé d’être le héros de son enfance, Clovis Cornillac en irascible Joe Dalton, l’incontournable Bernard Alane en Averell, François Morel en Rantanplan… Leur prestation, enregistrée avant les images, fut de toute évidence une bonne source d’inspiration. Si l’on ajoute à cela l’ambition « hollywoodienne » des animateurs, le résultat final est au-delà des espérances des fans, trop souvent déçus par les films déclinés de la série. Et si certains aînés trouvent la sauce délire un peu trop pimentée, ils devront se rendre à l’évidence devant les réactions ravies des plus jeunes : ils sont peut-être trop vieux pour apprécier !
Rythmé, l’aventure profite d’une esthétique très dynamique qui ne trahit jamais l’univers de Morris (3D et 2D sont très habilement associés). Tout y est, avec en supplément de superbes décors, un méchant sur mesure, et quelques belles scènes, à commencer par le bel hommage aux classiques du muet avec l’épatante poursuite à travers New-York. Les enfants s’éclatent. Une bonne surprise prolongée par un making-of vivant et clair qui aborde chaque étape. Elaboration de l’histoire, travail du doublage, conception d’un story-board impressionnant, importance du layout suivi, fait rare, d’un encrage au pinceau des décors. Une attention très particulière qui est pour beaucoup dans le respect de l’univers graphique… Suivent avec un même dynamisme l’intégration de la 3D, l’animation, la mise en musique et les premiers contacts avec le public. Un bonus vraiment réussi que même les plus jeunes peuvent apprécier.
Et des bonus, ce double-DVD n’en est pas avare. Vous trouverez aussi le désormais très apprécié Rap de Rantanplan, des tests d’animation intéressants pour illustrer la vision du réalisateur, tous les teasers et films annonces, de belles galeries d’images ainsi qu’une initiative amusante : isoler toutes les petites scènes impossibles à discerner pendant les scènes de bagarre et de foule… Les scènes coupées sont au nombre de 10, des travaux à des stades plus ou moins élaborés qui sont toujours instructifs pour les curieux désireux d’en apprendre plus sur la technique. Si certaines scènes sont anecdotiques, on regrette sérieusement l’absence de quelques autres, dont une scène de poursuite aérienne bigrement prometteuse… Du début du générique du film à la fin des bonus, voici un DVD à conseiller à tous, en premier lieu pour les jeunes fans, mais aussi pour les vieux connaisseurs du cow-boy. Un projet réalisé, notons-le, avec la bénédiction de la femme du dessinateur Morris et la fille du génial scénariste Gosciny…
Frédéric Lelièvre
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