Adaptation du roman de Susan Cooper, le film loupe son objectif !

Notre avis

C’est dommage. Parfois, une scène fonctionne. Mais la suivante recolle tout à plat… C’est le genre d’histoire où un gamin se glisse sans problème à la place du héros. Mais faut tout de même que le film le laisse faire… Personnellement, ce qui m’a très vite lassé, c’étaient les contrastes trop forts, et puis cette manie de déformer l’image sous prétexte que « ça fait étrange »… N’est pas Harry Potter qui veut !
JM.L.

Ce qu’en disent les enfants

J’aime bien les histoires avec des enfants qui ont des pouvoirs. L’histoire du film serait bien mais… Non, je préfère Harry Potter ou les Orphelins Baudelaire… On s’ennuie un peu des fois… J’aime bien quand l’eau rentre dans la maison à la fin. Et le cavalier noir aussi. Il y a de beaux effets spéciaux, mais on a du mal à suivre des fois… Je ne savais pas que c’est inspiré de livres. Peut-être que je les lirai plus tard !
Stéphane, 11 ans

Informations

Heroïc-fantasy
Réalisé par David L. Cunnigham
Dès 8 ans
Env. 20€

Images

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{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}utte de la lumière contre l’obscurité, allers retours temporels, un enfant comme héros, ces portes ont tout pour plaire à un public amateur d’aventures fantastiques. Mais à se concentrer plus sur les effets de caméra que les personnages des romans de Susan Cooper, le film loupe son objectif. Et son public.
C’est la fin des cours, et le début des vacances de Noël. Comme les autres élèves, Will Stanton file pour rentrer chez lui. Effacé, timide, on ne le remarque pas. Même chez lui, il doit céder la place : avant dernier d’une famille nombreuse, guère épaulé par de parents trop occupés, il ne fait pas le poids face à quatre grands frères, réunis pour les fêtes de fin d’année. Sa famille a quitté les États-Unis depuis peu, et c’est son premier semestre dans une école britannique. Le moment est pourtant important : il va fêter ses 14 ans. Mais ce qui aurait du être une fête prend une étrange allure. Will ressent d’étranges sentiments, des tas de gens qu’il ne connaît pas semblent l’observer, le connaître même. Très vite, ses craintes se transforment en angoisse lorsque deux gardiens du centre commercial l’emmènent, l’accusant de vol, pour un interrogatoire des plus effrayants, avant de se transformer en un vol de corbeau… Mais Will se découvre des alliés, les Anciens, des guerriers immortels qui attendaient le dernier d’entre eux : Will. Car lui seul a le pouvoir de retrouver, à travers les temps, les 6 différents signes de la lumière qui, une fois réunis, permettront de battre un cavalier noir de plus en plus puisant…

La recette est devenue une sorte de panacée aux yeux des producteurs : choisissez un livre qui a su emballer le jeune public, adaptez-le en scénario en le saupoudrant très généreusement d’effets spéciaux, et servez avec autant de mystères que de noirceur. Et compte tenu de l’œuvre de la britannique Susan Cooper, l’idée était prometteuse. Celle-ci a écrit entre 1965 et 1977 une saga d’héroic-fantasy en 5 tomes qui réunissait tous les ingrédients pour emballer le plus large public. Mais ceux qui ont apprécié la série risquent d’être déçus. Une histoire pareille demande quelques précautions, exige que l’on ménage sa mécanique, que les indices soient disséminés parcimonieusement tout au long de l’aventure pour que le jeune spectateur participe à son tour à l’intrigue. Gâchant un beau potentiel, le film s’avère prévisible, se focalisant sur une vaine recherche d’effets. Abusant des ralentis, il nous épuise en cadrages torturés au mépris du rythme, du suspens. Se concentrant sur ses effets spéciaux, le réalisateur oublie de raconter l’histoire, interdisant à ses personnages, terriblement lisses, de prendre de l’épaisseur.

Sans être laid ou vide de tout, sans même exploiter un casting qui aurait pu être intéressant, ces Portes du temps s’ouvrent juste assez pour nous laisser entrevoir ce qu’un pareil voyage aurait pu être. Le doublage mollasson achève de distendre le rythme… Le DVD contient aussi un long making of formaté mais amusant (l’Angleterre du film a été créée en Roumanie…), un sujet sur les effets spéciaux, et 25 minutes de scènes coupées. Ces dernières font apparaître un personnage éliminé du montage final, qui à sa façon aurait pu donner un peu plus de densité au personnage de Will… Un rendez-vous raté donc, où seul un amateur de « fantasy » bienveillant pourra grappiller de quoi satisfaire son besoin d’évasion. Très bienveillant…

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