Les petits contes du tapis

A l’occasion de la sortie d’une seconde vague de titres dans cette collection, initiée en novembre 2006 avec quatre premiers titres, revenons sur «Les petits contes du tapis», une série de livres géants que nous avons adoré !

Les quatre premiers livres de la gamme sont sortis avant Noël, avec «Le petit chacal et le vieux crocodile», «Les trois poissons», «Pourquoi la carapace de la tortue…?» et «Le lion qui avait mauvaise haleine». Jusque là, rien de bien nouveau, si ce n’est tout de même des contes originaux venus de différentes cultures, en l’occurrence d’Afrique, d’Inde, de Guyane et d’Asie. Mais là où la collection se démarque de tous les livres similaires, c’est tout d’abord dans sa forme. Des livres au format géant (25 x 35 cm), en carton ultra épais et donc très robuste. L’autre innovation, ce sont des illustrations pleine page, sans une seule ligne de texte. Mais alors, me direz-vous, où est le conte ? Tout simplement sur un rabat qui regroupe tout le texte sur une seule page, grâce à un ingénieux système en dernière page. Du coup, il est possible de déplier le rabat à côté du livre pour lire côte à côte entre parents et enfants, mais les professeurs d’école apprécieront aussi la possibilité de replier le texte au dos du livre, pour ainsi pouvoir faire la lecture en présentant les illustrations à la classe !
C’est à la fois pratique, robuste et novateur, et ça fonctionne même très bien entre une grande soeur et son petit frère, celle-ci pouvant alors «jouer à la maîtresse» et faire la lecture !

Des nouveautés réussies
Les albums qui viennent de sortir proposent deux grands classiques (La petite poule rousse, le célèbre conte anglais et Boucle d’Or et les trois ours), mais également des contes dépaysants et plus originaux, comme «Les babouches d’Abou Kassem», conte des Milles et une Nuits, ou «Hadidouène et l’âne de l’ogresse», un conte algérien. Les deux contes sont ici narrés par Nora Aceval, une conteuse professionnelle, dont le répertoire vient de sa tribu maternelle, les Ouled Sidi Khaled, dans le sud-ouest de l’Algérie. Le premier raconte l’histoire du marchand en Orient, célèbre pour son avarice, et n’ayant jamais changé ses babouches, devenues du coup immondes et puantes. Son avarice va lui jouer plus d’un tour, et finalement lui coûter bien plus qu’une nouvelle paire de babouches.
Dans le second, on retrouve comme héros Hadidouène, un petit garçon rusé et malicieux présent dans toute la tradition orale du Maghreb. Ce conte, qui n’est pas sans rappeler par certains côtés le Petit Poucet, raconte comme Hadidouène emprunte l’âne de l’Ogresse, et comment celle-ci, par sa stupidité, n’arrivera pas à le rattraper !
Pour finir, ajoutons que chaque livre a été confié à un illustrateur différent, offrant ainsi une collection variée, allant du dessin classique aux papiers découpés, mais aussi aux ombres chinoises, à la gravure…