CINÉMA > Le réalisateur de « La Marche de l’Empereur » nous revient avec un nouveau conte sur la nature
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Luc Jacquet abandonne les paysages glacés de « La marche de l’Empereur » pour nous plonger dans la nature de nos montagnes, de nos forêts… Un véritable hymne universel devant lequel personne, jeune ou vieux, ne peut rester de marbre.
{mosimage}Une voix féminine se remémore et nous raconte… Petite fille curieuse et malicieuse, elle adore parcourir les immenses montagnes et les bois mystérieux qui entourent sa maison. Jusqu’au jour où une rencontre change tout. Jusqu’au jour où sur le chemin de l’école, elle surprend un renard en pleine chasse. Tout entier à sa tache, le renard ne la voit pas venir, et elle peut s’approcher jusqu’à presque pouvoir le toucher. Lorsqu’enfin l’animal sent la présence de la fillette, il la fixe quelques instants avant de détaler. Un échange de regard si intense qu’elle s’en trouve marquée à vie: Dès lors, la fillette n’aura de cesse de retrouver ce renard, et d’en faire son ami. Un long parcours au cours duquel elle va découvrir la magie d’une nature qu’elle ne faisait que soupçonner…
{mosimage}Après le triomphe international de « La marche de l’empereur», Luc Jacquet rentre chez lui, dans l’Ain. Plus précisément sur le plateau du Retord, qu’il connaît par cœur pour l’avoir parcouru enfant, et y avoir développé cet amour sans borne pour la nature. Retrouvant le rythme des saisons, il nous livre une vision d’une nature toute proche, de cette vie qui s’anime lorsque l’homme n’est pas là pour la troubler. Blaireaux, hérissons, loups, ours et lynx, mais aussi grenouilles, oiseaux, mulots, c’est une foule d’animaux qui se dévoile dans des décors tous plus sublimes les uns que les autres. Un portrait idéalisé qu’on imagine emprunté à des dizaines d’oasis de nature, chapardés de par le monde. En fait, le film a été tourné dans seulement deux endroits: l’Ain, et le parc des Abruzzes en Italie, l’un des plus vieux parcs naturels protégés d’Europe. Car si nos deux héroïnes sont une petite fille et une renarde, la star du film est bien la nature, immense, éblouissante, sans limite et démesurée. Effrayante aussi parfois lorsque la nuit tombe. En s’effaçant derrière son sujet, Jacquet recolle aux fondamentaux du conte, un discours.
{mosimage}Car à la différence de « La marche de l’empereur », c’est bien une fiction que le réalisateur raconte là, mêlant prises de vue naturelles et scènes avec des animaux dressés. Mais lorsqu’il s’agit de renard, pas question de chiqué ! Séducteurs et imprévisibles, les nombreux renards qui ont tourné devant les caméras ont imposé leur rythme et leur bonne volonté. Le résultat n’en est que plus précieux. Avec la qualité d’image qu’on lui connaît, Jacquet nous immerge dans un univers d’une beauté sauvage qu’on espère ne jamais voir disparaître, et où seule une petite fille est acceptée. Si l’on excepte les interventions judicieuses de la narratrice, Isabelle Carrée, qui rythme avec soin cette étonnante rencontre, la petite Bertille Noël-Bruneau est le seul humain à apparaître à l’écran. Pétillante à souhait, ses dialogues sont souvent très restreints. Sa performance, tout en spontanéité, en sourires et en regards, est d’autant plus remarquable d’efficacité.
{mosimage}La plus belle réussite du film est assurément de placer toujours le spectateur au cœur même de l’émotion. On s’émerveille avec la fillette à découvrir les petits renards, on rit avec elle de la gourmandise des hérissons, on frémit à fixer les loups dans les yeux, on s’émerveille d’une lumière de luciole au cœur de la nuit. Tout comme on a le cœur qui bat aussi fort que celui du renard traqué par le lynx. Chaque élément du film contribue à cette intimité étonnante, jusqu’à cette comptine sur les traces laissées par les animaux. Une comptine que l’on devrait apprendre à tous les enfants tant elle résume à merveille la science des empreintes! Une véritable leçon de nature qui dépasse la simple réhabilitation d’un renard à la si mauvaise réputation. Se moquant des caricatures ou des excès de mise en scène, avec « Le renard et l’enfant», on croit simplement ce que l’on voit.
{mosimage}Plaidoyer imparable pour la protection de la nature, le film balaie d’un sourire toute niaiserie ou abus de poésie. Et loin d’une morale assénée à coup de leçons, le voyage se conclut avec intelligence sur une notion absolument essentielle: aimer n’est pas posséder. Compte tenu des valeurs que véhicule en boucle notre société, on confine là à l’indispensable! « L’enfant et le renard » est surtout une ode vibrante à cette relation très particulière qui s’instaure entre l’enfant et la nature qu’il découvre. Celui qui n’a jamais pu profiter d’une pareille liberté en rêve toujours. Celui qui a eu le privilège de s’y perdre avec ivresse ne l’oublie jamais. Dépouillé de tout superflu, consacré à l’essentiel du vivant, voilà un conte, un vrai, qui parlera à tous, au-delà des frontières. Et qu’il faut voir si possible sur un grand, un très grand écran… Le film est présenté en exclusivité au Grand Rex de Paris à partir du 28 novembre, profitez-en !
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