Tous les classiques de la littérature enfantine ne sont pas évidents à mettre en image. Le petit monde de charlotte est un bijou de finesse qui appartient à cette catégorie. C’est dire si sa sortie en film apparaît comme une belle surprise…
Dans la ferme, une truie donne le jour à une portée de petits cochons, plus nombreuse que prévue. Chétif, rejeté par sa mère, le petit dernier va finir sous la hache du fermier quand sa fille Fern s’y oppose. Et se met en tête d’élever le cochon malingre, contre vents et marées ! C’est dans la basse-cour de son voisin et oncle que la petite fille accepte de laisser son protégé. Et c’est là que le petit cochon découvre une société de moutons, oies et autres souris, qui considèrent le nouveau venu comme un écervelé à peine digne d’intérêt. Totalement dépourvu d’avis préconçus, d’une candeur et d’une gentillesse sans tâche, le jeune Wilbur est surtout désespérément à la recherche d’amis lorsque Fern n’est pas là. Il va vite gagner une amitié précieuse avec la plus étonnante des habitantes de la grange. Elle vit au coin de la porte de la grange et s’appelle Charlotte. C’est une araignée. Alors que l’avenir du petit cochon ne devrait pas dépasser… les fêtes de fin d’année, la petite araignée va faire une promesse insensée à Wilbur : il verra les premières neiges d’hiver. A elle d’imaginer un moyen pour que les hommes trouvent Wilbur si indispensable, qu’ils en oublient l’idée de le manger…
Le meilleur de E .B. White
Avant de faire son entrée dans le petit monde des classiques de la littérature enfantine mondiale (45 millions d’exemplaires vendus), le délicieux texte de E.B. White s’était imposé aux Etats-Unis comme une chef d’œuvre du genre depuis sa parution en 1952. L’une de ses merveilles de simplicité, de poésie, qui permet avec une facilité éblouissante de faire naître l’émotion tout en parlant de vie, de mort, d’amitié, de famille, renvoyant en miroir le monde des hommes et celui des animaux pour mieux aborder les réalités toutes simples. Si simple à la lecture du livre, l’œuvre de White (à qui l’on doit aussi Stuart Little) relève cependant du défi le plus périlleux lorsqu’il s’agit de le mettre en image. Le but est tout de même de rendre plausible des conversations entre un petit cochon, une araignée, et une demi-douzaine d’animaux de la basse-cour. Entre spectacle d’effets spéciaux et défilé d’animaux en voix off, on pouvait craindre le pire. Et voir ainsi s’envoler la douceur et l’intelligence qui caractérise le texte original.
Un classique joliment adapté
Louvoyant pour éviter la mièvrerie que le thème induit, le réalisateur Gary Winick (30 ans sinon rien avec Jennifer Garner) est parvenu à une formule d’une intelligence assez remarquable. On note d’abord une image superbe, soignée comme une peinture de Norman Rockwell. Un univers intemporel qui plonge son inspiration directement dans les illustrations de Garth Williams qui ont tant fait pour le texte depuis sa parution. Et très vite, on apprécie une économie de « sirop », l’absence de mis en scène maniérée qu’on pouvait craindre. Optant pour le réalisme, fidèle à la logique de l’histoire de White, Winick impose tous ses personnages très vite. Il est en cela aidé par la toujours excellente Dakota Fanning, parfaite en Fern. Et c’est là que les effets spéciaux parviennent à faire l’impossible.
Des effets spéciaux transparents
Faire parler des animaux, c’est déjà assez difficile. Ça l’est encore plus lorsque ces animaux doivent rester totalement réalistes. A force de manier les bouches de leurs acteurs à pattes et sabots, de modifier les battements de cils, les visages s’animent sans singer ou caricaturer les caractéristiques de la parole. Des modifications qui disparaissent au bout de quelques minutes tant on s’y habitue vite ! Il a fallu pas moins de 5 studios d’effets visuels pour parvenir à ce résultat… et sa discrétion fait toute sa valeur. Parmi toutes ces prouesses, ces pros de l’image de synthèse sont parvenu à faire de Charlotte un personnage à part, crédible, attendrissant et séduisant. Et pourtant, les araignées ont rarement les faveurs des enfants !
Un cochon qui fait craquer
C’est Laeticia Casta qui prend la place de Julia Roberts pour donner sa voix à Charlotte, avec une belle réussite, et on reconnaît un habitué des doublages pour la voix du rat Templeton : Elie Semoun. Une VF satisfaisante donc, qui prend plutôt bien le relais d’une VO des plus soignées. Il faut dire que, compte tenu de la réputation de ce conte aux USA, la VO a réuni des voix prestigieuses, de Oprah Winfrey à Robert Redford en passant par Kathy Bates ou John Cleese ! Un vrai beau conte qui respecte l’œuvre originelle, réunissant tous ses messages sans trop les appuyer, avec en prime un petit cochon craquant qui devrait susciter quelques envies originales d’animaux de compagnie…
Studio: Paramount
Genre : Conte fantastique Site Web : – |
Age : A partir de 5 ans |
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