Le fils de Lassie

Le petit Joe a grandit. A bientôt 20 ans, il s’est engagé dans l’armée de l’air et s’apprête à sa première mission, plus à l’aise dans les airs que lorsqu’il s’agit d’avouer ses sentiments à Priscilla… Lassie aussi à vieilli, et c’est à présent son fils Laddie qui donne bien du fil à retordre au père de Joe, toujours responsable du chenil du Duc. L’excellence de son travail est d’ailleurs reconnue : l’armée lui confie la tâche de former des chiens pour l’armée. Convaincu que la fougue de sa mère coule dans ses veines, Joe propose Laddie. Mais le jeune chien n’a rien d’un champion, plus intéressé à ravager les parterres d’hortensias du Duc… Jusqu’au jour où Joe part pour sa base d’entraînement. Ne supportant pas la séparation, et en dépit de la grande distance, Laddie retrouvera Joe à plusieurs reprises ! A force, Laddie finit par faire partie de l’équipage… Jusqu’au jour où une mission au-dessus de la Norvège tourne mal ! L’avion est abattu et Joe et Laddie doivent sauter en parachute. Séparés, recueillis par de jeunes norvégiens, Laddie devra apprendre à reconnaître ennemis et alliés avant de retrouver, une fois de plus, son maître Joe…
 
Tourné en pleine seconde guerre mondiale, le second film de Lassie se devait de se joindre à l’effort national. Et pour recoller à la chronologie, Pal est invité à incarner le rôle de son propre fils, Laddie. Les personnages adultes, créés par Roddy McDowall et Elizabeth Taylor, sont confiés à Peter Lawford et June Lockhart, qui sera la mère du jeune héros de la première série télévisée de Lassie. D’une réalisation plus laborieuse mais efficace pour privilégier les grands espaces, le film change un peu la donne par sa volonté de faire passer la guerre en premier plan. Le ton reste cependant bon enfant, et en dépit d’une certain hécatombe la vocation reste familiale. Mais surtout notre héros à quatre pattes n’en perd pas son charisme pour autant. Bien au contraire. L’intrigue est assez transparente mais parvient à entretenir le suspens avec une certaine habileté, esquissant l’image d’un pays résistant à l’occupant, non sans éviter quelques mièvreries superflues.

Mêlant aventure, suspens et héroïsme, ce second film est rondement mené. Un Fils de Lassie qui n’est sûrement pas le meilleur film de la série, mais qui se laisse regarder. Même si l’approche guerrière peut décevoir certains, attachés à voir Lassie évoluer dans un cadre moins dramatique. Les amateurs de versions originales seront déçus de ne trouver aucune autre version que celle doublée en français…

Frédéric Lelièvre

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