Un petit fantôme peureux invite les plus jeunes à affronter leurs angoisses. Star de la petite enfance venu de Suède, Laban arrive sur grand écran dans un format parfaitement adapté aux apprentis cinéphiles de moins de 5 ans. C’est rare !
C’est mignon. Jamais trop long, et les histoires sont faciles à suivre… Ma fille a suivi sans problème mais son grand frère de 5 ans aussi… C’est un bon personnage parce que les monstres, les fantômes, toutes les "bestioles" d’Halloween reviennent sans cesse dans leurs préférences… et surtout, c’est difficile de trouver un film au cinéma auquel je puisse les emmener tous les deux !
F.L.
Première concernée, Emilie (3 ans) semble avoir très vite adoptée Laban, ainsi que sa petite sœur Labolina, très douée pour les catastrophes. Son grand frère Hugo (5 ans) apprécie aussi "les monstres et les histoires qui fait peur", et bien qu’il soit déjà un passionné d’images par ordinateur façon Pixar et Dreamworks, n’est pas gêné pour autant par la simplicité de l’univers graphique.
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Laban est un petit fantôme presque comme les autres. Il a des parents fantômes qui savent faire trembler les humains comme personne, une petite sœur fantôme malicieuse, Labolina, qui sait déjà imiter tous les bruits et cris à merveille, et tous vivent dans un vaste château hanté par leurs soins, le château Froussard. Mais Laban a un gros problème : il a peur du noir, peur des monstres, peur d’un peu de tout ! Pire encore, il trouve réconfort auprès de ceux qu’il est censé terrifier… Le prince Sottise est son meilleur ami, le chien de garde Rufus est un complice plein de tendresse, et les royaux parents du petit prince ont pris depuis longtemps l’habitude de voir le petit fantôme se balader avec leur fils. Ils sont même très fiers d’avoir un château hanté et s’en vantent auprès de leurs amis ! Et c’est tout le problème de Laban : comment devenir un vrai fantôme qui fait peur comme son père, lorsque l’on a peur de son propre reflet dans le miroir ?
Si ce petit fantôme est un nouveau venu pour la plupart d’entre nous, sa réputation auprès de la petite enfance est installée depuis bien longtemps en dehors de nos frontières ! Laban est l’un des plus gros succès du couple Inger et Lasse Sandberg, respectivement auteur et illustrateur. Depuis 1953, ce duo très productif a édité plus d’une centaine d’ouvrages pour enfant, certains de leurs succès comme Laban ou la petite Anna ayant été traduit dans plus de 30 langues. Novateur dans l’univers des 0/3 ans, leur travail a été repris aussi bien pour la production de série animées que dans le cadre du programme scolaire suédois. Une telle réussite qu’avec leur fils, le couple a fondé une véritable entreprise familiale, déclinant leurs univers bien au-delà de l’édition de livre. Un phénomène qui, hélas, a en grande partie échappé aux éditeurs de notre hexagone… La sortie de ce film est aussi un beau clin d’œil à Lasse Sandberg, décédé à 84 ans en novembre dernier. L’univers de Laban baigne dans une esthétique extrêmement simple, proche de l’album de coloriage, où les plus petits trouvent immédiatement leurs repères, l’attention toute entière consacrée aux aventures du petit fantôme. Une touche de 3D est juste mise en avant pour habiller la présentation de chacune des 6 petites histoires qui composent le programme. Un rythme qui permet très facilement d’intéresser les plus jeunes, dès 2 ans, ce qui est assez exceptionnel au cinéma.
Ces courtes histoires toute en fantaisie et en tendresse, taquinent les peurs des plus jeunes, détricotant les angoisses en inversant les rôles grâce à cet adorable fantôme qui partage les sentiments du jeune public. Famille, courage, mystère, jeu, toutes les dimensions de l’apprentissage nourrissent chaque segment, qui n’oublient jamais la dimension sonore et musicale, toujours très motivante pour les plus jeunes. Des aventures tout en douceur auxquelles la voix de la narratrice invite régulièrement à réagir. Et si le programme peut paraître court avec ses 44 minutes, sa durée est en fait, comme tout ce qui compose ce film, parfaitement adaptée au public des tout petits.
Frédéric Lelièvre
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