Un dessin animé d’un nouveau genre pas forcément pour les plus jeunes…

Notre avis

C’est beau et troublant parfois. Comme si le cinéma s’était fait "bouffer" par les ordinateurs… Il y a des attitudes qui font douter que ce ne soit que de l’animation… Les scènes du début sont plutôt sanglantes. Et le gros monstre (le grendel) est vraiment immonde. Je dirai donc que ça n’est pas pour les petits ! Les bonus sont très bien faits, on comprend tout. Et c’est fascinant… Quand on sait que c’est le même acteur qui fait Beowulf et le dragon, on ose à peine imaginer ce que l’avenir nous réserve ! Je trouve tout ça un peu glacé, et glaçant, mais c’est à voir, vraiment…
R.F.

Ce qu’en disent les enfants

Moi j’aime bien les monstres, les trucs qui font un peu peur, alors ça va. Mais au début, quand le Grendel attaque c’est "la boucherie" ! C’est pas pour les petits. Mais c’est bien quand même… J’ai adoré les monstres des mers. Et puis la "baston" de la fin avec le dragon… Ça fait penser à Tolkien, au Seigneur des anneaux… Ça fait tellement vrai qu’on oublie que c’est un dessin animé!
Jean-Baptiste, 12 ans

Informations

Dessin animé pour grands
Réalisé par Robert Zemeckis
Edité par Warner
Dès 10/12 ans
Env. 20€

Images

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{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}près Pole express, Robert Zemeckis explore plus encore son concept de "performance capture" en mettant en image l’un des textes fondateur de la littérature anglo-saxone. Un dessin animé d’un nouveau genre qui n’est pas forcément pour les plus jeunes…

Le Roi Hrothgar célèbre la joie de vivre avec ses fidèles vikings. Mais le vacarme de la fête n’est pas du goût de tous. Rires et chants finissent par réveiller le Grendel, créature difforme et abominable, qui vient faire cesser son supplice en commettant un véritable carnage… Désormais maudit, le village vit sous sa menace, et aucun guerrier ne parvient à l’en débarrasser. Jusqu’à ce que le célèbre chasseur de monstre Beowulf ne relève le défi. Avec ses hommes, il s’installe et provoque la créature, réclamant en échange de sa victoire la gloire et la couronne du royaume. La victoire sur le Grendel aura un goût amère, car elle mettra en lumière de terribles secrets…

Reconnu pour sa trilogie de Retour vers le futur, A la poursuite du diamant vert et Forrest Gump, Robert Zemeckis s’intéresse depuis toujours à l’animation. Il a très vite imposé son esprit avant-gardiste avec le mythique Qui veut la peau de Roger Rabbit ? Il n’a depuis cesser de perfectionner une technique d’animation par ordinateur révolutionnaire, la Performance Capture, qui ne se contente pas de saisir un mouvement, mais l’expression jusqu’au plus petit détail. Le but final étant de faire du jeu même de l’acteur une matière première, à même d’être ensuite être insufflé à n’importe quel personnage en 3D. Le principe est étonnant lorsque Ray Winstone, acteur bien en chair, devient un fringant Beowulf, ou que le séduisant Crispin Glover nourrit les traits de l’atroce Grendel ! Mais lorsque l’animation reproduit à l’identique Angelina Jolie ou Anthony Hopkins, la réussite est telle… qu’on en vient à se demander s’il n’aurait pas été plus simple d’avoir les acteurs en vrai ! Déroutante mais impressionnante, en jouant ainsi avec la réalité, cette technique ouvre indubitablement de nouvelles voies à explorer.

La prouesse technique n’est pas le seul atout du film. Beowulf, poème du 9éme siècle, est un texte fondateur de la littérature anglo-saxonne. Et chaque petit anglais ou américain a été amené à le lire. Mais c’est un texte souvent incompréhensible, morcelé par d’innombrables réécritures et interprétations. Comblant les nombreux manques de l’histoire,  les deux scénaristes livrent une lecture très intéressante de ce récit mythique, notamment en établissant des filiations entre Hrothgar, le Grendel, Beowulf et le dragon. Dessin animé d’un nouveau genre, Beowulf ne s’adresse pas vraiment au plus jeune public. Si on excusera les vikings pour leurs chansons quelque peu paillardes, l’efficacité de certaines images de carnage peuvent impressionner. Et certaines créatures, le Grendel en tête, coller une belle frousse ! Emportés par des scènes d’action stupéfiantes, les plus vieux profiteront pleinement des frissons engendrés par ce chouette bestiaire de monstres…

Le double DVD de Beowulf a tout pour réjouir les amateurs d’effets spéciaux : le film est  accompagné d’une collection de bonus exemplaires. En suivant la journée de Ray Winstone, le making of permet de saisir les grandes lignes de cette technique stupéfiante. Avec ses images surréalistes d’acteurs jouant sur des plateaux nus dans une bonne humeur générale, le sujet est très agréable à suivre. Pour en savoir plus "Préparer le voyage" approfondi chacune des étapes de travail, livrant avec clarté tous les secrets de la Performance Capture. Ajoutons à cela un sujet sur l’adaptation du poème originel, des sujets sur la conception des créatures et la construction de l’atmosphère, ainsi qu’une demi-douzaine de scènes coupée, et il devient difficile de trouver matière à critique !

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