Craquant et remarquable, le suricate est la vedette de ce documentaire grand format qui nous invite dans son intimité comme son quotidien. Un très beau travail, qui dépayse autant qu’il instruit, avec en point d’orgues quelques images rares…
Museau pointu et moustaches aux aguets, le suricate est une vraie star du désert. Ce documentaire ambitieux dévoile aussi bien l’intimité de leur vie familale que leurs rapports avec la faune extérieure. L’histoire de Kolo fonctionne très bien, et avec l’aide de la voix du conteur, Guillaume Canet, on en apprend beaucoup sur ces créatures formidablement attachantes. Un très beau travail.
F.L.
Je ne connaissais pas beaucoup les suricates avant de voir ce film. Le petit Kolo est trop mignon. J’ai eu un peu peur du serpent et de l’écureuil, mais j’ai vraiment adoré ce film, sauf quand un des suricates se fait dévorer.
Chloé, 9 ans
Film animalier
Réalisé par James Honeyborne
A partir de 5/6 ans
Sortie le 15 octobre 2008
www.lafamillesuricate-lefilm.com
{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}raquant et remarquable, le suricate est la vedette de ce documentaire grand format qui nous invite dans son intimité comme son quotidien. Un très beau travail, qui dépayse autant qu’il instruit, avec en point d’orgues quelques images rares…
En plein cœur de la zone la plus aride du désert du Kalahari, à côté d’un arbre immense et non loin d’une famille de lions, une famille de suricates redouble d’attention alors qu’un heureux événement se déroule au fin fond du terrier. Dans la douce fraîcheur de la pénombre, cinq petits voient le jour. Un renfort très attendu pour cette tribu extrêmement soudée où chacun a un rôle à jouer. Sous la surveillance de leurs aînés, les petits osent leurs premières sorties hors du terrier. Très vite, l’un d’entre eux se montre plus intrépide, plus curieux que les autres: Kolo. Attaché aux pas de son grand frère, il va apprendre à traduire les cris d’alerte, à chasser, à repérer ses ennemis, à défendre les siens. Mais son intrépidité va le conduire à la pire épreuve que puisse subir un jeune Suricate : être séparé de sa famille…
Lorsque l’on assiste au réveil plein de papouilles de la famille dans l’obscurité, ou lorsque ces délicates créatures d’à peine 30 centimètres se dressent contre un lion, on ne peut s’empêcher de se poser la question fatale : comment l’équipe du film a-t-elle réussie à mettre en scène une pareille scène ? La réponse révèle à elle seule l’ampleur du travail accompli : ici, pas question de mise en scène. Comme dans tous les grands documentaires, l’équipe ne peut se fier qu’à la chance et à sa connaissance des animaux pour chaparder les images nécessaires à son histoire. Et cela dans des conditions dignes d’une des régions les plus inhospitalières du globe. Pour supporter les 45° du jour et les –10° de la nuit, l’équipe tourne de 3h45 à 9 heures du matin, puis l’après-midi jusqu’à 20 heures. Mais le plus difficile est encore d’approcher ces familles de guetteurs passés maître dans l’art de détecter la plus lointaine anomalie ! Il faudra plus de trois mois avant que les suricates ne s’habituent aux hommes… au point de venir se frotter contre les pieds des caméras. Respectant les héros miniatures de cette captivante aventure en adoptant leur point de vue et leur perception de ce monde gigantesque et magnifique, le film a l’avantage de toujours resituer l’intimité des petits félins dans le cadre de la savane et de leurs voisins.
Leurs attitudes et leur complicité fait fondre de tendresse, mais on est aussi frappé par l’incroyable solidarité de cette famille, prête au sacrifice pour secourir un seul d’entre eux. Nous découvrons aussi les rapports tendus avec les autres familles de suricates, la façon dont ils gèrent les dangers proches, serpent, lion ou aigle. Dotée de solides moyens, l’équipe britannique a fait des choix intéressants pour construire son récit. Grand professionnel du documentaire animalier, James Honeyborne a fait appel à deux cadreurs rompu à l’art de saisir la vie sauvage, ainsi qu’au monteur de Nanny McPhee et Coup de foudre à Bollywood ! Celui-ci n’avait jamais travaillé sur un documentaire animalier, et au lieu d’intervenir après le tournage comme c’est toujours le cas, il a travaillé sur le tournage même, en Afrique du sud, optimisant les besoins du tournage. Une efficacité payante à l’image, qui a su aussi profiter de miracles inespérés comme ce face à face entre suricate et lion, ou la nidification de l’aigle Marital, qui ne se produit que tous les trois ans ! Guidé par la voix de Guillaume Canet et son commentaire intelligent, le spectateur se passionne facilement pour cette odyssée de la vie, qu’il soit petit ou grand. Et par son ambition visuelle, c’est une expérience qui convient bien aux grands écrans des salles obscures !
Frédéric Lelièvre
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