En imaginant un destin mythique au dernier des Empereurs romain, La dernière légion nous invite à un voyage entre action, histoire et magie, vu par le regard d’un garçon de 12 ans.

Notre avis

Oublions Gladiator ou le Roi Arthur. Cette production est sûrement moins ambitieuse, un peu fourre-tout au niveau du scénario, mais présente l’avantage d’être originale et rafraichissante. Le film aurait mérité plus de moyens et d’ampleur. L’affrontement final des sorciers est très symptomatique de ses limites… Mais les acteurs s’en sortent bien. Un film agréable qui recolle par sa liberté et sa légèreté à la tradition des films d’aventure tout public.
F.L.

Ce qu’en disent les enfants

C’est une histoire inventée. Le vrai Romulus a existé mais il a disparu à 12 ans et il a été Empereur seulement deux semaines ! C’est pas drôle pour lui… L’histoire est bien trouvée. Ce que j’aime, c’est qu’il y a de l’action tout le temps. Les batailles à l’épée sont bien faites. Et puis il y a un magicien et une guerrière d’enfer « genre ninja »… Je trouve que c’est un bon film.
Stéphane, 11 ans

Informations

Action historique
Réalisé par Doug Lefler
Dès 8 ans
Sortie le 10 avril 2008
Env. 20€

Images

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{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}n imaginant un destin mythique au dernier des Empereurs romain, La dernière légion nous invite à un voyage entre action, histoire et magie, vu par le regard d’un garçon de 12 ans. Un équilibre naïf mais astucieux qui parvient à s’arranger d’un budget modeste pour retrouver la fraîcheur d’un film d’aventure taillé sur mesure pour toute la famille.
En 476 après JC, l’Empire Romain va à sa fin, menacé par les invasions barbares. Victimes des ambitions et des trahisons, les prétendants au trône de Rome meurent les uns après les autres. Le dernier des descendants de César, le tout jeune Romulus Auguste, va sous peu être couronné Maître de l’Empire Romain d’Occident. Une charge qui le met en danger de mort. C’est au commandant Aurelius que revient la tâche de le protéger, mais le valeureux soldat ne peut rien contre l’invasion des Goths. Capturé, le jeune garçon est emmené pour finir sa vie sur l’île forteresse de Capri. Ce qui devait être la fin de son règne sera le début de son aventure: c’est dans la forteresse qu’il découvre le symbole des rois romains, la fameuse épée de César. Pour sauver l’empire, le jeune Romulus n’a plus qu’une solution : accompagné d’Aurelius et du magicien Ambrosinus, il doit traverser la France et gagner l’Angleterre pour demander l’aide de la dernière des légions romaines…

Notre fascination pour l’Antiquité, et particulièrement l’époque romaine, est quasi insatiable. Un genre que des productions comme Ben Hur ou Gladiator ont nourri avec une démesure jouissive. Loin de bénéficier d’un budget aussi confortable, La Dernière légion trouve pourtant sa petite place dans cette catégorie en soignant ses quelques atouts. D’abord en réinventant très librement l’histoire. Le film prend son essor là où le jeune empereur a disparu de l’histoire, sur une île prison où il fut envoyé à 12 ans. Le jeune garçon nous emmène en Bretagne sur le point de devenir Angleterre, escorté par une équipe hétéroclite comme le jeune public les apprécie, associant magicien filou, soldat de carrière, colosse africain, guerrière fatale… rien d’étonnant qu’au fil de l’épée des César, ce soit le mythe d’Arthur qui prenne vie ! Les batailles manquent d’ampleur, mais sont souvent crédibles, surtout en combat rapproché. Des combats qui se multiplient sans tendre vers une cruauté spectaculaire, très économe en matière d’effusion de sang. Un bon point pour le jeune public. Sans toujours éviter un aspect un peu « carton pâte », l’esthétique du film est convaincante grâce à de nombreux décors naturels. Et si les images de synthèse sont assez rares, elles sont utilisées de façon judicieuse. Une économie heureuse qui trouve ses limites, notamment dans l’affrontement final…

Série B assumée et sans prétention, La dernière légion s’amuse avec l’histoire et se concentre sur ses personnages, son casting original étant son meilleur atout. Loin de son rôle dans Bridget Jones, Colin Firth campe un noble Aurelius qui nous change des soldats bodybuildés à la psychologie d’enclume. Le jeune Romulus est servi par le prometteur Thomas Sangster, déjà repéré dans Love Actually ou Nanny McPhee. Charismatique, l’éminent Ben Kingsley donne sans mal de l’épaisseur au magicien Ambrosinus. Mais la surprise vient de la superbe Aishwarya Rai, idole de Bollywood qui fait ici ses débuts dans l’action. Comme tous les autres acteurs, elle accomplit l’essentiel de ses combats, et donne à son personnage de guerrière orientale un bel éclat. Toutes ces personnalités composent une équipe attachante qui séduit notamment les plus jeunes par sa sincérité. Une sorte d’humilité qui transparaît au travers du making-of que l’on trouve dans le DVD. Un peu mou au départ, le sujet prend du corps au fur et à mesure que les acteurs se livrent un peu. Des coulisses finalement instructives, notamment lorsqu’il est question de la préparation des combats.

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