Indiana Jones et la dernière croisade

{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}n se concentrant sur le héros, ce troisième volet apportait une conclusion idéale à la trilogie des aventures d’Indiana Jones. Saluée par la critique et adopté par le public dont il réunissait toutes les tranches d’age, cette réussite installa définitivement l’archéologue au fouet parmi les héros populaires les plus appréciés de la planète.

Comment son fameux chapeau est-il arrivé sur la tête d’Indiana Jones ? Et d’où lui vient cette cicatrice au menton ? De sa première véritable aventure en tant qu’aventurier idéaliste. Lorsque, jeune scout, il se mit en tête de sauver un trésor des appétits d’une bande de pilleurs de tombes. Un exploit complètement vain, puisqu’il fut contraint de rendre la précieux objet à celui qui l’avait trouvé en premier lieu, et que son père, éminent archéologue, ne lui prêta pas la plus petite attention… Une leçon qui profita à Indiana : ne jamais sous-estimer les voleurs de trésors, et ne jamais compter sur son père. Deux certitudes auquel notre héros va se trouver confronté avec force : talonné par les envoyés de l’Allemagne nazie, Indiana reçoit pour mission de remonter la piste du Saint Graal, et de retrouver celui qui en est le plus grand spécialiste mystérieusement disparu : Henry Jones Senior, son propre père.

Après les doutes apportés par le temple maudit, ce troisième segment a su réunir les fans autour de son héros. Retrouvant son contexte historique de la seconde guerre mondiale, l’histoire se concentre sur une autre mythe increvable, le graal, mais se concentre surtout sur le mythe que tous veulent découvrir un peu plus : Indiana Jones lui-même. En découvrant un Indiana Jones jeune (interprété impeccablement par le regretté River Phoenix), le spectateur découvre l’origine de nombreux symboles associé au héros. Une vraie réunion de famille qui est l’occasion de véritables "bonus" de l’aventure : un face à face détonnant avec Sean Connery, parfait en père strict et pas très doué pour les sentiments. Une composition savoureuse et très crédible… alors que dix ans seulement séparent le benjamin de son aîné ! Transportant leur conflit familial au travers d’un jeu de piste riche en action, le duo est très symbolique du fin dosage d’humour qui contribue à faire de cet opus une réussite. Un spectacle de pure détente pour tous, et si nous avons à nouveau droit à une "autodestruction" finale d’un méchant légèrement gore, l’impact sur les plus jeunes est sensiblement moindre que la fameuse "tête qui fond" du premier film…

Tous les publics sont sensibles au rapport père-fils que ce film met en vedette, thème qui tient la vedette dans le premier bonus de cette nouvelle édition. Une Introduction toujours aussi riche en anecdotes. Le second bonus, les femmes d’Indy, réunit les compagnes du héros dans ses trois films. Riche de pas mal d’images rares, cette rencontre reste passablement bavarde, donc à réserver aux (nombreux) inconditionnels. Amis et ennemis d’Indy promettait d’être plus excitant en s’intéressant à tous les seconds rôles qui jalonnent les aventures d’Indiana Jones. Mais passé la moitié du sujet, à nouveau consacré aux trois "compagnes" d’Indy, le survol des méchants et des compagnons de route est trop rapide pour vraiment nourrir notre curiosité. Dommage… Comme pour les deux autres volumes, nous trouvons aussi un parallèle Film/storyboard consacré cette fois à la scène d’ouverture d’Indiana Jones adolescent, ainsi qu’une vaste galerie d’images, valeur sure pour tous les curieux désireux d’en voir plus sur les coulisses de cette trilogie de légende… Des bonus moins convaincants donc, mais le film, lui, fait l’unanimité dans la famille…

  


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