Après l’écureuil hystérique et le mammouth, les créateurs de l’Age de Glace consacrent leur immense talent à l’histoire d’un éléphant et d’une poussière !

Le Dr Seuss s’adressait souvent à de très jeunes enfants, ceux qui commencent à lire. Pas évident de s’en inspirer pour en faire un film pour tous. Avec Horton, c’est réussi. Craquant, le héros est tout de suite adopté, et les allers-retours souvent cinglé entre les deux dimensions sont très réussis. Le rythme est assez soutenu, les scènes "d’action" efficaces et l’humour omniprésent. Sur mesure même pour de très jeunes spectateurs, le film fait passer son message sans apparaître niais ou moralisateur. Moins séduisant pour nous français que la préhistoire de l’Age de Glace, c’est sûrement la première fois que l’auteur américain est adapté avec un vrai succès.
J.L.
Dessin animé
Réalisé par Jimmy Hayward et Steve Martino
A partir de 5 ans
Sortie le 2 avril 2008
www.hortonmovie.com
Adoré aux États-Unis, les livres du Dr Seuss sont très peu connus chez nous. Traduire son univers dans un long métrage est un défi d’autant plus difficile, qui n’a presque jamais été couronné de succès. Jusqu’à Horton. Après un Grinch juste amusant et un Chat chapeauté raté, l’univers délirant de l’auteur pour enfant trouve enfin une exploitation judicieuse de son humour et de son sens de la parabole. Après le succès des Age de glace et de Robots, les magiciens de Blue Sky ont su créer un bestiaire totalement vivant, bien secoué, et pourtant respectueux de l’univers du Dr Seuss. Le petit monde de Zouville est probablement l’une des représentations les plus réussies de son imaginaire ! Distillant un humour délicieux grâce à une animation irréprochable des personnages, accumulant les clins d’œil, le film parvient à faire passer la tendresse et le message de l’histoire sans sombrer dans le niais. Des personnages comme Vlad, le rapace mercenaire, permettent de toujours garder la note. Une habile parabole sur le droit à la différence, à l’expression, avec en point d’orgue une morale qui vaut la peine d’être martelée : même la plus petite des vies se doit d’être respectée.
Horton s’adresse peut-être à un public un peu plus jeune que celui de l’Age de glace, mais les prouesses des animateurs, conjuguées à l’inspiration débridée de l’auteur, finement adaptée, en font un spectacle vraiment pour tous. Fidèle de l’auteur puisqu’il avait déjà incarné le Grinch, Jim Carey a donné toute son énergie pour nourrir le personnage de Horton, et il faut reconnaître à Dany Boon que son doublage français ne le dénature en rien. L’illustration sonore est elle aussi soignée, nous invitant à passer de l’éléphantesque au microscopique sans véritable temps mort, au fil d’un montage efficace. Intelligemment symbolique, lisse mais plein de sens, l’intrigue de Horton touchera sans problème les plus jeunes, assurant aux autres le plaisir d’une quête très enfantine, mais pas mièvre pour autant.
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