Harry Potter, c’est le héros fantastique avec lequel des millions d’enfants ont grandis depuis déjà 5 ans! Respectant cette chronologie de plus en plus cruelle, le cinquième film représentait un défi encore plus périlleux que les précédents. Comment adapter en film un pavé aussi démesuré que Harry Potter et l’ordre du Phénix… sans oublier ceux qui n’en n’ont jamais lu la moindre page ? Peter Yates y est parvenu, emmenant définitivement notre héros loin des rivages de l’enfance…

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Harry Potter, c’est le héros fantastique avec lequel des millions d’enfants ont grandis depuis déjà 5 ans! Respectant cette chronologie de plus en plus cruelle, le cinquième film représentait un défi encore plus périlleux que les précédents. Comment adapter en film un pavé aussi démesuré que Harry Potter et l’ordre du Phénix… sans oublier ceux qui n’en n’ont jamais lu la moindre page ? Peter Yates y est parvenu, emmenant définitivement notre héros loin des rivages de l’enfance…

Après le tournoi des sorciers de Poudlard, endeuillé par la mort de Cédric Diggory, Harry Potter est le mieux placé pour savoir que Voldemort est de retour. Et le danger prend de telles proportions qu’il doit fuir et se cacher avant de rejoindre Poudlard. Mais pire que ces menaces terribles, que ses cauchemars qui reviennent le hanter chaque nuit, Potter découvre que ceux-là même qui sont censés veiller à la sécurité du monde des sorciers refusent de voir l’évidence. Plutôt que d’admettre le retour de leur pire ennemi, le ministère de la magie, mené par son ministre Conrelius Fudge, orchestre une campagne de dénigrement visant Harry Potter et Dumbledore. Ils vont entreprendre de les discréditer, de les faire taire par tous les moyens. Seuls, isolés, menacés, ils n’auront plus qu’une issue: entrer en résistance, quelque en soit le prix…
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Un véritable défi
Champion des salles obscures après avoir conquis les libraires du monde entier, Harry Potter est devenu un objet de passion, rythmant les années de ses amateurs. Et chaque nouvelle adaptation, chaque étape dans cette chronologie est un rendez-vous incontournable. Après 4 films, révélateurs de trois démarches de réalisateurs bien différentes, l’adaptation du cinquième volume invite un nouveau réalisateur dans ce club très fermé: l’inconnu Peter Yates. Mission lui était confiée de mettre en image un volume essentiel, celui où Harry Potter laisse le conte derrière lui pour pénétrer dans un fantastique des plus sombres. L’adaptation est un art périlleux, particulièrement lorsqu’il s’attaque à un livre aussi consistant que le cinquième volume de Harry Potter. Si le récit à été inévitablement élagué, le résultat reste malgré tout très convaincant. Le décalage entre l’age du héros et celui de Daniel Radcliffe est souvent apparu comme un risque pour la crédibilité du personnage. Mais l’image d’un Harry en solide adolescent – aucune tentative n’est faite de la rajeunir – ne pose aucun problème. Le flou sur l’age qu’est supposé avoir le héros étant entretenu par la présence d’un fidèle casting du même age. On craignait surtout de voir le présent nuire à la magie nostalgique qui restait un facteur déterminant des premiers opus. En introduisant dans le troisième film des tenues modernes dans le collège, Alfonso Cuaron avait habillement donné une réalité à ses personnages aux portes de l’adolescence. Mais on frémissait à voir les balais voler devant les lumières du Londres d’aujourd’hui…

Personnages à gogo
D’entrée, ce cinquième opus balaie cette crainte… et quelques poncifs. L’introduction frappe par son ton très réaliste et contemporain, d’autant qu’il recycle ensuite des éléments auxquels les films d’horreur nous ont habitués. Sans partager cette vocation, l’exercice est efficace : la caricature de la banlieue coquette a disparu, tout comme plus tard la carte postale de la gare et du train à vapeur. Le télescopage s’opère, et notre jeune Harry appartient à notre temps. Première réussite. Vient ensuite la tâche, particulièrement ardue, de gérer un très grand nombre de personnages. Une fois encore, Yates se montre efficace. Le groupe de l’Ordre du Phénix, “l’armée” de Dumbledore à Poudlard, les proches de la maison de Griffondor: le trio de base, toujours aussi présent et uni, est rarement seul. Ils sont la plupart du temps entouré d’autres personnages qui, sans être forcément essentiels, ont tous un rôle à jouer. Et cela fonctionne, puisqu’ils ne laissent pas cette désagréable impression de figuration. Si des personnages très charismatiques comme Drago ou Hagrid s’effacent, d’autres gagnent en densité, comme Neville ou les jumeaux Weasley.
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De nouveaux venus…
Il ne faut pas oublier l’ajout appréciable de nouveaux personnages réussis. Imelda Staunton tient ses promesses en incarnant le personnage le plus détesté de tous les fans de Harry Potter: Dolores Ombrage, l’espionne du Ministère de la Magie qui va s’emparer de Poudlard et y imposer son ordre et sa cruauté. Pincée et souriante, elle est formidablement agaçante et donne une belle épaisseur à son personnage. Autre bonne surprise, le personnage de Luna Lovegood, élève particulièrement lunaire incarnée par la jeune Evanna Lunch, parfaite dans le rôle. N’oublions pas Helena Bonham Carter qui fait une très convaincante Bellatrix Lestrange, cinglée à souhait. Entre de jeunes acteurs qui ont acquis une vraie maturité et un casting d’adultes très motivés, l’harmonie s’installe, y compris pour celui qui n’est pas Potter-maniaque. Il est vrai que les non-initiés pourront trouver ces 2h14 plutôt bavardes, mais il n’est pas dit qu’ils s’ennuieront tant le réalisateur instaure un rythme suffisamment dense pour captiver, évitant les temps morts.
Deux atouts majeurs se révèlent essentiels dans cette démarche. D’abord, une atmosphère bien plus noire, bien plus pesante que jamais. Si des traits d’humour sont toujours présents, les gags se font très rares. Les mises en situation sont plus souvent induites que rabâchées, la noirceur omniprésente et la notion du drame bien mieux intégrée. Par comparaison, la mort de Diggory prend peut-être plus de sens ici que dans le précédent film, qui mettait pourtant le drame en scène. Le ton est résolument adulte, accompagnant les adolescents dans leur rébellion contre les institutions, résistance qui les amène à prendre conscience à la fois de leur force et de l’importance de leur solidarité… L’autre atout capital dans cette mise en rythme qui s’accélère efficacement jusqu’au dénouement, c’est de toute évidence une vraie maîtrise des scènes d’action. Tout particulièrement dans un double affrontement final, Ordre du Phénix contre Mangemorts puis Dumbledore contre Voldemort, qui devrait ravir tous les accrocs de combats de sorciers. Une vision spectaculaire d’un combat à coups de baguette !

Pas pour les petits…
Plus sombre, notre Harry Potter a quitté les jolis contes de l’enfance pour s’enfoncer dans les noires desseins de forces inquiétantes. La mort rôde, les gentils n’ont plus la côte, et les proches de Potter commencent à mourir. Le film fera-t-il pour autant peur aux plus jeunes ?
Probablement pas. D’autant moins qu’ils sont déjà des habitués de l’épopée de l’apprenti sorcier. Il est même probable que cette reprise en main de l’action, un peu trop diluée dans le précédent film, ne les séduise d’autant plus…
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