Voilà une série hilarante qui sent le vécu et a tout pour devenir culte !

Sélection Top-Parents

Notre avis

Ce qui séduit d’abord ce sont les couleurs pastels, la douceur des dessins. Les attitudes sont très touchantes. Et puis il y a le destin de ce petit garçon. L’histoire est terrible, mais lorsque l’on réalise que tout est basé sur des faits réels, ça file le frisson… la BD ne cherche pas le spectaculaire, ou même à diaboliser les responsables. C’est une histoire très humaine, édifiante… Le dessin permet de faire passer beaucoup plus de choses que l’écrit. On peut dire que c’est une BD utile !
S.B.

Ce qu’en disent les enfants

Je savais pas que des "trucs" comme ça étaient arrivés. C’est affreux, c’est du racisme en fait… L’histoire est bien racontée, des fois un peu "longue", mais le dessin est très beau. Quand on sait que c’est une histoire vraie, ça fait bizarre… On est vraiment triste pour Minik… Ma mère m’a dit que les Français avaient fait pareil à une exposition universelle. C’est vraiment pas bien… C’est une bande dessinée pour les enfants, mais ça parle d’une histoire vraie très grave. Je trouve que c’est bien, on pourrait en parler à l’école
Elodie, 9 ans

Informations

Album
De Chloé Cruchaudet
A partir de 8 ans
env. 17€
Edité par Delcourt
www.editions-delcourt.fr

Images

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{xtypo_dropcap}U{/xtypo_dropcap}ne expédition revient du Groenland avec cinq authentiques esquimaux. Curiosités scientifiques, ils seront exhibés comme les pièces d’une collection, et seul un petit garçon, Minik, survivra. Déchirant et révélateur, le destin du petit Minik trouve dans la douceur de cette bande dessinée un écho terriblement émouvant. Un album rare à conseiller.
Vainqueur des glaces, l’explorateur Robert Peary revient du Pôle Nord en 1897. Pour créer la sensation et satisfaire les mécènes impatients, il ramène dans les soutes de l’expédition cinq esquimaux dont un père et son fils. Et les esquimaux de New York connaissent leur gloire. Laissés aux bons soins du Muséum d’Histoire Naturelle, ils vivent dans le sous-sol. Mais la tuberculose les décime en quelques mois. Seul un petit garçon survit : Minik. C’est l’un des conservateurs du musée qui adopte le petit orphelin et le ramène chez lui. Il l’élève avec son propre fils, et Minik semble pouvoir prendre sa vie en main lorsque, au hasard d’une visite dans les allées du Muséum, il découvre le squelette de son père dans une vitrine…

Il est de ces petits morceaux d’Histoire qui vous prennent aux tripes. Celle de Minik en est une illustration parfaite, d’autant qu’elle a su inspirer une auteur d’une sensibilité remarquable. Et il fallait une grande retenue pour venir à bout de ce défi sans tomber dans la caricature ou l’excès de sentiments. Car raconter Minik, c’est remonter dans le temps, pas si lointain, où sous le prétexte scientifique d’une anthropologie balbutiante, on considérait tout ce qui n’était pas civilisé comme forcément inférieur. Et c’était par pure bonté d’âme qu’on en ramenait quelques exemplaires vivants pour les exhiber, comme des animaux dans un zoo. La plupart des pays occidentaux se sont livrés à ce genre d’exhibition enrichissante, la France en tête. Minik a survécu à tous ses compatriotes, et fut à jamais condamné au déracinement pour une courte vie. Devenu bûcheron aux côtés d’autres immigrants venus d’Europe, il est mort à 28 ans de la grippe espagnole. Mais la bande dessinée ne le suit pas jusqu’à sa mort. Car plus qu’une simple biographie, c’est une expérience humaine qui nous est ici esquissée.

L’histoire de Minik, c’est une remarquable façon d’aborder le racisme, le regard sur l’inconnu, la fausse bonne conscience des pays prétendument civilisés. Passionnée par ce destin, l’auteur a accompli de longues recherches avant d’en nourrir sa vision. Imaginant le quotidien de ce petit garçon perdu, Chloé Cruchaudet exploite à merveille son univers graphique, poétique et raffiné. Idéal pour faire vivre avec une douce nostalgie cette fin de siècle, elle parvient surtout à exprimer sentiments et expressions avec une belle délicatesse. Une sensibilité qui met le récit à la portée des plus jeunes. Un album à conseiller donc, pour la beauté des images, la portée de l’histoire, et l’émotion qu’il distille longtemps après en avoir refermé la dernière page.

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