Garfield 3D

Grassouillet, l’œil endormi, la tête ronde et le poil tigré, revoici Garfield, le chat orange le plus connu de la planète. Et tous les matins, c’est la même routine pour lui. Il se réveille avec difficulté, supporte le petit déjeuner avec son maître et son acolyte Odie, puis se rend au studio de cartoon World pour être la vedette du strip comics du jour. Et son gag a beau être le plus aimé, jour après jour, dans les journaux des hommes, la star en à ras le bol. Avec tous les autres héros de strip, il s’installe devant l’écran qui constitue le seul lien direct avec la réalité, et il rêve de ce monde où tout paraît plus beau, plus grand, plus… appétissant. A commencer par les hot dogs ! Cédant à l’appel de l’aventure, Garfield passe au travers de l’écran, au risque de ne plus jamais pouvoir rentrer à Cartoon World. Rejoint par Odie, Garfield découvre que la réalité est bien moins idéale qu’il ne l’imaginait. Pire: son absence va logiquement entraîner la disparition de sa bande dessinée ! Il doit à tous prix rentrer dans le journal…

Après deux films pour le cinéma, Garfield reprend la vedette dans un troisième long métrage. Cette fois, au lieu d’un chat en image de synthèse intégré parmi de vrais acteurs, le film est entièrement conçu en 3D. L’occasion idéale pour coller au plus prêt à l’esthétique du vrai Garfield, celui qui est devenu mondialement connu pour ses strips, ces gags en quatre vignettes qui paraissent dans les journaux. Comme pour les autres films, c’est Jim Davis, le père de Garfield, qui a imaginé le scénario. Et celui-ci s’avère assez plaisant : nous pénétrons dans les coulisses du monde des strips, ces stars qui chaque jour tiennent la vedette d’un gag très court, partout dans les journaux. L’idée est très amusante, mais aussi très frustrante: Garfield partage les studios avec les autres héros de strips, superstars populaires aux Usa mais pour la plupart inconnus chez nous. Heureusement, dès que notre héros passe dans notre monde à nous, sa découverte d’une vie de chat et la nécessité de rentrer chez lui pimente l’histoire de pas mal de trouvailles. Et si au premier abord l’aspect 3D paraît un peu froid, on se fait vite à la rondeur des personnages, qui profite de décors et d’une animation cartoonesque mais convaincante. On se fait en revanche moins vite à l’humour terriblement pataud…

Si de nombreux clins d’œil échapperont donc aux spectateurs français, les amateurs de Garfield trouveront gentiment leur compte dans cette aventure juste assez remuante pour capter l’attention des plus jeunes. Le DVD comprend plusieurs bonus. Déjà présenté dans le DVD Garfield 2, le premier convient à tous les publics : Jim Davis en personne nous invite dans les coulisses de la fabrication des strips de Garfield, un sujet aussi instructif qu’amusant qui nous fait découvrir un univers très particulier. Suivent six sujets plus ou moins anecdotiques, qui vont des performances des doubleurs américains au passage en 3D du Garfield originel, en passant par les nouvelles techniques de travail, qui permettent de faire un dessin animé en même temps sur deux continents… Des documents souvent instructifs qui séduiront surtout les fans de technique que la VOST ne rebute pas. Les plus jeunes préfèreront un jeu tout simple mas efficace exploitant les décors du film. Et rappelons que les trois films ont été réunis dans un coffret…