DVD > Un coffret regroupant la trilogie Flicka d’après les livres de Mary O’Hara. Le charme opère-t’il encore 60 ans après ?
Coffret 3 films – Réalisés par Harold Schuster et Louis King
Sortie le 31 octobre 2007 – A partir de 8 ans
{tab=L’AVIS DE TOP-PARENTS}
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Dans l’univers des romans pour la jeunesse, les chevaux ont toujours une place de choix. Et parmi tous ces fiers héros, Flicka est un des piliers du genre. Ce coffret présente pour la première fois l’intégralité des adaptations par Hollywood des livres cultes de Mary O’Hara.
{mosimage}Ken McLaughlin n’a rien d’un sale gamin Il serait au contraire plutôt sympathique, mais son côté turbulent et brise-tout empêche les grands de lui faire vraiment confiance. Pour l’inciter à changer d’attitude, son père accepte de lui confier une énorme responsabilité : s’occuper d’une jument presque aussi sauvage que peut l’être le jeune garçon! L’animal est solitaire et ne se laisse que très difficilement approcher, mais le jeune garçon va devoir en prendre soin, l’amadouer, la dresser. Décidé à montrer à tous ce dont il est capable, il va relever le défi, un pari qui sera à l’origine d’une longue et étonnante amitié…
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Une intégrale de classiques
Au panthéon de la littérature enfantine mettant en scène le lien très fort qui existe entre les enfants et les chevaux, on trouve la trilogie signée Mary O’Hara. Cette trilogie fameuse, qui s’imposa avec un énorme succès dès la parution du premier volume en 1941, fut 2 ans plus tard l’objet d’une triple adaptation par Hollywood. Ce coffret DVD a l’heureuse initiative de réunir pour la première fois ces trois films dont seul le premier a vraiment marqué certaines mémoires dans l’hexagone. Un trio de classiques américains dont le troisième restait jusqu’alors inédit chez nous. Préparez-vous donc pour de grands espaces en cinémascope à l’Hollywoodienne (uniquement en format 4/3 cependant…), avec le plein de belles couleurs et de grands sentiments…
Mon amie Flicka
{mosimage}Reprenant le premier livre, nous y faisons connaissance du jeune héros, Ken, et de son fidèle compagnon, la belle jument Flicka. Sortit en 1943, ce film incarne parfaitement l’idéal formaté du cadre familial d’une Amérique sérieusement figée. Il faut un bon quart d’heure pour deviner que l’individu fort peu psychologue que le petit Ken appelle « monsieur » est bel et bien son père. Une « tendresse » qui marque leur relation tout du long d’une histoire très classique, avec vouvoiement des parents, glorification des écoles militaires, et quelques pesantes leçons de morale… De toute évidence les relations parents/enfants ont sérieusement évoluées depuis! Sur fond de musique western un peu pompeuse, ne reculant devant aucun mélo, les grands sentiments s’étendent sur le fil rouge de la relation entre ce garçon qui tarde à grandir et de son cheval rebelle. Ce classique aurait-il trop vieilli ? Il s’est, comme l’on dit, prit un « méchant coup de vieux ». Mais il garde encore un potentiel à même de séduire les jeunes fans de chevaux.
La vieille école !
Premier atout, Ken est interprété par l’un des plus remarquables enfants acteurs d’Hollywood, Roddy McDowall, qui avait déjà fait merveille au côté de Lassie. Il confère à son personnage une sincérité attachante qui permet de l’élever au-dessus de la mièvrerie qui le guettait… L’autre atout, ce sont les chevaux, magnifiques, et les décors superbes où ils évoluent. Des extérieurs si apprêtés qu’on les jurerait parfois tournés en studios ! Toujours est-il que chaque escapade des chevaux nous épargne une louche supplémentaire de sirop. Des galopades qui donnent un sentiment de légèreté, de liberté tout au long du mélo. Contribuant à atténuer l’effet des dialogues vieux jeux et d’un rythme lent, ajoutons quelques petites touches d’humour et un petit peu de suspens. Au final, le film perd un peu de son côté vieillot pour gagner du « charme ». Grâce au jeune héros et au magnétisme des chevaux, Mon amie Flicka peut encore séduire les jeunes spectateurs d’aujourd’hui, et distiller son message, pourtant très appuyé.
Le fils de Flicka
{mosimage}Pour sa seconde aventure, adaptation du second livre, Ken est un jeune ado et s’en va retrouver Flicka, laissée en liberté dans la propriété familiale. Leurs retrouvailles sont marquées par un événement inattendu: Flicka a donné naissance à un petit poulain entièrement blanc, Thunderhead. Particulièrement sauvage, celui-ci semble tenir son caractère de son probable père, un terrible étalon albinos qui décime les troupeaux à la recherche de femelles… Sorti deux ans après le premier film, ce second opus apparaît vite moins figé. Si le jeune Ken revient, bien entendu, d’une académie militaire, père et fils semblent se témoigner plus de tendresse ! Reste des leçons de morale toujours aussi indigestes et des dialogues vieillots. D’autant que le doublage, monocorde et formaté, n’aide vraiment pas… Reste que, de toute évidence, ce second film atteint plus efficacement son but que le premier.
Une séquelle supérieure à l’original
Le rythme s’accélère. L’apparition du poulain fait son petit effet, l’action commence dès le début du film, et le monumental paternel s’efface devant les vrais héros du film : les chevaux. Car Flicka n’est plus seule. Les aventures de son fils fougueux et de l’énigmatique étalon albinos partagent avec elle la vedette loin devant les humains, permettant quelques scènes particulièrement réussies, dont quelques rencontres inattendues avec d’autres habitants des plaines sauvages. En plus de ce regain d’énergie, on en apprend beaucoup plus sur la vie des chevaux, leur élevage (dont un dressage crédible), la liberté dont ils doivent jouir pour grandir. Quittant les plaines sauvages, le film entraîne Thunderhead vers les pistes de course dont on nous donne un petit aperçu des coulisses. Le scénario reste assez transparent, mais l’histoire est plus riche, et si les personnages sont encore empesés par tous les codes de l’époque, cette séquelle est une bonne surprise, présentant plus d’intérêt que le film original.
L’herbe verte du Wyoming
{mosimage}Le temps a passé dans le ranch des McLaughlin. Ken est devenu un jeune homme, et le fils de Flicka, Thunderhead, a fait le choix de la liberté en retournant à l’état sauvage. Et l’indomptable étalon reprend les habitudes de son père: il emporte avec lui toutes les juments qui lui plaisent. Notamment celle des Greenaway, les voisins des McLaughlin. Ce qui complique tout lorsque l’on sait que Ken et très amoureux de Carey Greenaway… Pour ce troisième opus inédit, sortit aux USA en 1948, changement complet de casting. Robert Arthur prend la place de Roddy McDowald, mais les chevaux gardent plus que jamais la vedette, servit par une photo magnifique qui valu au film une nomination aux Oscars. Côté personnages, la carte postale « fifties »est toujours de mise, même si l’on note des progrès. Si père et fils ne font jamais que se serrer la main, la complicité est évidente, avec une dose salutaire de psychologie sur la vie des ados ! Et si la bonne éducation de ces jeunes gens atteint un sommet avec un folklorique « square dance » sérieusement kitsch, les personnages se nuancent un peu, notamment avec l’intervention du père Greenaway tourmenté par l’alcoolisme mais pas diabolisé pour autant. Un zeste de réalisme non négligeable.
L’écueil des sous-titres
Comme la première séquelle, ce troisième film mise sur les chevaux. Un pari gagnant car les images sont superbes et riches, des galopades aux dangers à affronter. On notera une belle scène contre des loups (de toute évidence des chiens loups, mais tout de même…), et un joli jeu de cache-cache dans les collines. La jument dont Thunderhead est éprise se révélant prometteuse pour la course, nous apprenons aussi au passage quelques trucs sur l’entraînement au trot attelé. Magnifique, l’immaculé Thunderhead vole la vedette à tous, Flicka compris. Jouant sur la passion croisée ente les deux jeunes gens et les deux chevaux, ce troisième opus est finalement plaisant, mais hélas handicapé par l’absence de doublage en français, prix à payer pour découvrir un inédit ! Ce qui complique les choses, puisque l’introduction du film est une chanson, et que la chanson supposée « moins respectueuse » qui fait tant sourire les jeunes danseurs n’est pas traduite… Pour profiter du film, il est donc préférable de pouvoir lire les sous-titres, gymnastique qui lasse vite les plus jeunes. De fait, le film s’adresse plus aux pré-ados, plus proches en age des deux héros et de leurs premiers émois !
Les jeunes amateurs de chevaux, et tout particulièrement les jeunes filles, devraient trouver un réel plaisir à redécouvrir ces classiques un peu vieillots dont les belles images sont toujours capables de nourrir l’imaginaire. Les autres peuvent s’ennuyer tout de même un peu. Reste que cette trilogie, contrairement à bien d’autres, tend à s’améliorer de film en film ! Dépourvus de bonus, le petit prix qui caractérise ce coffret de réédition est un encouragement supplémentaire à la redécouverte de films qui, plus de soixante ans après, ont toujours un vrai droit de citer dans la filmographie pour les plus jeunes.
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L’AVIS DES PARENTS
C’est vraiment l’ancienne école. Mais les images sont toujours aussi colorées… Des tas de choses prêtes à rire tellement c’est dépassée, mais dès que les chevaux apparaissent, ça passe mieux ! J’ai trouvé le premier ennuyeux, et le troisième sympa. C’est le second qui est le mieux. Le petit frère a eu du mal pour le premier, beaucoup moins pour le second, mais à décroché au début du troisième. Dommage pour les sous-titres!
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L’AVIS DES ENFANTS
Je fais de l’équitation depuis trois ans. Alors les chevaux, j’adore… C’est vrai que ce sont des films vieux, mais les chevaux sont beaux. Et l’histoire facile à suivre… J’ai aimé le second film parce que ça bouge plus. Et l’étalon blanc du troisième. Il est sublime! En tout cas, les images des grandes plaines donnent envie de galoper au loin…
Malika, 11 ans
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