Auréolé du succès des Choristes, Baratier et sa troupe de fidèles s’emparent d’une période magique dans l’imaginaire français pour faire renaître la France populaire d’avant-guerre. Une carte postale chantante qui ne lésine ni sur les effets, ni sur les clichés.

Notre avis

Dommage ! L’époque se prêtait à un vrai bain d’optimisme. Mais par abus de guimauve, de bons sentiments, et à cause de personnages caricaturaux, on peut être agacé entre deux tranches de rire et d’émotion. C’est d’autant plus dommage que les acteurs prennent du plaisir, que la musique est réussie, et la résurrection du music hall d’avant guerre agréable. Un sympathique spectacle familial qui aurait mérité plus de rigueur…
F.L.

Ce qu’en disent les enfants

C’est un joli film. Si on aime les chansons surtout… La fille qui fait Douce est très bien, et c’est son premier film ! C’est un peu comme un conte, avec des méchants super méchants et des gentils vraiment gentils… On peut le voir (le film) avec des enfants parce que c’est drôle et qu’il n’y a pas de violence… je trouve que c’est bien.
Stéphane, 12 ans

Informations

Comédie dramatique
Réalisé par Christophe Barratier
A partir de 7 ans
Sortie le 24 septembre 2008
www.faubourg36-lefilm.com

Images

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{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}uréolé du succès des Choristes, Baratier et sa troupe de fidèles s’emparent d’une période magique dans l’imaginaire français pour faire renaître la France populaire d’avant-guerre. Une carte postale chantante qui ne lésine ni sur les effets, ni sur les clichés.

Entre crise économique et montées des extrêmes, la France va mal. Abandonnée par son patron facho, une salle de music hall n’échappe pas à la fermeture et promet au chômage tout son personnel. La situation est encore plus dramatique pour Pigoil : s’il ne retrouve pas un travail au plus vite, il perdra la garde de Jojo, son fils. Une situation sans issue si nous n’étions en 1936. Le front populaire vient de remporter les élections, et tous les rêves semblent réalisables. Pigoil et ses acolytes Jacky et Milou refusent la fatalité. Ils sont techniciens, comédiens, ouvriers, et reprennent possession de leur outil de travail : le music-hall. Il ne leur reste plus qu’à monter le spectacle qui leur permettra de réussir leur pari ! Ils emploient dès lors toute leur énergie pour monter leur revue à eux : Chansonia.

Le très attendu second film du réalisateur des Choristes utilise les deux mêmes ingrédients de base que son premier succès : la musique et la nostalgie. Et pour donner du tonus à la formule, il fait appel à un casting habile, taillé sur-mesure pour le box-office français. Qui n’est pas sans rappeler son premier film. Jugnot passe du pion mélomane au père de famille, Kad du surveillant au comédien, Maxence Perrin du petit moineau abandonné au titi parisien… Garni de quelques nouvelles pointures dont Clovis Cornillac, Pierre Richard ou François Morel, le film de Baratier a tout de l’album de famille, et c’est exactement ce que beaucoup d’amateurs des Choristes espéraient. Pour son premier scénario original, Baratier s’attache à un interlude magique de la récente histoire française : le Front populaire, intermède idéaliste de joie et de liberté qui vit naître des droits révolutionnaires pour les plus humbles dont les congés payés.

Faubourg 36 n’est pas un film historique, et ne rend que très sommairement l’esprit de ces années fascinantes. C’est surtout un spectacle familial ou l’humour et la musique ont la vedette. Méchamment idéalisée, l’image d’Epinal n’évite ni les mièvreries, ni les bons sentiments un peu dégoulinants, laissant au casting le soin de communiquer une énergie assez communicative. On regrettera que Baratier ait zappé l’ambition de témoignage des Choristes au profit d’un manichéisme forcé, avec les gentils ouvriers contre les abominables patrons. Les cinéfiles ne pourront s’empêcher de penser  aux films de Carné, Renoir, et tout particulièrement à La belle équipe de Julien Duvivier. Il apparaît évident que le réalisateur a tenté de leur emprunter leur magie… sans toutefois y parvenir. Reste des numéros joliment mis en lumière, des acteurs qui s’amusent, et une vraie découverte :  la rayonnante Nora Arnezeder. On regrettera que le scénario et les dialogues de cette carte postale n’aient pas été aussi inspirés que la partition, vraiment réussie.
 

Frédéric Lelièvre

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