Ecole Paternelle 2

Charlie et Phil ont fait des merveilles avec leur garderie qui ne désemplit pas. Et comme leurs rejetons sont en age de partir en camp d’été, ils les emmènent découvrir celui où ils étaient enfants: Driftwood. Hélas, les lieux sont dans un état de désolation total, promis à disparaître. L’explication de ce désastre est non loin de là : le camp Canola, un camps modèle tenu par un riche héritier. Lorsque Charlie réalise que ce fameux héritier n’est autre que celui qui l’a battu lors des olympiades quand ils étaient enfants, il ne peut résister à la tentation: il décide de reprendre Driftwood en main. En dépit d’une allergie aux grands espaces et d’une inexpérience totale… Alors que les dettes augmentent et que les petits campeurs désertent, Charlie décide de relever le défi lancé par le camp Canola : les battre lors de nouvelles olympiades…

Eddie Murphy avait connu un certain succès avec sa garderie catastrophe. La nécessité d’une suite n’est apparue évidente qu’aux producteurs, puisque aucun acteur du premier n’est revenu pour le second. Les enfants ont grandi, et c’est désormais de camp d’été dont il s’agit, capitalisant sur une tendresse qui nous échappe. Aux USA, ces camps sont une institution dans laquelle tout pré-ado puis ado se doit de passer ses vacances pour marquer son indépendance d’avec sa famille. Si l’on ajoute que le père de Charlie, appelé en renfort, est bien évidemment un militaire à la retraite, on peut s’attendre à un divertissement formaté typiquement américain. Une comédie de série, ciblée à la louche, teintée d’une petite guerre entre camps, les gentils « pauvres » contre le prétentieux riche et son âme damné miniature. Et nous n’aurons pas plus !

Le cabotinage d’Eddie Murphy nous manque face à ce scénario transparent. L’humour vole bas, et le doublage n’aide vraiment pas ces personnages singulièrement plats. Plus embêtant, les adultes jouent bien plus mal que les enfants… C’est à ce stade des critiques qu’il convient de relativiser ! Le spectacle est des plus laborieux mais pas moins crétin que certains dessins animés du dimanche matin. Et c’est un fait, certains moins de 10 ans s’amusent tout de même de ce côté « tarte à la crème » qui pioche allègrement dans le moins glorieux, du pet au rot en passant par le vomi. Ce qui situe l’age des intéressés… On regrette juste que certains thèmes à peine effleurés, et qui pourtant concernent les bouts de choux (comment dormir dehors lorsqu’on mouille encore son lit…) ne soient pas plus traités, même avec légèreté. Le DVD comporte aussi deux bonus. Le making of est essentiellement consacré aux petits acteurs, craquant de naturel, qui nous racontent cette expérience de leur point de vue. Dommage que le film n’ait pas plus mis à profit ce potentiel. C’est d’autant plus décevant que le réalisateur était lui-même un enfant acteur, le héros de la série « Les années coup de cœur »… L’autre bonus est un quiz de 10 questions sur les propos tenu dans le making of. Lent, et juste amusant.