La popularité du docteur qui parlait aux animaux est encore vivace…
Sitôt que l’on a compris qu’Eddie Murphy ne viendra pas, l’attention est consacrée aux animaux, et voilà tout ! Mais les pauvres ne peuvent pas tout faire. Notamment compenser un scénario grossier qui frôle parfois le ridicule à force de caricature. Un film sans conséquence aucune que l’on peut oublier de regarder…
F.L.
C’est bien parce qu’il y a des trucs complètement cinglés, comme les voitures qui se poursuivent sur les maisons, des trucs comme ça… C’est encore mieux que la série.
Jonathan, 11 ans
J’aime beaucoup le singe, il était déjà dans les autres films… La scène du cambriolage par les animaux est bien faite… C’est marrant. Mais je préfère quand c’est Eddie Murphy qui fait Dolittle! C’est surtout pour les gens qui aiment les animaux…
Jean-Luc, 9 ans
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a popularité du docteur qui parlait aux animaux est encore vivace. Suffisamment pour que les producteurs tentent d’en nourrir une autre héroïne… Il en résulte une comédie transparente qui contentera avant tout les jeunes amateurs d’animaux bavards.
Maya est la fille du célébrissime docteur Dolitlle. Et en ce jour d’inscription pour l’université, la jeune fille se rend plus que jamais compte du poids de cet héritage. Disparaissant sous les exploits de son cher papa, elle a bien du mal à se faire remarquer. Et lorsque le jury décide enfin de se concentrer sur cette jeune fille désireuse de devenir vétérinaire à son tour, la démonstration vire au cauchemar. Car si Maya à bien hérité de son père la faculté d’entendre et de comprendre les animaux, elle n’en a pas encore tout le métier! Il ne lui reste plus que 4 semaines pour impressionner le jury et prouver ses qualités. C’est à cette seconde précise que sonne à la porte de la famille Dolittle un séduisant jeune homme, venu tout droit de la Maison Blanche chercher le professeur Dolittle pour une mission de la plus haute importance : Daisy, l’adorable chienne du président, s’est transformée depuis peu en désastre à patte, capable de ravager le bureau ovale en quelques secondes et de provoquer de véritables conflits diplomatiques. Un expert parlant chien est donc indispensable ! Et en l’absence du père, c’est la fille Dolittle qui est conviée à la présidence…
Eddie Murphy avait su faire renaître avec une belle fantaisie le si beau personnage du Dr Dolittle, créé en 1967 par Rex Harrison dans la belle comédie musicale de Richard Fleisher. Renonçant judicieusement après deux films, Eddie Murphy laissait la place vide et mettait un terme à l’amusante aventure. C’était sans compter l’imagination aussi limitée qu’intéressée des producteurs ! Maya, la fille du docteur, ayant hérité de ses pouvoirs, était toute indiquée pour reprendre le flambeau. Kyla Pratt eut donc la tache difficile d’assurer la transition pour un troisième film assez médiocre… dont voici la suite. Sympathique, la jeune actrice fait de son mieux, épaulée par le véritable (et unique) atout du film : une ménagerie d’animaux doués de la parole, à l’humour doublé avec plus ou moins de bonheur. Pour tenter de donner un peu de saveur à cette formule très formatée, les auteurs, de toute évidence follement inspirés, ont joué le joker absolu du scénariste américain : associer l’intrigue à la Maison Blanche et son locataire… Le fil rouge du film se résume donc à comprendre pourquoi la chienne du président des Etats-Unis s’est soudain transformée en tornade indomptable. Un fil usé, puisque la pauvre chienne hérite de la déprime mille fois utilisée de la superstar regrettant son manque de vie privée… Ce qui rend d’ailleurs le personnage de la fille du président, victime de la même révolte, fâcheusement superflu !
Evolution des mentalités oblige, ce président-là est un véritable chevalier de l’écologie, délaissant volontiers son bureau ovale pour s’occuper de son propre zoo personnel ! Navigant à vue dans cette histoire balisée mais riche en leçons de morale pas toujours très fines, Maya et ses compagnons à poils et plumes s’efforcent d’amuser la galerie avec un humour gentillet. Et sans le cabotinage très naturel des animaux, ce film sans conséquence ne pourrait même pas prétendre à distraire le public le moins exigeant. Un film sans conséquence donc, accompagné de quelques bonus relevant un peu le niveau. Amusant mais trop rapide, Le casting des animaux présente les acteurs exotiques de façon très agréable. Travailler avec des animaux s’intéresse plus aux conditions de tournage. Intéressant compte tenu de la variété de races présentes, on regrettera que le sujet soit surtout composé d’extraits du film, et non de coulisses du tournage… Le dernier bonus présente le lieu de tournage du film: Moutain view. Fondation consacrée à la reproduction et la réintroduction d’espèces menacée, sa visite est assurément le sujet le plus constructif, notamment parce qu’il réussit là où le film peine terriblement : faire passer un message écologique clair et net.
Frédéric Lelièvre
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