Cours toujours Dennis

Comment regagner l’amour de la mère de son enfant lorsque l’on est congénitalement immature ? C’est tout le défi qui s’impose à notre héros, looser incarné, et forcément terriblement sympathique.

Notre avis

Dès le début, on est dans un esprit purement british qui fonctionne parfaitement. Sans jamais abuser d’humour salasse ou de grossièretés, la croisade de ce papa totalement immature est très drôle, et interprété avec tellement d’énergie par Simon Pegg qu’il en devient souvent touchant, notamment dès que son personnage partage l’écran avec son fils. Un très agréable moment qui passe vite, au final sans vraie surprise mais pétri de cette tendresse, de cet humour qui fait du bien.
Frédéric Lelièvre

Informations

Comédie
Réalisé par David Schwimmer
A partir de 10 ans
Sortie le 5 mars
www.courstoujours-lefilm.com

Images

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{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}omment regagner l’amour de la mère de son enfant lorsque l’on est congénitalement immature ? C’est tout le défi qui s’impose à notre héros, looser incarné, et forcément terriblement sympathique. Comédie américaine reformatée avec l’impertinence britannique, Cours Toujours Dennis met le sentiment au service de l’humour, de ce genre de comédie portée par d’excellents acteurs où tout le monde trouve son compte.

S’il fallait résumer, on pourrait dire que Dennis à tout loupé. Jadis il était promis à Libby, une femme délicieuse et enceinte de lui. Mais poussé par son allergie des responsabilités, il l’a planté devant l’autel à deux secondes de leur mariage pour s’enfuir en courant… 5 ans plus tard, Dennis a un boulot minable, une solide bedaine, vit plus ou moins au crochet de rares amis aussi inadaptés que lui, et habite un triste sous-sol. Et chaque week-end, lorsqu’il passe un peu de temps avec son adorable fils Jake, il prend conscience de son erreur. Tout s’emballe lorsque arrive l’inéluctable: Libby craque pour un américain, cadre sportif et fortuné, qui ne cache pas son envie de fonder avec elle et Jake une nouvelle famille de l’autre côté de l’Atlantique. Dennis n’en supporte pas même l’idée. Décidé à prouver à Libby et Jake qu’il vaut bien cet américain, et qu’il peut une fois dans sa vie aller jusqu’au bout de quelque chose, il relève le défi d’affronter son concurrent sur son propre terrain: parcourir les 42 km du marathon de Londres…

Plaidoyer pour les pères séparés vraiment pas doués, Cours Toujours Dennis est une vraie réussite en matière de rire et de bons sentiments. Il faut dire qu’il bénéficie de quelques atouts de poids. A l’origine écrit pour se dérouler à New York, les producteurs ont eu l’excellente idée de replacer les événements à Londres. Pour cela, ils ont confié le premier rôle et l’adaptation de l’histoire à Simon Pegg. Cet excellent scénariste (la série Spaced) s’est taillé une place de choix dans la nouvelle vague des auteurs interprètes britanniques, imposant avec succès sa vision drolatique du film de morts-vivants avec Shaun of the Dead, avant de s’approprier le film d’action avec Hot Fuzz. Lamentable et atrocement attachant dans son rôle de Dennis, il fait à la fois la démonstration de son don pour la comédie et de sa maîtrise du scénario. Entouré de quelques fidèles, dont l’hilarant Dylan Moran (la série Black Book) ou Harish Patel, son numéro est impeccable. Sans faute, le casting réunit notamment la douce Thandie Newton dans le rôle de Libby, le craquant petit Matthew Fenton dans celui de Jake, l’épatant Hank Azzaria incarnant pour sa part un séducteur américain exaspérant à souhait…

Cette réussite est aussi à mettre au crédit d’un tout nouveau réalisateur, David Schwimmer, plus connu sous le nom de Ross Geller dans la série culte Friends. Un coup d’essai très prometteur ! Dédramatisant la situation des divorces, abordant avec tendresse les liens qui perdurent après la séparation, Cours Toujours Dennis est avant tout une comédie familiale avec happy end obligatoire, accumulant des gags souvent impertinents. Un film auquel on peut rire avec ses enfants dès l’âge de 10 ans.

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