Une passionnante retranscription d’un monument de la littérature asiatique !

Notre avis

Dès la couverture, le détail du dessin impressionne. Et le récit est de la même inspiration : le cadre historique est tellement décrit avec soin qu’on s’y perd… On a aussi un peu de mal à s’y retrouver parmi les personnages, mais on s’y croirait, c’est sûr ! Les planches ont plus l’air de peintures que de dessins… Ceux qui aiment la BD et les films de kung fu doivent être aux anges!
J.L.

Ce qu’en disent les enfants

Le début, avec les démons qui s’échappent, et puis les combats sont vraiment super bien fait… ce que j’aime moins, c’est qu’il n’y a pas un seul héros, mais des tas de personnages… (A propos de la langue utilisée, très classique) au début, c’est un peu étrange, il y a des mots que je ne connaissais pas, mais ça va avec l’époque de l’histoire…
Stéphane, 11 ans

Informations

Album
De Jean David Morvan
Illustrations de Wang Peng
A partir de 10 ans
env. 17€
Edité par Delcourt
www.editions-delcourt.fr

Images

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{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}près le mythe du Dieu Singe, c’est l’épopée des 108 brigands qui se voit adaptée en bande dessinée. Et une fois encore, grâce au sérieux d’une collection digne d’éloge, Ex-Libris, c’est une passionnante retranscription d’un monument de la littérature asiatique que nous découvrons de planches en bulles. Bien que le récit soit un peu trop dense, l’immersion est assurée pour grands et petits…
La nuit est tombée, et un vieil homme relit un texte à la lumière d’une lampe. La barbe blanche et pointue, le vieux sage nous invite à écouter une histoire qu’il nous promet pleine « de chevauchées, de tigres, d’arts martiaux, de rires, de dragon, d’émotion, de démons » : Au bord de l’eau. Une histoire qui commence au cours d’une époque terrible, le règne de l’empereur Ren-Zong étant une suite d’épidémies et de catastrophes que rien ne semble pouvoir arrêter. Impuissant à soulager son peuple, le souverain dragon confie à son maréchal la mission d’aller chercher l’aide du lointain maître céleste. S’il remplit sa mission, l’arrogant maréchal supporte mal que le vieux sage se soit joué de lui sous les traits d’un petit garçon juché sur un bœuf. Et en dépit des mises en garde des moines, il cède à la tentation, et ordonne que l’on ouvre une stèle où seraient enfermé des démons : 36 astres célestes et 72 astres terrestres. Mal lui en prend: les 108 roi démons s’échappent, avec la menace de répandre de terribles malédictions…

Pour évaluer la place de Au bord de l’eau dans l’imaginaire Chinois, il faudrait associer la célébrité des Trois mousquetaires, de Robin des bois et d’Ali Baba et les 40 voleurs. Et nous serions encore peut-être loin du compte… Tout commence au début du XIIe siècle, lorsqu’un brigand nommé Song Jiang et ses 36 capitaines se soulevèrent contre le gouvernement instauré par l’envahisseur du nord. Avec la complicité du peuple, et au secours de celui-ci, ces brigands défièrent le pouvoir pendant 3 ans. Leur légende ne cessa dès lors de grandir et, de conteurs itinérants en opéra, ne cessa de s’enrichir de faits d’armes incroyables. Lorsque ces récits furent réunis au XIVe siècle, ils étaient 108 brigands ! Un récit populaire prônant la révolte et l’insoumission avec tant de malice et d’habileté que les souverains chinois cherchèrent souvent à l’interdire. Ce qui ne l’empêcha pas, selon les estimations d’avoir été plus lu que la Bible ! Ces 108 voleurs au grand cœur, du plus humble au plus riche, incarnent chacun un idéal de justice et de rébellion encore très vivace. Une variété qui implique une difficulté supplémentaire pour Jean David Morvan, qui avait si bien su adapter le Dieu Singe dans la même collection.

Pour suivre ces brigands, il fallait connaître leur origine, et le monde dans lequel ils évoluaient. Une véritable reconstitution qui prend beaucoup de place dans ce premier des trois volumes prévus. On découvre ainsi qu’il existait une sorte de football dans la Chine ancienne ! Et la présentation, en préambule, des personnages présents dans le volume, est une riche initiative ! Un récit historiquement très dense, plus exigeant que Le Roi Singe, mais qui se teinte vite de magie et d’arts martiaux pour le plus grand plaisir des amateurs du genre, surtout des garçons. Destinée à des lecteurs un peu plus matures, cette adaptation très convaincante profite d’un véritable souffle épique. Une puissance qui doit beaucoup au style réaliste et particulièrement efficace de Wang Peng, jeune dessinateur Chinois dont la réputation a déjà dépassé les frontières de l’Asie. Vu l’ampleur de l’épopée, on a du mal à croire qu’il ne faudra que trois volumes pour en faire le tour ! Une réussite de plus à porter au crédit de la collection Ex Libris de Delcourt, consacrée à l’adaptation des textes fondateurs…

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