Un film spectaculaire à réserver aux plus grands…

Notre avis

Visuellement, c’est redoutable. Les scènes d’actions sont impeccables, et on ne peut qu’être fasciné par la recherche dans le détail. Mais pour le fond de l’histoire, on ressent une impression de déjà vu décevante. Et ces foules de citoyens transformés en zombie rappellent étrangement les cinématiques d’un jeu vidéo bien connu… Un agréable film d’action pour amateur de méchas, mais l’esprit de l’auteur a été perdu en cours de route…
A.J.

Ce qu’en disent les enfants

Je n’ai pas vu le premier film, mais les scènes d’actions «bétonnent» ! C’est super beau et on s’ennuie pas… J’ai lu les manga, alors je connais les personnages…  J’adore les robots méchas, les machines comme ça avec des flingues énormes !Je ne savais pas que ce film existait, et pourtant, je trouve qu’il est très bon !
Jonathan, 11 ans

Informations

Dessin animé
Réalisé par Shinji Aramaki
Edité par Warner
Dès 10 ans
Env. 20€

Images

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{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}près un premier film en image de synthèse séduisant, cette suite inédite du cultissime Appleseed constitue une étape supplémentaire dans la technique d’animation, mais peut décevoir les amateurs de Masamune Shirow. Reste un film spectaculaire à réserver aux plus grands, qui mérite largement d’être découvert pour son efficacité.

2131. Avec les Bioroïds, clones dépourvus de ces sentiments qui ont amenés les humains à ravager la terre, Olympus s’efforce de construire une monde où chacun peut vivre en paix. Pour faire face à un terrorisme omniprésent, les dirigeants de cette utopie entendent convaincre tous les gouvernements pour réunir les communications sous leur seul contrôle, et ainsi établir une surveillance mondiale. Alors que les tractations diplomatiques vont bon train, les équipes sur le terrain découvrent que ces terroristes sont des cyborgs, des machines qui ne sont que de exécutants. Au cours d’une intervention, le cyborg Briareos sauve sa partenaire Deunan, mais manque d’y perdre la vie. En attendant de se remettre, Deunan se voit assigner une nouveau partenaire, Thereus. Un combattant expert d’un autre genre : Thereus est l’un des premiers Bioroïds conçu pour le combat avec les gênes du meilleur combattant : Briareos. Troublée de retrouver ainsi les traits de son compagnon cyborg, la super-guerrière pressent un danger moins spectaculaire. La population d’Olympus est emballée par le Connexus,  un très tendance ordinateur personnel de la taille d’une oreillette…

Avec son esthétique au trait renforcé, son animation 3D performante et ses scènes d’action d’une redoutable efficacité, le film Appleseed de 2004 avait convaincu un large public, plaçant le réalisateur Shinji Aramaki parmi les valeurs sûre du genre. Pour ce second opus, l’équipe est renforcée par un producteur de renom, icône du film d’action : John Woo. On pouvait donc s’attendre à des scènes encore plus puissantes, et les amateurs ne sont pas déçus. Faisant le choix du réalisme, Ex machina abandonne le cel-shading typique du premier film pour des personnages beaucoup plus réalistes, et une recherche dans le détail franchement bluffante. Engins mécaniques, décors, mais aussi mouvements et expressions des visages atteignent une degré supérieur de qualité. Une fois de plus Aramaki ne déçoit pas. Pourtant, on reste sur sa faim. Il suffit de parcourir les bonus de ce double DVD pour saisir l’origine de cette déception. Un sujet aborde la collaboration entre Aramaki et le maître du gun fight, le chinois John Woo. Et les connaisseurs seront frappés par la façon dont ce réalisateur de référence est présenté : comme un réalisateur hollywoodien !

Avant d’avoir réalisé aux USA (et pas que des réussites…) Woo avait révolutionné l’action par ses films à l’ultraviolence chorégraphiée tournés à Hong Kong. Cet étrange amalgame n’a qu’une explication : Appleseed Ex Machina a été conçu en pensant au public américain. Et si techniquement le travail est impressionnant, un certain formatage nuit à son contenu, perdant un bonne part de sa sensibilité asiatique. On ne retrouve pas dans cette histoire de « zombies informatiques » la richesse et la profondeur presque politique propres à l’univers de Shirow, créateur de Appleseed. D’une approche complètement américaine et un peu bavarde, les bonus n’en sont pas moins intéressants pour être étayés par les remarques d’un solide panel de connaisseurs. Certains parents peuvent y trouver de quoi comprendre le phénomène et sa progression. On apprend ainsi l’origine du terme Otaku et la façon dont il a été dé tourné, pourquoi les personnages saignent du nez lorsqu’ils croisent une belle fille ou pourquoi l’embarras est symbolisé par une grosse goutte sur la tempe… On excusera donc une réalisation clipée aussi américaine qu’agaçante ! Un sujet promet un entretien rare avec Masamune Shirow, auteur culte fuyant les interviews. Que les fans se calment : les interventions de l’auteur sont des commentaires écrits que des invités commentent. Invisible et mystérieux, l’auteur ne se dévoile pas plus ici !

Décevant dans son contenu mais efficace dans son esthétique, Appleseed Ex Machina séduira les fans de manga, d’animation par ordinateur et surtout d’action. Un spectacle viril qu’il est préférable de réserver aux plus grands en raison de quelque scènes un peu plus fortes vers la fin (un père « zombie » abbatu devant sa famille avant de commettre l’irréparable), et d’un langage par toujours distingué… Il faut aussi noter que, privée de l’aspect cartoon du cel-shading du poremier film, la violence graphique gagne en intensité.

Frédéric Lelièvre

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