La fascination que petits et grands entretiennent pour les animaux géants de la préhistoire est un prétexte en or pour réinventer les débuts de l’humanité… mais la magie des effets spéciaux ne peut pas tout faire ! Sorte de BD gentiment animée, 10 000 est un film tout juste amusant.

Notre avis

On est loin de la grosse production bluffante qu’on espérait, égaré entre le Roi Scorpion, Conan et la guerre du feu. Ça manque terriblement de panache, d’envergure ! Le mieux est encore de considérer ce film comme une BD, et de profiter sans réfléchir des grosses bêtes et de l’histoire. Aussi légère soit-elle. Une fantaisie qui peut distraire les moins exigeants.
F.L.

Ce qu’en disent les enfants

Le tigre à dents de sabres et super beau. C’est le truc que je préfère dans le film. C’est vrai que l’histoire est pas très compliquée… J’aurais pensé que les "dieux" étaient plus fort que ça à la fin… C’est sympa à regarder. Mais c’est pas mon (film) préféré, c’est sûr. 
Stéphane, 12 ans

Informations

Film fantastique
Réalisé par Roland Emmerich
Edité par Warner
Dès 8 ans
Env. 20€ (DVD)
Env. 30€ (Blu-Ray)

Images

{gallery}2008/09/dvd/10000/galerie{/gallery}

{mosimage}


{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a fascination que petits et grands entretiennent pour les animaux géants de la préhistoire est un prétexte en or pour réinventer les débuts de l’humanité… mais la magie des effets spéciaux ne peut pas tout faire ! Sorte de BD gentiment animée, 10 000 est un film tout juste amusant.

Dans les neiges du nord, au cœur des montagnes, les Yagals vivent de la chasse au Mannak. Appelés Mamouths par chez nous. Alors que les mannaks se font rares, une prophétie prend vie lorsque le village recueille une fillette aux yeux bleus. La prophétie annonce la fin de leur tribu, et sa renaissance grâce aux exploits de celui qui deviendra le compagnon de l’enfant aux yeux bleus. Et dès les premières minutes, le jeune D’Leh et la douce Evolet tombent sous le charme l’un de l’autre. Devenu jeune adulte, D’Leh s’apprête à devenir le premier chasseur de la tribu et prendre Evolet pour femme, lorsqu’une horde de pillards capturent de nombreux membres de la tribus dont la jeune femme, les emmenant au loin comme esclaves. Décidé à les rattraper, D’Leh part avec quelques compagnons sur leur traces. Un périple qui va les amener à rencontrer d’autres tribus vivant le même calvaire sous d’autres pays, d’autres climats. Les ralliant à sa cause, D’Leh se prépare à affronter des dieux, et accomplir sa prophétie…

L’intention avait de quoi stimuler le plus large public : une aventure se déroulant voici 10 000 ans, retraçant l’histoire du premier héros de l’age de pierre, en un temps aléatoire où la naissance des divinités Egyptiennes côtoierait les derniers animaux préhistoriques. On ne demande qu’à y croire ! D’autant que Roland Emmerich s’y entend à filmer le spectaculaire dopé aux effets spéciaux, à l’exemple du bien sympathique Le jour d’après. Mais cette fois, Emmerich loupe son but. Mêlant ancienne Egypte, Atlantide, âge de pierre et préhistoire dans un joyeux fourre-tout pas très original, la rigueur scientifique du récit est proche de celle d’un épisode de Rahan, ce qui ne serait pas un problème en soit si le spectacle était vraiment prenant !  Si mammouths, autruches carnivores et autres tigre à dent de sabres sont réussis et les décors souvent beaux, les dialogues sont artificiels, les personnages aussi peu attachants que charismatiques, et l’accomplissement de la prophétie manque bigrement d’envergure. La réalisation n’est pas inspirée, le suspens bien maigre, et seuls les effets spéciaux font prendre vie au livre d’image.

Alignant platement les péripéties, le film peut séduire par son côté bricolage irrespectueux, rappelant ce qui a fait la réputation de certaines bande dessinée. Les plus jeunes, bon cœur, s’amusent des attaques de monstres, des combats pas trop loupés et de la noblesse de carton pâte des personnages. Les plus curieux peuvent explorer les bonus. Une chevauchée sauvage est un exercice d’auto-congratulation de l’équipe dont les meilleurs passages sont consacrés aux effets spéciaux. On y apprend notamment que les mammouths que l’on voit galoper dans le film en étaient incapables, tout comme leurs descendants éléphants aujourd’hui. Le choix de privilégier l’usage de maquettes plutôt que des images de synthèse est aussi intéressant.
Inspiration d’un film épique revient à l’origine du projet et présente la théorie de Graham Hancock. L’écrivain à évoqué l’hypothèse d’une civilisation perdue, au cour de l’age de pierre, et qui aurait échappé aux historiens. Fantaisiste ou pas, l’idée est excitante. L’ambition qui est prêtée au film de faire réfléchir sur l’origine de l’homme est en revanche franchement surestimée…
La fin alternative est intéressante. D’abord parce qu’elle donne une véritable raison d’être à la voix of, qui est tout de même celle de Omar Sharif, et ensuite parce que le final recolle avec la mythologie égyptienne. On peut préférer cette fin à celle du film. La dizaine de scènes supplémentaires apporte pour sa part quelques informations qui auraient pu être profitables, notamment pour expliquer l’affection quelque peu précipitée du tigre géant pour le héros…

Frédéric Lelièvre

MOTS CLES :
{cptags}

{mosmodule module=Related News} {mosmodule module=Related Tests} {mosmodule module=Related Dossiers} {mosmodule module=Related E-mag} {mosmodule module=Related Videos}


Retour en haut de page

Léa passion : Maîtresse d’école [DS]

Article précédent

Star Wars : les BD

Article suivant

Vous aimerez aussi

Commentaires

Commentaires fermés

More in Actualité