Mèche Blanche invite à découvrir la vie sauvage du grand nord canadien.
Les documentaires ont mis la barre si haut ces dernières années que le film manque peut-être d’ambition. Mais sa vocation est de se concentrer sur un récit d’aventure mettant en scène des animaux sauvages dans leur habitat. Quitte à prendre des libertés avec la réalité pour le plaisir de l’histoire. Une fois cette règle admise, l’aventure se suit agréablement, d’autant que les animaux, souvent très jeunes, sont passablement craquants. L’aperçu de la vie sauvage est donné, mais c’est le destin du petit Castor qui compte. Et ce sera assurément ce qui comptera le plus pour les enfants qui partiront ainsi en voyage dans les forêts du Canada !
Frédéric Lelièvre
Film animalier
Réalisé par Philippe Calderon
A partir de 5 ans
Sortie le 30 avril 2008
Lorsque l’on plante une caméra dans la nature, cela peut être pour satisfaire à deux genres bien différents. Le documentaire qui s’attache à observer et décrire la réalité, ou la fiction qui s’inspire de la réalité pour raconter une histoire. De toute évidence, Mèche Blanche fait le choix de la seconde catégorie, mais garde pour y parvenir l’approche parfois contemplative propre au documentaire. Si les grands espaces sont un petit peu à l’étroit dans les images, ce petit coin sauvage du Québec est bien beau, et le « casting » à la hauteur. Mèche Blanche parvient à s’imposer en petit héros, alors que le castor n’est pas la créature la plus expressive qui soit, surtout face à la vivacité d’un bébé lynx ou les facéties d’un petit ours. L’histoire est simple mais efficace, et les personnages bien dessinés, à la façon d’une histoire pour tout petit. Mais on peut être frustré de ne pas balancer plus franchement dans la fiction, le « sauvetage » du vieux castor en étant pourtant un élément flagrant. De fait, il est peu probable que dans la nature, un petit lynx et un ourson viennent s’amuser avec une famille de castor…
Ce qui donne sa dimension narrative au récit est indubitablement la magnifique voix du conteur, André Dussolier. Par ses interventions, c’est un guide précieux, notamment en regard d’une musique trop transparente pour nuancer le rythme et ses pics d’émotion. Sans trop prêter de sentiments humains aux animaux, l’histoire nous donne donc beaucoup à découvrir, distillant son lot d’informations grâce au narrateur. Certains regretterons cependant qu’on ne nous en dévoile pas plus, notamment sur le quotidien de la petite famille Castor. Alternant ballades apaisantes et péripéties plus remuantes, ce film est tout à fait adapté à un public très jeune, d’autant qu’il donne la vedette à un animal souvent représenté dans les histoires enfantines, mais rarement montré dans son habitat naturel.
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