L’homéopathie, pour ou contre?

Il s’agit d’une médecine douce, non conventionnelle qui consiste à administrer au malade des doses faibles d’une substance choisie en fonction de l’état physique et psychique du patient.

L’idée est de soigner le mal par le mal. Comme pour la vaccination, on vous inocule une toute petite partie du microbe, et cela déclenche des anticorps, mais dans ce cas cela doit être curatif et non pas préventif.

En France 4 personnes sur 10 l’utilisent pour se soigner. Les médicaments homéopathiques représentent entre 1,2 et 2% des remboursements de la sécurité sociale; le 1er laboratoire homéopathique est français (Boiron).

La polémique est alimentée par la spécificité des produits homéopathiques.

« Ils bénéficient d’un régime spécial par rapport à leurs mise sur le marché et le remboursement  de la Sécurité Sociale. Ils sont exempté de l’obligation imposée aux autres médicaments d’avoir fait la preuve de son efficacité ».

Le médicament homéopathique est obtenu par une succession de dilutions d’une teinture mère (pour diminuer la dose administrée).

Elle est notée en CH sur les doses de granules. Pour faire simple et vous éviter les calculs billions ou décillions… voilà une idée des dilutions: l’arnica montana (utilisé pour les hématomes et bosses) est 9 CH, ce qui est l’équivalent en terme de dilution de 1,32 m3 d’eau dilué dans la totalité des océans de la terre; 40 CH est une molécule d’eau dans l’ensemble de l’univers observable! imaginez la dilution de l’oscillococcinum 200CH!

Pour les opposants à l’homéopathie cela montre bien que la solution ne contient plus de molécules actives. Les homéopathes affirment qu’il s’agit d’une action  physique et non chimique. Mais selon l’académie de médecine, les homéopathes seraient incapables de faire la preuve de l’efficacité thérapeutique de leur médecine.

Il faut savoir qu’un homéopathe est nécessairement un médecin, cependant les remèdes homéopathiques peuvent être prescrits par des dentistes, sage-femmes, kiné…

Eau et sucre ou substance active?

Il faut savoir qu’il y a toujours un effet placebo associé à l’action de tout médicament, même les plus puissants. Par exemple, on est souvent soulagé d’une douleur dès l’absorption d’une aspirine dès le 1er 1/4 d’heure, alors que le cachet est encore dans l’estomac et qu’il ne peut agir qu’au bout de 3/4 d’heure environ.

Même si le taux de remboursement est passé en 2003 de 65 à 35%, ces médicaments sont toujours reconnu comme médicament et implicitement dans l’esprit des gens un médicament remboursé a été reconnu comme ayant fait ses preuves. Peut être cette reconnaissance d’une certaine crédibilité se rajoute t-elle à l’effet placebo?

Lors de leurs consultations les homéopathes passent du temps avec leurs patients, sont plus à l’écoute de tous leurs maux, n’est ce pas déjà un pas vers la guérison?

De plus le malade est rassuré de savoir qu’on lui a prescrit des médicaments (90% des consultations en France se terminent par la rédaction d’une ordonnance).

Il s’agit d’un livre d’entretiens où sont confrontés les avis de deux médecins généralistes aux opinions tranchées et différentes.

Ce petit livre nous expose de manière claire les controverses de cette médecine alternative. On découvre ses contradictions dans la pratique (faire du cas par cas et en même temps commercialiser en masse des granules contre la grippe), ses limites, ses dangers mais aussi ses bienfaits et son action indéniable sur les patients.

Elie Arié, cardiologue, est persuadé du seul effet placebo de l’homéopathie. Un procédé qui n’a aucun support scientifique: molécules inexistantes ou quasi inexistantes selon les produits.

Jacques Boulet, homéopathe depuis plus de 20 ans, pense que l’important est l’écoute scrupuleuse et l’empathie vis à vis de son patient pour le soulager. Qu’importe l’effet placebo » si c’est au service des malades et que cela n’empêche ou ne diffère pas une thérapeutique urgente et indispensable ».

Sortie en librairie: mai 2010

Editions Mordicus -112 pages- 10,90€

Source des données: wikipédia et le livre de Elie Arié et Jacques Boulet