Le voyage à Panama

CINÉMA > Un petit ours, un petit tigre, et toute l’immensité du monde: c’est tout ce qu’il faut à Janosch pour inviter les plus petits à l’aventure.

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C’est très mignon, et surtout très efficace. La galerie de personnages, qui ont tous leur grain de folie, fonctionne parfaitement. L’action ne s’endort jamais, aidée par une animation qui respecte l’idéal du livre d’image, associant dessin traditionnel et 3D. Même les chansons sont très entraînantes ! Un univers hyper-rassurant pour les petits, une invitation au voyage qui va à leur rythme sans en faire des tonnes. Tout comme le message de l’aventure, qui passe très bien : on a souvent sous le nez ce que l’on va chercher à l’autre bout de la Terre.
J.L.

J’adore! J’ai beaucoup de livres de Janosch et le film est pareil ! Ma sœur a 4 ans, elle aime aussi beaucoup… Nous avons tous les deux un « Tigerente » (canard-tigre). Le mien roule sur des roues, et le sien est en peluche… Mon personnage préféré, c’est Petit Tigre, et aussi Papa Löwe, le lion à la télévision, mais lui n’est pas dans le film !
Vilhelm, 7 ans

Road-movie pour petits
Réalisé par Martin Otevrel
Dès 3 ans
Sortie le 20 février 2008

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Un petit ours, un petit tigre, et toute l’immensité du monde : c’est tout ce qu’il faut à Janosch, auteur adoré des enfants d’outre-Rhin depuis plus de 40 ans, pour inviter les plus petits à l’aventure. Avec poésie et malice, ce Voyage à Panama titille l’envie de découverte qui nous habite dès nos premières années. Servi par une animation habile, très respectueuse de l’univers graphique de l’auteur, ce voyage est idéal pour les tous petits. Une bulle de liberté et d’imagination si agréable que les grands qui les accompagnent n’auront pas le temps de s’ennuyer.

« Amis et complices, Petit Tigre et Petit Ours vivent dans une jolie maison au bord de la rivière. Plus aventurier, Petit Tigre s’adonne à sa chasse favorite, celle des champignons, en compagnie de son inséparable canard-tigre à roulette. Et il n’a pas à s’inquiéter du résultat de cette chasse. Il sait que Petit Ours prépare un délicieux repas en l’attendant. Et comme tous les jours, ils finiront le ventre plein à discuter, allongés dans leur barque, jusqu’à ce que bercés par le courant, ils ne s’endorment… Un beau matin, tout leur quotidien est chamboulé. Le fil de l’eau a apporté jusqu’à la berge une caisse en bois marquée « Panama ». Une caisse qui sent si bon la banane qu’ils se mettent à imaginer le superbe pays d’où vient cette caisse ! Décidé à découvrir ce pays forcément merveilleux, les deux amis se mettent en route pour franchir cette lointaine colline qui fut jusqu’alors leur horizon…

La maxime a sa version dans tous les pays du monde, mais garde toujours son sens : l’herbe est toujours plus verte chez le voisin. C’est sur l’illusion qu’il y a toujours mieux que ce que l’on a, et la terrible curiosité d’en avoir la preuve, que Janosch a bâti son « best-seller » dans les années 70. Marqué par la pédagogie de l’époque, qui privilégiait la découverte à l’autorité, l’œuvre a gardé tout son potentiel, ce souffle de liberté qui séduit tant les plus jeunes… et les autres. Encore fallait-il traduire cet univers en mouvement, et faire d’une courte histoire la matière d’un long métrage. Ce double défi est une réelle réussite. Naïf mais toujours riche de détails, coloré et tendre, l’univers graphique de l’auteur est rendu avec soin. Des décors, dont plusieurs semblent tout droits sortis de ses livres, jusqu’à l’animation des personnages. Le soin apporté à la recherche d’une animation qui cadre parfaitement avec ces héros de papier est en effet très payant.

L’histoire originelle se voit considérablement enrichie de suspens, à l’exemple du passage du pont de corde, et de péripéties, avec leur arrivée mouvementée dans un Panama qui s’avère n’être qu’une île perdue dans l’océan… Rallongée, enrichie, mais pas dénaturée. Sans bêtifier, rebondissant au fil de l’imagination, ce road-movie des tout petits possède un rythme idéal même pour un petit cinéphile de 3 ou 4 ans. Résultat aussi rare à obtenir que difficile à atteindre ! Les responsables de cette équation, de la production à l’adaptation, se trouvent parmi l’équipe de Lowe Filmproduktion, qui a déjà adapté avec succès l’œuvre de Janosch pour la télévision. Réalisé par le tchèque Martin Otevrel, fabriqué en Allemagne et en Pologne, Le voyage à Panama possède une candeur, une fraîcheur et un souffle de liberté que l’on ne trouve que rarement dans la production américaine. Une occasion en or pour faire découvrir aux petits un auteur qui travaille pour eux depuis plus de 40 ans !

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