Des manchots sur une banquise immaculée, une bande son à faire pâlir d’envie le premier iPod venu, quelques numéros de claquettes digne de Fred Astaire, et le tout au service d’une morale écolo pas si bête que ça, que voulez-vous de mieux ?


Mumble est un manchot de l’antarctique. Comme tous ses congénères, il va perdre ses plumes blanches, apprendre à se blottir, et surtout à chanter le « tube » qui va conquérir la femelle de sa vie. Sauf que Mumble chante comme une corne de brume. Pire encore, dès sa sortie de l’œuf, il ne peut pas s’empêcher de… taper des pieds. Dans la société très organisée des manchots, un jeunot incapable de chanter qui fait des claquettes tout le temps, ça ne plait pas. Pire encore, il ne faut pas grand-chose pour que cette anomalie sur patte palmée soit accusée d’être à l’origine du terrible manque de poisson…

Broadway on ice
Disons le franchement, des manchots qui chantent, c’est peut-être amusant sur le papier, mais dans la réalité, toute relative, de l’image de synthèse, ça semble un peu bancal. Alors il va bien falloir s’y faire : l’image de synthèse est vraiment capable de tout. Notamment de créer des manchots plus vrais que nature, des boules de plumes absolument craquantes à la naissance qui deviennent des adultes superbes de dignité. Même lorsqu’ils dansent… et ils dansent rudement bien! Des chorégraphies épatantes servies par un nouveau système de motion capture permettant au réalisateur d’intégrer sur la banquise en temps réel les mouvements de vrais danseurs ! Le résultat est une indiscutable réussite, une sorte de Moulin Rouge en nageoires, avec des chorégraphies menaçant sans cesse de déborder de l’écran. Et pour ce qui est de les faire chanter ? On a bien dit que l’image de synthèse permet tout…

Manchots chanteurs
Réalisateur de la mythique trilogie Mad Max avant d’être intronisé dans le monde de l’enfance grâce à ses aventures du cochon Babe, Georges Miller n’avait pas envisagé d’inclure des chansons dans son film. C’est en écrivant le scénario, à force de travailler sur le handicap de Mumble, que l’importance des chansons s’est imposé. Mais comment faire chanter un animal qui à un bec, surtout quand le choix est fait du plus grand réalisme ? Evitant bien de faire « articuler », tout passe par la remarquable finesse de l’animation. L’interprétation fonctionne parfaitement, aussi facilement qu’elle confère des personnalités bien tranchés et très identifiables à des individus à première vue… parfaitement identiques !

L’atout B.O.
Vous n’êtes pas fan de comédie musicale, et le concept d’un film pour enfant ou ça chante toutes les dix secondes vous donne des sueurs froides ? Vous imaginez déjà une indigeste B.O. à la sauce R&B industriel ? Rassurez-vous. Si, en effet, ça chante beaucoup, le compositeur John Powel a su préserver l’impressionnante collection de classique du massacre, osant des arrangement parfois surprenants. Le Boogie Wonderland d’Heart Wind and Fire en version lente vaut à lui seul le détour !

Spectacle grand format
Mais ce qui surprend le plus dans Happy Feet, c’est la réelle ambition esthétique du film. Georges Miller a envoyé des membres de son équipe prendre près de 80 000 images de l’Antarctique. Un investissement payant, notamment dans des scènes particulièrement spectaculaires, à l’exemple de la poursuite sous-marine de Mumble par le pire prédateur du coin. Une scène si réussie que les plus petits pourraient connaître quelques frissons… De la tempête de neige aux glissades folles, on traverse l’étendue de glace avec un réalisme remarquable. De ce genre de spectacle qui nécessite un très grand écran !

En EcoloScope
Et la morale demandez-vous ? Profondément écolo sans être trop appuyée, elle passe sans donner de leçon lénifiante. Mumble partant à la recherche de l’explication de la disparition du poisson, il va bien sûr se retrouver confronté au monde des hommes. Et si la transition qui le ramènera vers la banquise est aussi rapide que le happy end peut-être considéré un peu « léger », on doit reconnaître à Georges Miller le don d’exploiter au mieux les situations sans en faire des tonnes. Il parvient même à faire naître une réelle émotion lors de la très belle scène de l’aquarium. Chapeau.

Loin de La marche de l’empereur mais véhiculant le même message de respect de la nature, habité par une collection de seconds rôles excellents, à même de faire de l’ombre à Disney en personne, ce Happy Feet est une belle prouesse technique à conseiller pour toute la famille qui place définitivement Warner dans le club des grands du dessin animé.

Studio: Warner
Genre : Dessin animé
Site Web : wwws.warnerbros.fr/happyfeet/

Age : Dès 5 ans
Réalisateur : George Miller
Sortie prévue : Sortie le 06 décembre

{mosmodule module=Articles similaires}

 

{mosmodule module=Carre Sega}

 
 
{mosimage}{mosimage}{mosimage}
{mosimage}{mosimage}{mosimage}
{mosimage}{mosimage}{mosimage}
{mosimage}{mosimage}{mosimage}
{mosimage}{mosimage}{mosimage}
{mosimage}{mosimage}{mosimage}
{mosimage}{mosimage}{mosimage}
{mosimage}{mosimage}{mosimage}
{mosimage}{mosimage}{mosimage}
{mosimage}{mosimage}{mosimage}
{mosimage}{mosimage}{mosimage}
{mosimage}

Souris City

Previous article

Les petites fleurs rouges

Next article

You may also like

Comments

Comments are closed.

More in Actualité