Rex chien pompier

Voilà donc une comédie d’action taillée sur mesure pour le jeune public. Un costume bien classique et un peu trop étroit. Le rythme est mollasson, et l’histoire guère trépidante parce que particulièrement prévisible. Les acteurs incarnent des personnages très convenus, ce qui est bien dommage pour le jeune Josh Hutcherson qui nous a déjà donné la preuve de son talent dans Le secret de Terabithia ou Little Manhattan. Plein de bons sentiments mais sans trop forcer sur la morale, le film n’ose pas assumer jusqu’au bout l’idée délirante d’un chien star souffrant des mêmes défauts que les pires starlettes de nos tapis rouges. C’est d’ailleurs l’atout qui emballe les plus jeunes: le chien, plutôt craquant, et ses cascades intrépides, monopolisent l’attention. Les aînés regretteront que le genre « comédie pour enfant » se voit une fois de plus associé à l’humour « prout caca », tout autant qu’une humanisation pas forcément indispensable de certaines expressions du chien… Rex chien pompier est une gentille aventure qui ne marquera pas le septième art, mais peut garnir un mercredi après-midi.

Les bonus ne relèvent pas vraiment le niveau. Après une incertaine galerie de 200 portraits de chiens, gagnants d’un concours lancé par la production du film, 5 featurettes bavardes et météoriques (3 minutes maximum) abordent le dressage des chiens, l’approche du scénario, la protection des animaux, la SPA américaine et la visite du plateau. Le parallèle storyboard/film et les trois scènes coupées constituent pour leur part des bonus techniques plus destinés aux grands mais intéressants pour les scénaristes amateurs. « Firehouse dog a true story » prend lui au pied de la blague l’idée du chien super-star. Un exercice parodique qui aurait pu être très drôle s’il avait été plus long que 3 minutes… et doublé. N’oublions pas le casting de Rex, qui nous en apprend un peu plus sur le terrier irlandais, ainsi qu’un très court message de la SPA américaine par Josh Hutcherson…